dimanche 23 janvier 2022

Pas de première, mais pas la dernière!

 Grotte Médiévale, Cabrespine

TSPT 6 h

Caroline, Philippe, Alain, Emile, Sylvain


On prend un peu de retard à l'allumage avec Emile et on se rattrape en partie en abaissant le record de montée à 18 min, pourtant lourdement lesté d'une énorme masse recommandée par Jean-Marie, qui ne s'avérera d'aucune utilité. 

Nous retrouvons une fois au fond nos trois gaillards déjà en action et qui ont profité de leur fraîcheur matinale pour venir à bout des blocs issus du tir précédent .

A cinq le chantier s'organise: Un au fond, 2 qui tirent les gamates jusqu'au faux-plancher, un (souvent grand!) qui les passe par la lucarne puis Emile (ensuite remplacé par Alain) qui jette le tout au fond des 2 trous borgnes en bas du premier ressaut.

On en profite au passage pour dégager tous les blocs qui trainaient sur le faux-plancher.

Et au fond?

Une bonne nouvelle déjà, tout se creuse très facilement, soit en terre meuble soit en blocs fragiles qui s'extraient sans difficulté. Nous conservons un bon mètre carré de surface de creusement pour être à l'aise et les gamates s'enchainent à un rythme redoutable.

Puis Caroline commence à dénicher "un pti trou", qui se recolmate aussi vite qu'il apparait...Puis deux...

Mais Philippe est également intrigué par un passage supérieur contre paroi par lequel il entend les cailloux tomber un peu ("un bon petit mètre " selon Alain) et qui semble laisser échapper un peu d'air.

Il faut choisir...Creuser contre paroi aurait surement plus de sens qu'au coeur du remplissage mais nous sommes déjà tellement descendus que nous insistons vers le bas, en espérant retrouver la paroi.

Plus nous creusons, puis les vides deviennent nombreux et importants. Alors que les forces s'amenuisent, nous poursuivons autant que possible pour essayer de terminer la journée sur une nouvelle encourageante. 

Mais çà ne sera pas pour ce coup-ci. Si les vides sont plus nombreux, la roche également! Et le temps gagné à ne pas remonter la terre est reperdu à devoir extraire les blocs.

Bilan des courses : 4 m de descendus sous le plancher. Toujours pas d'air au fond tandis qu'il s'est pourtant nettement accentué dans l'étroiture en bas de la trémie.

Il faut pour pouvoir travailler raisonnablement être à présent 4, même si on peut avancer à 3.


A suivre...



Caroline y croit!

Alain dans sa lucarne

Emile s'est endormi





jeudi 20 janvier 2022

Grotte Médiévale, niveau 2, les premières images

Samedi 15 Janvier 2022

Trassanel

TPES : 2 heures

Christophe C, Christophe H, Angélique, Caroline, Jean Marie

La préparation des moyens de désob se révélant une contrainte certaine j'ai organisé un petit atelier pratique pour que chacun soit autonome dans la préparation des sorties. C'est fait.

Le seul regret est que le café de Trassanel demeure fermé en ce début s'année. Victime des restrictions covidiennes l'établissement n'a pas tenu. Nous espérons tous une réouverture prochaine.


Grotte Médiévale (Trassanel)

TPST : 5 heures

Christophe C, Christophe H, Philippe, Jean Marie

Le fond du Pémol n'a pas vu le soleil depuis l'automne, Les galets sont complètement gelés ce qui donne lieu à de belles glissades. Heureusement sans dégâts. Nous attaquons le flanc gauche, en plein soleil d'un coup. Et transpirons en quelques minutes.

Je retrouve la grotte avec le GPS, téléphone pas le club, autrement ça m'aurait pris un moment. Casse croute au soleil et nous descendons. Le travail entrepris est considérable (je n'étais pas venu depuis octobre). Un seul homme pour équilibrer cette trémie ! (avec la participation d'Emile il est vrai). Nous purgeons un bon 1/2 mètre cube de roche posé sur pas grand chose et qu'on prendrait en pleine poire s'il décidait de glisser un peu. Quelques poteaux de clôture et le grillage qui va avec, sans doute piqués au voisin, font semblant de tenir les 8 mètres de trémie.

La trémie vue du bas

 On dit que ça tient et c'est prudemment mais sans trop de craintes que nous descendons. D'autant plus que dès la chatière passée nous sommes à l'abri. Descente des 2 ressauts découverts la semaine dernière. Nous attaquons le point bas. Rapidement un bloc nous arrête. 2 trous successifs foirent lamentablement. Je ne suis pas surpris : le "bloc" feuilleté de boue, roche et calcite n'offre aucune possibilité de compression.

