dimanche 25 avril 2021

Trou sans Nom

 Samedi 17 Avril 2021 

Trou sans Nom, Trassanel

Sylvain, Philippe, Claire, Caroline, Emile, Jean Marie + Tom

TPST : 6 heures

Petit matin, coup de fil à Jean qui me confirme que le rayon de pratique de la spéléo va bien passer à 30 km dans la journée. Et nous nous retrouvons au PC pour le café de démarrage.


Au fond du vallon, Sylvain, Emile et Tom filent au fond de Béranger repérer le courant d'air. Il part bien en haut de la Cheminée de Pierre, sur la droite, donc en pleine trémie. Travaux en petit comité à prévoir.

De ce temps, les quatre autres s'attaquent au rétrécissement (-2) du Trou sans Nom. Là un plancher stalagmitique ferme à 75% le passage. Il a arrête un tas de sédiments plus ou moins calcité.

Trop étroit pour se plier il est particulièrement difficile de percer. Pire mon tuyau de soufflage est trop court et je ne peux dégager la poussière dans les trous. Ce qui vaudra plusieurs ratés par coinçage de paille à moitié trou.

Enfin le plancher cède. Une suite apparaît, verticale sur quelques mètres et apparemment pénétrable. J'accroche une corde et commence à descendre, quatre, cinq mètres...


Je pensais tomber sur une petite salle et bien non, le tube s'horizontalise et le coude est plein de gravas des tirs précédents. Trés étroit, impossible de se retourner et de se mettre à genoux. Je remonte dépité, certain de ne pas remettre les pieds ici. On est maudits, tous nos chantiers se pincent Pas d'arrêts sur siphon, ou sur escalade, ou sur rien ; que des étroitures !

Sylvain, de retour de Béranger, descend jeter un coup d’œil, et demande.... qu'on lui envoie des seaux !

Lui qui d'habitude est pessimiste sur nos chantiers, il poursuit dans ce trou à rat.

La chaîne s'organise et les gamates remontent. Le sable est évacué mais le tube se pince.

Nouveau tir qui dans ce profil de conduite forcée donne un retentissant canon. Philippe puis Emile finissent d'extraire ce qui est possible. 

Vu la rapidité d'accès au chantier on pourra revenir tenter de dégager une cloche de retournement et gratter un peu la suite. Mais j'ai peu d'espoir. Seul signe encourageant : il n'y a pas le moindre courant d'air, au moins ce ne sera pas un tube à vent.















jeudi 8 avril 2021

Voyage au bout de la trémie

 Lundi 05 Avril 2021

Trou de Béranger, Trassanel, puis Trou sans Nom 

TPST : 4 + 2  Sylvain, Jean Marie


Avec les restrictions de déplacement on évite le Kondalé, d'autant plus que Sylvain doit rentrer en début d'après midi. Il est motivé pour titiller la trémie au haut de la Cheminée de Pierre. Moi moins.

Le trou est très sec pour la saison mais le Cloaque des Ragondins garde encore une dizaine de centimètres d'eau. Assez pour se remplir la botte droite à l'aller et la gauche au retour...

Sylvain monte le premier et dégage les blocs du tir précédent. C'est presque passable mais un pavas ferme en partie l'extrémité terminale de l’alcôve trémiesque.

Je le remplace pour le dégager. Honnêtement, j'ai pas vraiment envie. C'est vraiment très étroit. A coté le Kondalé c'est un boulevard. Je sais que j'y suis déjà monté, il n'y a plus qu'à. Ça frotte, mais ça passe, doucement.

En haut : état des lieux : le plafond de la cheminée parait sain. Juste en dessous la lucarne donne accès à une zone ébouleuse de 2 mètres de large. Des blocs partout, assez aérés, avec beaucoup de vide entre eux. Ce qui peut leur permettre de bouger... Au niveau de la lucarne les blocs ont été détruits par les tirs précédents et le vide permet le passage en horizontal : plus d'un mètre de haut, idem de large, une bonne poche. En face, à 2 mètres donc : le rocher que je dois détruire. Derrière lui on devine une alcôve bien pénétrable avec un plafond sain. Au dessus des 2 mètres en question : à droite le même plafond sain qui se poursuit, à gauche un bloc (taille d'une machine à laver) posé sur la lucarne (fissurée de partout). Il semble soudé par de la calcite, mais s'il glisse rien ne l'arrêtera et je le prends sur le bassin. dans mes souvenirs il me semblait que tout le plafond était une accumulation de pavés. En fait il n'y a que celui là. Il faudra le détruire ou le tenir avec un IPN boulonné à la paroi. On a 2 spécialistes au club, ils trouveront bien une solution. Retravailler ici en sécurité sera peut être possible. En attendant, rien ne le tient. Inutile de dire que je ne perds pas de temps à creuser et charger le trou.

