jeudi 30 mai 2019

Quand on aime

Samedi 25 Mai 2019
Aven de Béranger, Trassanel
Sylvain, Claire, Alain, Jean Marie
TPST : 7 heures

Pas assez de munitions sérieuses pour le fond du Kondalé. Petite forme de Sylvain. On change d'objectif et nous voilà repartis vers Béranger. Le nettoyage en règle de la semaine dernière et l'interrogation demeurée sans réponse nous remotive.
Le matin je pars qu'avec Sylvain. L'objectif est de détruire la lame rocheuse qui empêche la progression. Je ne pensais pas qu'on pourrait évacuer. Et pourtant, à 2 on ressort par étapes les gravats produits. Que des réussites et le calcaire bleu coopère largement. Retour vers l'entrée pour rejoindre Claire et nous sustenter. Nous l’enrôlons vers le fond et Alain ne tarde pas à nous rejoindre. 

Entrée du boyau terminal. L'endroit est trop gras pour laisser traîner l'appareil photo. De plus le conduit est parcouru par un courant d'air humide qui embue l'objectif sitôt essuyé.
La lame n'existe plus et on peut enfin voir la suite : en haut la voûte est fermée (ça ne remonte donc pas vers la surface), devant le faille/méandre se poursuit au même niveau. Un mètre devant une lame ou une courbure de la paroi de gauche oblitère presque le passage. Au bas de cette lame : un orifice rond d'une trentaine de cm de diamètre. Les cailloux jetés au dessus de la lame réapparaissent dans ce trou. Le courant d'air s'enfile allègrement dans cette suite.
Je perce la lame à 20 cm au dessus du trou : la mèche traverse rapidement. Je reperce au dessus sans rencontrer de vide mais le tir est un peu trop gourmand et se solde par un magnifique canon. Ça faisait longtemps...
Nous nettoyons parfaitement les derniers débris. Le chantier est net pour la prochaine séance.
Courant d'air aspirant au départ (on n'a pas vu les gaz), puis nul, puis soufflant dans l'après midi. Claire qui tirait les bidons dans la salle de stockage en a été gênée... En fait c'était plutôt l'odeur du bourrage : papier alu qui avait emballé un sandwich au roquefort...
Sylvain doit rentrer tôt. Nous l'accompagnons et passons une heure au trou des Glands. Je commence à percer et m'aperçois que j'ai oublié la ligne au fond de Béranger. Je laisse le perfo à Alain avec pour consigne de poursuivre le perçage d'un bloc à gauche (qui a toutes les chances de traverser) puis éventuellement un trou dans la paroi de droite. Il me semble avoir été assez rapide mais quand je reviens l'animal a réussi le trou de gauche et en a percé 4 à droite !!! 
C'est le Lucky Luke de la perfo !
Le tir à gauche donne un résultat exceptionnel. Nouveau tirage de gamates. L'orifice bouché la semaine dernière par Frédéric réapparaît. avec vue sur une poche (pas très grande) noire et tapissée de glands et débris végétaux. Une vapeur humide en remonte. Il est temps de rentrer mais les 4 trous attendent déjà pour la prochaine journée.

dimanche 26 mai 2019

Foule à Béranger

Samedi 18 et dimanche 19 Mai
Trou de Béranger, Trassanel
Claire, Sylvain, Jean Marie + renfort de 6 Soréziens

Accueil des invités vers 10 heures. Arrivée au trou une heure plus tard.
Frédéric (M) propose de manger avant de rentrer pour ne pas interrompre l'action. Bonne idée, d'autant plus que la venue de volontaires pour purger le fond c'est du "one shot". Ils viennent une fois pour me faire plaisir, mais quant à revenir...

?
Le train de gamates démarre doucement le temps que chacun trouve sa place puis le rythme s’accélère.


Sylvain en pointe réussit deux pailles, moi une. C'est du 100% ce qui n'est pas évident dans cette roche mitée de bulles. le courant d'air nettement aspirant qui nous a accompagné toute la journée (dehors il ne fait pas chaud) semble monter en haut de la faille. Vers un hypothétique réseau supérieur s'emballe Magali. Mais le dernier tir dévoile aussi une continuation horizontale de la faille...

