dimanche 29 octobre 2017

Ce sera une petite sortie!

Samedi 28 octobre
Le Kondalé
Jean Michel et Guillaume
TPST: 10h

Départ aux aurores pour de petits bricolages.
Je m'attaque au cadre de la porte , en 5 morceaux qu'il faut cheviller aux parois.
J'ai raclé tous mes fonds accumulés et dispose d'un ensemble très hétéroclite représentant tout ce qui a été fait de mieux depuis 40 ans: gougeons et chevilles à frapper, chevilles démontables en fonte etc...J'ai pris des mèches de 8,10,14,16.
Évidement c'est une de 12 qui était nécessaire. Bref je n’emmerde mais parviens quand même à en fixer 4.
Pendant ce temps Guillaume charge les 3 trous en huit que j'avais faits la sortie précédente.
Le premier tir n'est pas terrible (roche pourrie) mais suffisant, le second super et le troisième extraordinaire.Un énorme bloc  est décroché en haut du puits et vite poussé dedans.
En plus il a l'élégance de se bloquer dans le branche de droite, ce qui nous permettra de stocker des gravas sans les reprendre sur la tête..
Maintenant, 2 spéléos peuvent se croiser au galop!
Guillaume descend trastéger au fond pendant que je place une paille pour voir dans le méandre du haut. Joli effet qui permet d'entrevoir une zone proche, plus large.
Pendant que j'évacue les gravats des bruits bizarres apparaissent: des flip ,flap???
Je n'ai pas le temps de m'interroger et me trouve face à face ,à une chauve souris qui fait demi tour dans le méandre!!
Je rejoint Guillaume, lui fait part de ma rencontre et nous en concluons qu'il pourrait y avoir un fossile au bout .
Je vais voir le puits remontant, alors que Guillaume attaque le départ du méandre inférieur.
Brève collation, gros tir , déblayage et je remonte au méandre supérieur pendant que Guillaume mange (nous faisons les 2 huit à 2!).
3 grosses pailles plus tard, nous sommes à sec d'accus et le passage est quasi ouvert.
Il ne reste plus que la massette et notre puissante force morale!
La Patchamama a été bienveillante et après une petite heure d’efforts furieux, Guillaume passe enfin.
Un tout petit volume  aveugle à gauche et le méandre continue, rectiligne et rigoureusement horizontal sur au moins 5 à 7 mètres, tout droit , très étroit !!!

Milles gamates, l'on ne s'en sortira pas!

dimanche 22 octobre 2017

Solitaire et peinard

Samedi 21 octobre
Kondalé
TPST : 7h

Descente pour prendre les mesures de la future porte anti crue.
Pas de serrure, mais il faudra quelle soit  étanche et suffisamment solide pour résister à la pression de plusieurs mètres d'eau.
Et comme toutes les productions des ateliers des acacias elle sera d'une conception ultra simple et d'un coût dérisoire.
J'ai déjà récupéré presque tous les composants.
Au passage je pulvérise le bloc qui m'avais résisté la semaine dernière.
En dégagent les restes distraitement, je m'écrase le petit doigt gauche.
Heureusement l'ongle s'est décroché en partie et permet au sang de couler abondamment, ce qui limite la douleur.
Je passe Macron et fait un premier trou au sol en huit avec une mèche Hilti.
La paille format " Jean Marie" se coince. J'insiste , la pousse au fond du trou en force et la démolie.
J'en rajoute une devant et le tout part avec 50 cm de sol.
Je refais un trou en amont, dans une inter-strate mole.
La nouvelle paille se bloque, j’insiste encore, avec plus de précaution, arrive à l'enfoncer sans trop forcer, mais en la manipulant excessivement. Résultat, ça foire.
Je n'ai pris que 4 pailles, il ne me reste plus qu'a aller au fond pour récupérer le petit burin qui me permettra peut être de dégager la dernière paille.
Las, il a disparu.
Je remonte la corde, l'amarre au point haut et vide l'accu en faisant 3 trous aux passages les plus étroits.
Rendez-vous à la prochaine avec suffisamment de fines pailles ....
Je remonte avec les 2 barquettes à roulettes et après un petit ménage des zones désobées.

vendredi 20 octobre 2017

Restons magnanime

Samedi 14
Le Kondalé
JMichel , Guillaume, Sylvain
TPST : 9h

Je pensais que Sylvain, qui avec Guillaume a constitué l'équipe glorieuse de ce weekend, rédigerait le compte rendu.
Une semaine s'étant écoulée sans rien, je m'y colle...

