vendredi 26 juillet 2019

Un signal sur l'ElectroEncéphalogramme

Lundi 22 Juillet 5019
Trou de Béranger Trassanel
TPST : 4 heures
Jean Marie




Après les entraînements en falaise, exercice en toiture ? On a réussi à ne pas tomber la disqueuse sur la corde...
Je devais aider Jean Claude à refaire sa toiture. Avec le renfort de Pierre le tour était joué avant midi. Heureusement d'ailleurs car pendant la dernière heure on aurait pu faire cuire le repas sur les tôles noires exposées plein sud.



Effort du matin ou effet secondaire du Fauzan du cousin, Jean Claude file faire la sieste sitôt le dessert avalé. Pierre préfère passer l'après midi à la piscine. Il n'est pas agent de l'éducation nationale depuis 15 jours qu'il a déjà pris le pli...
Je pars donc seul vers le fond de Béranger. "T'es pas dingue ? Les rochers vont fondre" m'avait prévenu JC. Effectivement il fait très chaud, à l'ombre la température dépasse les 40°.
Dès l'entrée le souffle est perceptible, la température idéale. J'arrive rapidement sur le chantier, bien nettoyé lors de notre dernier passage. Le courant d'air déplace le plastique à bulle qui protège le perfo. Toutes les conditions sont présentes pour une grande journée de désob. Hélas : le perfo s'arrête après un cm de perçage. Le changement d'accu ne change rien à l'affaire : pane de l'interrupteur. L'atelier des acacias lui a été fatal.
Je passe une bonne heure à casser tout ce qui traîne et gênera la suite. Suite étroite avec des lames qui rétrécissent le passage (un peu comme les cordes vocales en travers du larynx). D'ailleurs le vent siffle en permanence.


Certes les grincheux diront que l'étroitesse renforce le courant d'air, mais initialement, au début du tube il n'y en avait pas ou presque.

Sachant que le trou serait sec, j'avais troqué la combi pour treillis/sweat. Pas une bonne idée, j'avais oublié le ramping en marche arrière. Je me suis retrouvé au Cloaque des Ragondins avec le tout roulé sous les bras et le ventre plein de glaise plus ou moins molle.
Avant de rentrer je passe au trou des Glands. Au fond : une faille bouchée par le terre que nos manœuvres ont détaché du plafond. Je voudrais au moins retrouver le trou bien noir donnant sur une poche vide. Ce n'est pas une illusion, Frédéric l'a vu aussi, brièvement.
Je creuse et lance les boulettes au bas du ressaut d'entrée. Je finis par dégager une lame coincée dans la faille. De part et d'autre : du vide ! La lame récalcitre et refuse de sortir. Couché, la tête en bas je tape comme un âne et soudain le noir total et un poids sur les épaules. Le bouchon de terre que j'avais laissé au plafond vient de me tomber dessus.  Je me dégage du piège et revide la faille. Enfin la lame se laisse extraire. Dessous une faille de quelques centimètres, étagée par des petits planchers de calcite. Les parois tapissées de glands et débris végétaux. Je sors même une branche (datant de la crue d'octobre) de 15 cm. Il a du falloir pas mal de courant et de pression pour lui faire traverser les 4 à 5 mètres de descente. Pas vraiment de courant d'air mais atmosphère froide et humide.
Un dernier moment de fraîcheur avant la remontée sous le soleil toujours brûlant.
Pas de progrès net mais les 2 chantiers me motivent de plus en plus. Je suis certain d'une découverte. Lequel débouchera le premier ? Et quand ? Le GPS sort il du coma ?