Le front de taille est complètement purgé, le sol du tube est descendu de quelques centimètres (Sylvain creusant la terre entre 2 gamates), la moindre lacune vidée de ses remplissages (Magali qui s'ennuyait aussi les a toutes nettoyées). Le courant d'air nettement aspirant (dehors il ne fait pas chaud) nous a accompagné toute la journée.

Vers 17 heures nous quittons le chantier. Une ou deux pailles supplémentaires nous permettront au moins de voir ou va le courant d'air.


Le lendemain matin, Frédéric V. et Thierry nous rejoignent. Changement de programme : visite de Trassanel I et II. Oui, avec des combis propres pour tous bien entendu :


Au moins nos tarnais savent pourquoi on s'obstine à creuser dans le cloaque, l'espoir d'un Trassanel derrière.




Photos André B.
L'après midi Andrè, Pierre et Magali repartent. Les 3 restants m'accompagnent au Trou des Glands. Frédéric V. extrait 1/2 m3 de terre qui menaçait le chantier. Du coup il bouche aussi le petit trou aperçu au fond de la faille. Pas grave on le retrouvera.
Merci à tous pour ce renfort efficace qui relance la désob dans ce trou très bien situé.





















samedi 25 mai 2019

Limousinade acte 3

Samedi 25
JM Escande + tous le staff de la grotte , femme et enfants compris
TPST: 6h

Arrivée à 10h pour l'ouverture et le branchement en 220.
Une fois les petites mondanités achevées , Momo me confie le gros matériel et va s'occuper des premiers clients.
Premier tir "classique" à 5 trous en 8, tout mon stock du jour  y passe.
Gros dégâts , un bon m3 doit être évacué.
Le reste de la mâtiné y est consacré.
2 pailles suivent pour pétarder 2  gros blocs.
Le démontage et l'évacuation des gravats,  occupera tous les volontaires la moitié de l’après midi .
Vers 16h , Etienne arrive pour faire les 2.5 m de première et nous casser le moral avec une interprétation défaitiste du courant d'air!

Bonne nouvelle, j'ai trouvé une belle tonche sur ma ligne de tir qui pourrait expliquer mes récents déboires.

vendredi 24 mai 2019

Aven de Pertuzac

Dimanche 19 mai
Laurent,Guillaume, Séverine, Isabelle et Jean Michel
TPST: 7h

Visite en "classique" du réseau des puits et remonté de la faille jusqu'au fossile.
Découverte pour Guillaume , moi  et les autres, des parties concrétionnées.

Courant d'air dans la faille: convection, connexion avec l'entrée ou suite???

Je confirme ma première idée qui était de déséquiper rapidement la remonté pour protéger cette zone.

Repas et retour vers la surface en corrigeant l'équipement.
Belle journée.

mardi 21 mai 2019

Limousinade acte 2

Samedi 19 mai
Carrière de Limousis
JM Escande

Arrivé à 8 h , je dois absolument repartir à midi.
Les mites sont voraces dans le coin, le trou que j'avais laissé à -3, la semaine dernière est maintenant à -5!!
J'ai amené mon perfo en 220, un touret et me branche sur la ligne qui vient de l’accueil.
Pas de jus, il va falloir attendre 10 h!
Je descend dans le trou , admire le travail accompli et grattouille dans les recoins.
9 h 45 Momo arrive, établit le courant et m'aide à sortir les blocs que j'ai stocké le long des parois.
Une fois le ménage achevé, je perce un bloc et le traverse.
De l'autre coté,  je suis dans la paroi.
Les 2 pailles sont placées, avec un bouchon en tète pour celle qui traverse.
Celle qui aurait du foirer, dégomme le bloc et l'autre nada !!
Je perce un autre trou en parallèle .
Tout part et produit une belle quantité de clapas.
Heureusement Jean Paul se pointe en famille et tous  s’attellent à l'évacuation des gravas.
Midi sonne presque quand je place 2 nouvelles pailles dans la précipitation.
Une foire, l'autre pas.
Je rentre plutôt contrarié de laisser un chantier bâclé.....

dimanche 12 mai 2019

Limousinades

Samedi 11 mai
Carrière de la grotte de Limousis
Jean Michel, Gilles l’après midi et Jean Paul entre 2 visites
12h sur place

Arrivé à 8 h, je suis la ligne jusqu'au trou à "Momo".
Ouvert au BRH comme tous les autres, il fait maintenant -3, suite au travail de força du sus-dit momo. Tout est bouché , soit par de la roche massive, de la calcite, des cailloux pris dans une gangue de terre indurée et de calcite, le vrai cauchemar du bagnard.
Par respect de la détermination du sapeur héroïque je perce 3 trous  au sol et les charge  à " la traditionnelle". Trés beau tir pour de piètres résultats.