Moins bien que les photos de Christophe. L'appareil peut être mais plus surement le modèle !

Nouveau remplacement. Sylvain évacue les gravas, il se faufile dans l’alcôve sécurisée. Pas de suite, une voûte parfaite, des bords de terre qui rejoignent la paroi !

Le courant d'air aspirant, très fort au niveau de la lucarne, est ici indétectable. Après un long repérage il faut se rendre à l'évidence : il a disparu ! Impossible de voir ou passe tout cet air. Il faudra revenir par temps chaud quand il sera inversé et peut être mieux pistable.

Sortie vers 13 heures et repas au soleil. Sylvain rentre chez lui et je me dirige vers le Trou sans Nom non loin de là.

Je suis bien tranquille à creuser les sédiments calcités. Mais ça ne dure pas. Un gamin d'une dizaine d'année se pointe. Je lui montre le chantier. D'autres voix. Les parents ? Non, c'est la famille Barbis au complet qui se balade pour ce dernier jour de liberté. Mais pas en tenue de grattage. C'est ça de creuser au bord du sentier.

Tout le monde repart à ses occupations. Les gravas sont tous dégagés mais le passage est encore trop étroit. Il est rapidement élargi.

avant

après

Je me faufile pour un peu de première. Ça faisait longtemps ! Mes pieds feront 2 mètres, le sommet de mon crâne 20 cm, trop étroit pour que je puisse me baisser... Retrécissement bouché ! J'aurais du m'en douter il n'y avait aucun courant d'air. Tant pis.


dimanche 4 avril 2021

Le Kondalé n'existe plus

 Samedi 27 mars 2021

Trou du Kondalé, Trou des Glands, Trassanel

Jean Marie, Christophe (Sorèze)

TPST : 7 heures (4 au Kondalé ; 3 au Trou des Glands)

Mais non, il n'est pas bouché, pas encore. Mais déjà plus comme il était. Sur une partie des rampings le profil du tube n'est pas simplement écrasé de haut en bas mais en plus ponctuellement limité de droite à gauche. A la descente ça passe encore, mais à la remontée, déjà plus tout à fait lucide, et traînant un lourd kit de désob le spéléo se coince les épaules. Ça résiste, il insiste. Bien sur la paroi résiste encore et le spéléo n'a qu'à se plier aux contingences, continuer à ramper mais sur le coté. Avec des petits mouvements de l'épaule pour avancer... Il y a un moment que ça me démangeait de rectifier ces passages. 


Christophe n'est pas encore opérationnel pour être efficace au fond du Kondalé. 

Puits de la Patchamama

Mais il est motivé pour une sortie et c'est l'occasion de faire une bonne séance d'initiation à la désob. La manœuvre est quand même moins compliquée qu'une thèse d'informatique et  il enchaîne les succès.

Le fond du Tube Malcommode peut maintenant laisser passer une civière !

L' étroiture qui suit est bien rabotée.

Il reste l'étroiture avant le Passage de l'Insomnie, le Passage lui même et les deux extrémités du Tube du Sexagénaire : deux bonnes sorties et la face du trou en sera changée.

Le coin n'est pas seulement inconfortable mais également hanté par cette bestiole qui a essayé de nous agresser.

Rencontre improbable

Nous remontons vers 13h30 et prenons notre pique-nique au bord de la piscine du PC, au soleil et à l'abri du vent. JClaude nous sort la dernière création œnologique de Sylvain, Christiane amène le café. Le bonheur !

L'après midi nous gagnons le Trou des Glands ou j'avais creusé à l'aveugle, juste guidé par la logique de la cavité, et découvert un vide. Je n'avais pas eu le temps de poursuivre et j'avais presque oublié ce chantier. Le premier tir est nettement moins efficace, dans une couche de calcite que nous sommes obligés de débiter au burin. D'ailleurs on a réussi à perdre le burin (de JClaude...) dans 2m² de galerie parfaitement plane ??? Le second tir éclate une margelle. Dessous un conduit de 2 à 3 mètres vertical, sans aucun courant d'air. Le fond, caché par un repli semble rempli de sédiments. Une autre opération sera nécessaire pour y descendre mais il est temps de  repartir pour que Christophe soit à Toulouse avant 19 heures.