vendredi 24 novembre 2023

Doutes et perplexité

Samedi 18 Novembre 2023

Trou de la Ferrière, Fournes

Angélique, Claire, Christophe, Sylvain, Jean Marie + Christophe B. + Clémént

TPST : 7 heures

Meilleure météo que la dernière fois. Nous complétons le barrage d'entrée par une bâche pour éviter le passage de l'eau en cas de crue. Pas sur que ça résiste à une crue du style de 2018 mais pour des épisodes moyens ça devrait le faire. 



Sylvain et Angélique partent au fond. Le reste de l'équipe nettoie le conduit d'entrée : gravillons qui écorchent les genoux et blocs stockés en fin de la dernière séance.

Entrée de la fissure



Sortie de la fissure et accès à la Grande Faille

Au fond : belle faille 10 bons mètres sur 3. Excellente direction NE/SO. Coté SO un petit passage sous des blocs. Paroi droite faite de lames inclinées plus ou moins collées au plafond et paroi gauche qui est le bas d'un remplissage de la faille, partiellement éboulé. Ce qui n'est pas tombé naturellement risque de s'affaisser au moindre contact. Aucun courant d'air. Au sol une couche d'argile tassée d'une dizaine de centimètres d'épaisseur et dessous des blocs bien propres très aérés. 

Conduit SO

Nous sommes sur la partie supérieure d'une faille comblée. Coté NE la faille est plus large. 

Extrémité NE

On a bien essayé de descendre Clément, la tête en bas, entre les blocs pour voir la suite
 mais on a eu peur des réactions des services de protection de la petite enfance... 

Un énorme bloc s'est détaché de la paroi ouest. Entre cette paroi et le bloc : un espace remontant de 2 mètres, au dessus tout est obstrué. Entre le bloc et la paroi est : des blocs et des espaces vides ou parfois comblés par des sédiments (plutôt sableux). Pas de courant d'air mais c'est le chantier le plus évident, "protégé" par une grande dalle inclinée : la Pierre Tombale.

Retour à la surface pour la désormais traditionnelle saucisse grillée. Et nouvelle descente sur le chantier.

Le matin Sylvain, puis Angélique ont creusé sous une dalle inclinée qui supporte le mètre cube de remblais extrait de la faille. Sylvain n'étant pas confiant sur la bonne volonté de la dalle à rester en place me fait descendre un piquet d'acacia (vestige d'une ancienne clôture). J'avais pris la scie pour le feu de la grillade. On descend donc la scie et le piquet. Je pense le poser verticalement pour servir de quille. Mais il n'y a rien pour l'appuyer, normal, on creuse dessous. Sylvain le pose horizontalement sous la dalle. Il est surpris de voir qu'Angélique a aussi creusé  sous l'extrémité inférieure de celle ci qui tient donc ... en apesanteur !

De mon coté je creuse le passage vers le sud-ouest. Soudain un énorme bruit de raclement; des cris et vociférations : la pierre tombale est en train de tombe en raclant contre la paroi. Sylvain est dessous. Au dernier moment (pour lui), comme dans un film, elle se cale sur son support d'acacia et s'immobilise. Les gravas au dessus ont suivi mais heureusement ne sont pas allé plus bas. Sylvain s'extrait du piège...

Du coup Angélique s'acharne à la massette sur la plaque qui est rapidement débitée. Les gravas sont stockés plus loin. Le chantier est dégagé à défaut d'être plus sécurisé.


Sila vidéo ne 'ouvre pas : https://youtu.be/PuNTSEewyPc

Angélique finira l 'après midi en sortant des blocs, la tête en bas, au fond de sa faille. Les pierres sont bien propres, nettoyées par un passage de flotte. De mon coté le tunnel progresse bien. J'arrive à un col mais n'ose pas aller plus loin. Sylvain prend ma place, progresse un peu et s'arrête sur une partie remontante (éboulis temporaire de la paroi gauche) Facile à creuser mais aucun courant d'air au fond.

Ce trou me laisse perplexe. En crue il avale la totalité du ruisseau pendant plusieurs jours. Nous avons trouvé un vide conséquent. Il y a des traces de passage d'eau mais aucune trace de vraie mise en charge récente. Pas de boue, alors que les dolines au dessus de la cavité se sont surcreusées récemment de façon importante. Ou est passée la boue ? Plus bas ? Dans une faille parallèle ?  Le courant d'air bien présent dans le conduit d'entrée n'est qu'une communication avec une des dolines au dessus (à 19 mètres d'après l'ARVA). Ce serait intéressant de prévoir une coloration pour la mettre en place dès que le ruisseau de surface se mettra à couler.