Je fais un petit ménage et passe au second trou.






Jean Paul, qui vient d'arriver, sort les fumigènes et me montre un très net courant d'air entre les cailloux, a plusieurs endroits, essentiellement aspirant.
C'est le premier trou qui respire franchement sur cette zone!!

Au départ, il semblait que la partie la plus inintéressante se situait à gauche à l'horizontale.
Je perce les cailloux, collés entre eux par de belles couches de calcite, qui barrent le passage.
D'un beau calcaire bien dur, ils sont malheureusement trop petits et je traverse à tous les coups.
N'étant pas limité en autonomie (le deuxième accu est en charge à l’accueil), je perce à tout va.
Jusqu’à 5 trous dans le même bloc, qui tous débouchent!
Les pailles foirent souvent et je n'arrive pas à franchir la première chatière.
Peu avant midi, Gilles se pointe et me promet de revenir après le repas.

Effectivement, il revient très vite avec du matériel lourd.
Nous tirons une ligne électrique et reprenons les hostilités.



Les blocs cèdent rapidement. Nous pouvons passer la tète pour constater que c'est un piège à con!!!

La suite est plutôt sous nos pieds.
Confirmation à l'encens et nous voila repartis.
Les blocs sont gros et costauds , la désob est plus facile. Soit à la paille, soit au perçage/burinage, nous progressons d'un mètre en vertical et il y a au moins 1.5 m de vide dessous.
Il semblerait que nous soyons entre 2 parois...
La dernière , des douze pailles utilisées ,fait de gros dégâts . Le déblaiement sera pour une autre fois.
Réhydratation a l’accueil pour finir la journée.


mercredi 8 mai 2019

Qui suivaient des yeux l'étoile du berger....

Samedi 27 avril
Les  mages
JM Escande
TPST: 7h

Sortie en solitaire, comme je les aime, sans le caractériel de service.
Jamais de montre, donc pour être sur de ne pas trop m'éterniser , je n'emmène rien à manger, ni à boire.
 Ça tombe bien car je suis chargé comme un mulet. Je me suis procuré une perfo  GBH 36v, le modèle le plus puissant et le plus lourd de chez Bosch. Il burine comme la grosse Hilti, ce qui n'a pas d’intérêt dans nos trous ( la Pause exceptée), mais pèse un âne mort !!
2 bons gros accus, les mèches, les pailles, massette, burin , le bout de corde pour le petit ressaut et nous voila parti.
Au détour du chemin, quand il pénètre dans le talweg, je débusque un grand rapace.
Le dessous de son corps et de ses ailes est tout blanc comme chez le grand duc.
Je n'ai pas vu sa tète, mais il s'est mis a planer plus loin, un aigle de Bonelli peut être??

Bonne surprise, il n'y a pas d'eau à l'entrée, elle se perd une centaine de mètres en amont.
J'ai l'air malin avec ma Texair TSA toute jaune dans ce trou étroit et chaud.
Une chauve-souris s'est installée juste à l'aplomb de la boite aux lettres.
Si elle n'est plus là au retour, je pourrais entamer les négociations..
Je traverse péniblement la zone " de la germination" ou il y aurait de quoi faire une énorme salade du genre pousses de soja/endives.

Je traîne mon boulet, engoncé dans mon étuve, dans une ambiance de miasmes putrides, tapissée d'une multitudes de grosses araignées bien pulpeuses. J'ai très chaud, suffoque et commence à psychoter sur l'alerte gaz!
Par bonheur, j'arrive au ressaut. La roche est propre et brute, le volume augmente, la sérénité revient .

Plus bas je traverse une faille en oppo et tombe sur un spit: ce doit être le P9 qui donnerait sur un hypothétique amont. Ce sera pour une autre fois.
Descente de la faille et poursuite de l'explo.
Je ne me souvenais plus que c'était si long , je laisse le kit au niveau d'une chatière dynamitée.