Mon équipe et moi mème, nous nous sommes attelés à agrandir les passages les plus scabreux.
Premier pétardage d'un bloc sans aucun résultat, la mèche l'ayant traversé de part en part.
Je poursuis  la descente jusqu'au passage "malcommode".
Première paille en revers qui fait mal.
La seconde ne part pas. Vérification de la ligne, des connexions etc... en pure perte.
Finalement j'en place une nouvelle qui détache une belle écaille et fissure profondément la paroi.
Je n'ai ni massette, ni burin et décide de poursuivre la descente.

En haut du puits, l'équipe du fond me raconte un bobard selon lequel la paille aurait fait canon.
Ils ont percé en huit avec bourroir en 10 !!  Les cons !!
Je vais voir et trouve le gros bloc qui obstrue le passage simplement posé.
Je le pousse et passe dans une petite salle, bien concrétionée, dans laquelle s'ouvre un joli puits fossile.
 Ils sont encore plus cons que ce que je pensais !!!
Je les hèle, les appelle, mais  ils préfèrent rester dans leur trou et me demandent de descendre voir.
Finalement je me décide, désescalade une quinzaine de mètres pour tomber sur un cul de basse fosse avec, d'un coté un trou plein d'une eau glauque et de l'autre une plage boueuse avec les magnifiques empreintes du 47 fillette de Sylvain !
Le plus con de tous , c'est encore moi !

Je les rejoints au fond du puits. Un concert de gloussements obscènes salue mon arrivée.
Ces messieurs vident le fond du dernier ressaut avant de faire quelques tirs.
Il n'y pas de place pour trois, je mange et remonte en haut du puits pour reprendre la désob du méandre qui part à l'horizontale, en face .
Malheureusement j'ai pris l'accu qui n'est pas compatible avec la petite perceuse ...
En plus Guillaume remonte pour récupérer une mèche courte en 10, car ils ont fondu la tète de notre petite merveille après 4 sorties seulement !!!!!!!!!!
Écoeuré je remonte avec une massette et un gros burin pour "finir  le job" au malcommode.
Rapidement je détache un morceau de paroi de plus de 200 kg qui se bloque en plein dans le passage, au dessus d'un ressaut de quelques mètres.

La porte s'est fermée. Gloire à dieu qui punit les méchants ! Alléluia...
Passée la juste jubilation provoquée par la divine providence et eut égard aux chiens de Guillaume et aux boucs de Sylvain, qu'il serait inhumain de laisser orphelins, j'attaque furieusement le bloc coincé à la massette. La lutte est titanesque mais inégale !
Je l'ébrèche, le rogne, le grignote, l'écaille mais il se coince de plus en plus.
Je martèle les parois, essais de le dégager avec une corde, rien n'y fait.....
Vaincu, j’attends qu'ils me passent par en dessous le bon accu pour tenter de pétarder le menhir.
Une dizaine de minutes plus tard, je les entends remonter, ils ont l'air joyeux.
Je ressorts ma brave massette et grâce à la main de dieu et à la sainte colère j'ébranle le formidable clapas qui dévale le plan incliné dans un fracas épouvantable.
La voie est ouverte à nos deux compères qui sont remontés de 9m dans un autre puits parallèle.
Et de trois ! La situation est plus simple, il ne reste plus qu'a choisir entre 2 méandres, l'un en haut, l'autre en bas. Petit courant d'air dans les deux, même direction.....
Enlèvement de la ligne téléphonique en sortant.

vendredi 6 octobre 2017

Balise à Gaubeille

Dimanche 17 Septembre
Gaubeille Sallèles Cabardès
TPST : 10 heures
GPS : Philippe, Claire, Jean Marie
SCA : Alain
SR SA SR : Frédéric V, Frédéric M, Patrick
En surface
SR SA SR : Sylvie, Thierry, Alain, Daniel, Alexia
Divers objectifs :
Voir le niveau des siphons qui est apparemment une quinzaine de mètres au dessus du fond du Trou du Chasseur voisin...
Faire un repérage balise du fond de la grande salle terminale. Et pour ça je ne connais que 2 équipes : Valade dans le Lot et le club de Sorèze. Ces derniers nous avaient déjà aidé à la Pleine Lune sous de trombes d'eau et ils reprennent du service sous le ciel plus clément du Cabardès.
Descente vers 10 heures. On met plus de temps que prévu pour arriver à la salle. Vers 13h30 la liaison talkie est parfaite.
La balise est mise en place et l’équipe de surface commence son repérage. Repas en attendant.
Puis j’amène Philippe et Frédéric M voir les siphons. Claire vient mais s’arrête avant que ce soit trop gras. Le niveau est semblable à celui présent en septembre 2014 lors de la plongée. Je marque clairement un point topo pour caler l’altitude. Au second siphon Philippe souffle comme un boeuf et sue à grosses gouttes. Normal, il manque d’entrainement. Mais je m’aperçois que je suis dans le même état. On remonte dans la galerie et notre état s’améliore ; gaz ?
La première partie de l’équipe remonte et je rejoins Frédéric V et Patrick. Ils ont terminé avec succès un premier repérage et en préparent un second pour avoir un axe. Ils nous rejoindront plus tard.
Petit arrêt sur les alcôves aux aragonites. Les visiteurs en prennent plein les yeux. Une chauve-souris facétieuse pique un roupillon accrochée au bout d’une aiguille de 20 cm ! Elle partira avant qu’on puisse sortir un appareil.