Quand l'extraction d'un bloc ou d'une gamate de terre déclenchera un vrai courant d'air d'entrée haute ce sera le jackpot !

vendredi 17 novembre 2023

Commission Médicale

 Du vendredi 10 au dimanche 12 Novembre à Carcassonne.

Claire, Jean Marie plus une douzaine d'autres spéléos médicaux de toute la France.

Dominique B nous a trouvé un lieu original juste sous les remparts de la cité. Pour le plaisir de nos "invités". Pas de modification cette année, ce n'est pas tous les ans qu'on passe l'obligation du certificat médical de 1 à 5 ans. Plusieurs articles sont sortis cette année :

Etude sur la leptospirose

Article sur le stress

Hé oui, la Comed travaille !

En chantier : un portail Retex (retour d'expérience) comme il en existe en milieu professionnel ou dans certaines disciplines sportives (montagne...) ou nous pourrons déclarer anonymement les incidents qui auraient pu dégénérer en accident. Pour analyser des facteurs revenant les plus fréquemment et orienter la prévention.

Coté spéléo : visite des Vents d'Ange. Jusqu'à -120 pour une équipe et la salle des Tuniques Bleues pour l'autre. C'est toujours un plaisir de parcourir cette cavité.

les petits jeunes de la Comed


les célèbres baguettes de gour

Salle des Tuniques Bleues








dimanche 5 novembre 2023

L'Union fait la force!

Samedi 21 octobre 2023

Aven de Clergue en boucle Topographe, Union, Aviateurs

Anthony, Guillaume, Sylvain

TPST : 6-7 h


Nous avions prévu initialement la traversée Cannac-Airolles, mais j'apprends par Gilles, qu'en prévision d'une sortie SCA le lendemain, le Clergue est en en grande partie équipé (toute la partie Aviateurs).

Belle aubaine, car je n'ai jamais eu l'occasion de faire le réseau des topographes, et encore moins la galerie de l'Union.

Nous retrouvons sans trop de difficulté l'entrée, bien que tout le flanc de la colline soit couvert de cairns!

Nous avons juste besoin d'équiper l'entrée, puis le Spiderman en double pour pouvoir penduler et garder la corde accessible en cas de demi-tour.

Dans le topographe, il nous faut équiper un premier petit puits, puis un second P17 fractionné. Il nous manque 2-3 m de corde mais çà le fait. Le dernier ressaut de 3 m mérite une corde également. Mais comme çà nous emmerde de redescendre jusque là la récupérer au retour, on descend sur corde en double, et je parviens avec Anthony à la parade à récupérer à bout de bras la plaquette.

Equipement du P17

Nous arrivons au gros morceau, la Galerie de l'Union qui défend l'accès au réseau des aviateurs. Gilles m'en avait parlé comme d'une belle saloperie...

Début de la galerie de l'Union
C'est encore très grand...



Sommets enneigés
Le dernier qui a traversé est visiblement toujours là!!!

Nous ne sommes pas déçus. Guillaume ouvre la marche, je le suis, mon gros kit entre nous 2.

La première chicane gauche-droite est la plus impressionnante. On essaye de se refiler les tuyaux sur la meilleur position pour l'aborder mais force est de constater que nous ne sommes pas tous fait pareil!

Ca passe au mm pour moi et en forçant! S'en suit une seconde, qui ne paye pas de mine mais Guillaume m'avertit d'une phrase qu'on ne peut entendre que sous terre : "pense à gérer tes jambes!"

En effet, contre toute attente, il m'est impossible de plier mon tibia, et il me manque quelques centimètres. Je parviens au prix d'un effort démesuré à enfoncer mon genou dans l'argile pour gratter les quelques mm qui me manquent!

Enfin, dans une petite salle, en remontant, une lucarne à 2 m de hauteur nous nargue. Mon dos sert d'escabeau à Guillaume, et je reproduis la technique sur celui d'Anthony, qui lui n'aura besoin de personne pour passer. Il fallait bien choisir l'ordre!.