Finalement je tombe sur la salle et continu jusqu'au fond.
Le siphon a baissé de 20 à 30 cm par rapport à la dernière fois.
Belle voûte mouillante qui laisse passer un peu d'air et un bruit très atténué de cascade.
Pour le coup je regrette un instant d’être en solo, car j'aurais bien tenté le passage...
Retour au sac, opportunément laissé dans la zone la plus étroite.
Je fore une dizaine de trou en 8, mais je n'ai que 5 pailles de ce diamètre et celles de 10 ne rentrent pas dans les trous fait avec  une
 mèche de 10 inappropriée....
J'utilise 3 pailles qui font un bon boulot dans cette roche compacte.
1er accu vide, je remonte récupérer le second, laissé au ressaut, pour m'attaquer à la zone d'entrée.
3 ou 4 trous ça et la, une seule demi paille tiré qui fait un beau canon.
Je mets la dernière dans la boite aux lettres, la chauve-souris ayant terminée sa grasse mâtiné.
 A première vue, c'est médiocre.
Après démontage à la massette/burin, cela devient plus qu'honorable.
Sortie à 15h, j'ai faim...
Sur le chemin du retour, une fois sorti du ruisseau, subitement un bruit de branches cassées, piétinées, me surprend.
Sur l'autre rives, dans la pente, passent une demi douzaine de marcassins dans leurs beaux petits costumes rayés .
Je jette quelques cailloux et débusque la femelle, énorme, avec d'immenses oreilles noires  hérissées de longs poils et un groin formidable!!!
Un veau à courtes pattes!!
Quels jambons, il faudra étayer la poutre de la cuisine avant de les pendre!


mercredi 1 mai 2019

Naissance d'une passion

Dimanche 28 avril 2018
Trassanel
JClaude, Claire, JMarie
TPST : 7 heures

Le dernier tir de la dernier sortie a donné pas mal de gravats. JClaude s'y colle et on remonte un bon nombre de gamates 




Sous la paroi le vide précédemment testé du bout de la botte est ouvert mai le fond sableux est assez tassé. Je le remplace désappointé.
Pourtant l'ambiance est assez fraîche et aérée. Je grattouille sur le coté gauche. Des petits blocs se détachent, un petit vide apparaît, Puis plus grand, les glands sont là, posés sur du sable.
L'heure du repas est déjà passée depuis un moment. Nous remontons, mais le chantier m'inspire bien. Il était prévu de n'y passer que la matinée mais je laisse tout le matériel pour y revenir l'après-midi. Surprise : Claire reviendra aussi.
Remontée au PC. Extraits de fruit en apéro : jus de canne à sucre et de citron. Travaillé le jus de canne à sucre. A jeun et en hypo après nos 3 heures de désob l'élixir nous assomme d'un coup. Le Fauzan qui a suivi n'arrange pas vraiment les choses. Déjà qu'à jeun on dit pas mal de couillonnades...
JClaude, bien sûr, finit dans son fauteuil maléfique. Claire et moi nous repartons creuser. 

Étonnamment motivée elle se glisse au fond de la faille. Il faut dire que l'endroit est agréable pour une pointe : sec, plutôt sableux, désob facile. Plus souple et plus mince que moi elle peut s'engager plus en pointe. 



Et la chaîne de gamates reprend. 
Je demande à changer les postes. Mais non, prise au jeu elle reste au fond. Et un coup de burin par ci, et un coup de pied de biche par là. Le chantier avance rapidement.
Je réussis quand même à descendre pour percer un trou en jaune. Seul le premier étage part, le bloc visé est quand même bien fendu et ne résistera pas longtemps.



Un autre trou en bleu brise une paroi bien saine.
La suite apparaît, verticale, la paroi de droite en pleine roche mère. Celle de gauche également mais calcitée sur une vingtaine de centimètres. Nous ne sommes plus entre les lames de calcites impétables mais dans du bon rocher bleu trassanélien. Entre les deux : une fente agrémentée de poches de vide, de débris de concrétions, de sable et de glands. Le courant d'air est nul, pourtant l'atmosphère est saine et les gaz des tirs sont partis rapidement.
Sortie vers 19 heures mais en insistant pour obliger Claire à remonter !