pour le plaisir : photos Frédéric V





On retrouve la surface vers 20 heures, l’équipe de repérage nous attends avec Alain. On passe faire un tour sur les lieux. Il y a un décalage horizontal d’une vingtaine de mètres sur ce qui était prévu. Mais surtout une profondeur à 35 à 39 mètres (notre arva avait donné 43 mètres au printemps) alors que je l’estimais autour d’une dizaine de mètres ???
Une erreur verticale de quelques mètres pourquoi pas. Mais de plus de 20 mètres dans ce réseau qui varie entre +20 et -35. Il y a un os dans le potage !!! Je viens de vérifier l’altitude d’entrée ; elle est correcte à 1 ou 2 mètres près. Les mesures sur Vtopo ont l’air bonnes aussi ???
Une autre visite s’impose avec contrôle barométrique des altitudes.
Quoiqu’il en soit journée agréable dans cette cavité exceptionnelle. Sortie qui a permis de bien débourrer Philippe. Il a du avoir l’impression de ramer à certains endroits. C’est plutôt normal. Il n’y a pas de grands puits mais une succession de tout ce qu’on peut trouver de pénible sous terre : rampings, fractios plein vide ou pire sur paroi glissante, cordes glaiseuses. On a du monter chaque puits au moins 3 fois. Aucun appareil n’adhérait. Et il a réussi à bien s’en sortir sans s’énerver.

Il faudrait prévoir de sortir les cordes pour les nettoyer. Sur des cordes propres cela aurait été une gentille ballade.

mercredi 4 octobre 2017

Derrière le Pomélos

Vendredi 29 Septembre 2017Trou de Béranger, Trassanel
Alain A ; Jean Marie
TPST : 3 h + 6 h


Ça faisait un moment que je devais (r)amener Alain à Béranger, mais quoi de plus occupé qu'un retraité ?
Ce jour c'est bon. On arrive vite au bas du trou Pomélos.



Un bon tas de blocs nous attend. Je n'étais pas revenu depuis mon tir serré au bleu. Alain remplit une bonne demie-douzaine de gamates. Je le remplace mais dois constater que la murette, bien entamée n'est pas détruite. Le trou souffle doucement (temps douceâtre sans vent à l'extérieur). Une paille canonne joyeusement et on s'excite à tour de rôle sur massette/burin. Sans trop de succès. De toute façon il est l'heure de rentrer (Alain est occupé l'après-midi)

Pique nique chez JClaude et je retourne seul au chantier. Excitation sur le burin récupéré à Trassanel (plat celui ci) Le trou me souffle de plus en plus fort sur le visage, collé au sommet de la cloche. Je tente une paille. Ouf le trou ne traverse pas et ne croise pas de cavité ; c'est sans doute la première fois. La chance est avec moi ! Sauf que la paille ne pête pas... Nouveau trou proche pour l"évacuer qui bien sûr traverse ! Et merde ! La rage me prend je le bourre de ce qui me reste de bleu avec un autre proche qui avait jadis canonné et un troisième vite percé. Je voulais éviter, il reste peu de matos et en plus les gaz risquent de mettre un moment à partir. Tant pis !
Mon mesureur de CO tombe en rade mais les gaz passent bien plus vite que prévu. Ça a bien marché. La murette baisse ; il en reste un tiers qui empêche de passer. Mais au moins je peux engager la tête. C'est pas certain que ce fut une bonne idée d'ailleurs : cloche remontante de la taille d'un petit tonneau (mais pénétrable quand la murette sera rasée). plafond en lapiaz de voûte. Le courant d'air est bien plus fort mais impossible de savoir d'ou il vient.
Il doit être tard (j'ai oublié ma montre) et j'ai une soif d'enfer. En fait je sors à 19 heures. Six heures de sortie solo avec bien 4h à taper sur le burin...
A suivre