Nous remontons le puits des cannelures, équipé par Gilles et Alary pour arriver à la salle Geneviève, parfaite pour la pause de midi.

Après déjeuner, Guillaume part devant pour aller déséquiper les premières cordes tandis qu'Anthony et moi profitons des cordes du SCA pour accéder à la magnifique salle Bibar, richement concrétionnée et impressionnante par son volume.

Salle Bibar


Belle perspective!

Trombone?


Le retour est compliqué. Même avec la topo nous mettons un temps fou à trouver le départ du puits Tirefort, ce qui nous vaudra une exploration de la cheminée du Sabre, bien raide!

On se demande comment Guillaume, sans topo a pu retrouver le chemin. Mais arrivés au pied du Spiderman, il est bien là, au niveau du pendule, nous avouant quand même qu'il a bien failli se mettre en boule dans un coin pour nous attendre!

Nous ressortons en fin d'après-midi, très contents de cette journée.

Merci à Gilles et ses collègues du SCA pour l'équipement!
















































Les absents ont eu tort

Samedi 04 Novembre 2023

Trou de la Ferrière, Fournes TPST : 8 heures

Sylvain, Anthony, Vincent, André, Jean Marie + Guillaume, Arnaud

J'avais convoqué large pour ce nouvel épisode de tirage de gamates. La promesse de saucisse grillée n'a pas suffit. Peu d'enthousiasme. Et au dernier moment les vocations possibles ont fondu comme un sucre sous la pluie du Cabardès. Un travail à finir... une vieille tante à visiter...

Bref nous étions 5. Mais nullement impressionnés par la tempête environnante. Quoique j'avoue, pendant le trajet, je cherchais une cavité proche des voitures pour une ballade agréable au sec. 

Plein de ressources, André ! Son van a été bien agréable pour se changer au sec

Nous voilà partis. 



André installe une bâche à l'entrée du trou. Le feu de bois daigne démarrer à la première allumette. Les 4 partent sous terre. Je reste en surface pour l'évacuation. Le ciel nous récompense de notre obstination : rapidement la pluie s'arrête. Un rayon de soleil réchauffe même la combe. Trop chaud sous ma cape de pluie que je mets à sécher. Défilé de gamates (47, je les ai comptées). Puis, Anthony en pointe fait remonter le message : "je suis devant une faille avec un bloc coincé au milieu. Si on détruit le bloc, je passe et c'est grand ensuite." Les moyens percutants sont restés dans le coffre. On tire quelques gamates de plus et je vais chercher ce qui nous manquait, saucisse, pailles...



Repas agréable autour du feu. Sylvain et André filent au fond régler son sort au caillou. Avec Vincent et Anthony nous nous occupons de protéger l'entrée du trou d'une possible marinade. Si un spéléo bien intentionné a une bâche résistante pour mieux imperméabiliser, nous sommes preneurs.

Oui, il fait soleil



Les jeunes descendent. Des renforts arrivent (Guillaume et Arnaud). Je les suis. Le caillou est pulvérisé, la faille libre. Mais pas pour moi... Trop de pectoraux ! Enfin, de sternum. J'arrive à péter le seul becquet qui me coinçait. Ça passe mais en expiration forcée, et parce que je sais qu'il y a les moyens d'élargir pour ressortir. 

Effectivement le profil de la cavité change radicalement. Les équipes des années 1990 n'ont certainement jamais atteint cette partie. Il n'y a aucune trace de travail de désobstruction. Une fracture Nord-est / Sud-ouest. Large et haute de plusieurs mètres. Plus de 10m de long ! Il vaut mieux ne pas trop lever la tête : empilement de blocs fracturés...

Sylvain et Vincent attaquent un passage descendant, coté nord. Anthony se glisse dans une étroiture sous un empilement encore plus inquiétant et progresse de plusieurs mètres en remontant légèrement.

Puis arrivé à un point haut le conduit semble redescendre. En tout cas c'est la bonne direction. Je repasse l'étroiture de sortie. André me fait passer de quoi la rendre humainement parcourable. Il est 17 heures et nous ressortons. Juste à temps, à peine arrivés aux voitures, la tempête éclate !

A priori, plus de gamates à ressortir. Il reste à bien imperméabiliser l'entrée. Et à suivre la faille !




Voilà la seule photos que Sylvain aura prise lors de cette journée hautement mémorable... Désolant.