Caroline est en bas, je passe la chatière et descends. Je sens une concrétion casser sous mon coude. Une stalactite de belle taille, bien effilée, chute sur Caroline qui a juste le temps de se reculer. pour une fois que la calcite empêchait tout risque d'éboulement on est passé pas loin d'un  sale coup style "cliffhanger".

Philippe nous rejoint. Il est passé par la Grotte de Cabrespine et la crète et a eu beaucoup de mal à nous trouver. Perdu, il a essayé de me téléphoner, espérant que je sois encore en surface. Je n'y étais pas mais j'avais laissé mon téléphone allumé à l'entrée de lé grotte. Et là : 2 miracles : il y avait du réseau et la sonnerie de mon tel a été assez forte pur que Philippe l'entende (de loin) et se rapproche peu à peu, de coup de fil en coup de fil ! C'est pas beau la technique ?

Il arrive tout frais du marché au truffes et s'attaque à la margelle du trou avec une énergie insoupçonnée.


Si la vidéo ne s'ouvre pas : https://youtu.be/sTMZnekGg4Q

Faute de pouvoir détruire le bloc nous essayons de le contourner par dessous. Le creusement avance bien mais force est de constater que de toutes manières le bloc gênera quand même.

Philippe tente un perçage d'un plancher de calcite. Coup de fusil, comme j'en avais rarement entendu. Le résultat que je pensais nul est surprenant : le plancher n'existe plus, ce qui permet le démontage de tout un bord. Nous creusons jusque vers 17 heures et l'espace aperçu sous le bloc se comble de terre. Tout semble bouché. Christophe plonge la tête en bas, sous le bloc, réalisant un magnifique poirier. Ca continue bien latéralement avec du noir...

La suite est sous la calcite

Avant de partir je perce un dernier trou dans l'extrémité du bloc, conseillé par Caroline, pour ne pas remonter un accu encore à moitié plein. Je n'y crois pas.

Encore une fois, les prévisions de tirs ne valent pas grand chose. Le bloc est cassé en deux morceaux. Trop lourds pour être extraits. La prochaine fois il faut prendre une grosse masse. Travaillés par les vibrations ils devraient se briser.

Tout au long de l'après midi le courant d'air a été assez fort pour que les gaz partent en quelques minutes. En remontant, le courant d'air aspirant dans la chatière est fort, bien plus qu'au fond. Une partie doit passer ailleurs. A pister surtout s'il fait froid.

Retour par le lit glacé du Pémol. La lune couronne le Roc d'Agnel.



Photos, vidéo : Christophe H

dimanche 16 janvier 2022

D'étroitures en étroitures

Samedi 08 janvier 2022

Matin :

Trou de l'escalier, Trassanel

Christophe, Angélique, Jean Marie + passage de Caroline

TPST : 3 heures

Vu la météo j'avais choisi cette cavité pour la faible durée de la marche d'approche. Trois minutes quand même !

A l'entrée la place est prise : un gros tas de foin, nid de blaireau ? Je passe les pieds d'abord pour ne pas tomber nez à nez sur le bestiau. Rien ne bouge. Je continue mais la progression est difficile, gênée par de nouveaux amoncellements  végétaux : 3 nids successifs de bonne herbe bien sèche. Vides. Je croyais qu'ils dormaient le jour, surtout en hiver ???

Bon, ça finit par passer et nous parcourons les étroitures suivantes. Pour une première vraie cavité nos 2 stagiaires s'en sortent parfaitement. D'autant plus que l'accès au dernier puits (lucarne étroite à 1.5 mètre du sol qui donne accès directement sur le fractio) est particulièrement gratiné.

Avec la pluie froide je n'avais pas trés envie de marcher rejoindre Sylvain à la grotte Médiévale. Mais il a changé le programme et nous décidons de nous retrouver au pont du Pémol pour une balade au Canac. Du coup Christophe et Angélique décident de venir également.

Je descend en voiture pour profiter du chauffage et me gare au Pémol juste quand Sylvain et Philippe sortent de la gorge.

Sylvain rentre chez lui récupérer Emile et je ramène Philippe chez lui ou un café me réchauffe enfin. Nous échangeons nos souvenirs sur le Canac (Ayrolles en fait, Canac c'est l'entrée supérieure). Une faille descendante pénible, trés pénible, et quelques étroitures pour moi, une simple boite aux lettres pour Philippe...

Retrouvailles à 14h au Pémol et nous voilà partis. Nous trouvons l'entrée assez facilement. Si je m'enfile dans la faille c'est bien parce que je sais que j'ai déjà pu en remonter, sinon j' y aurais envoyé Sylvain. Mes souvenirs étaient bons : infâme. Et quand nous débouchons dans une petite salle c'est pour ramper à nouveau dans la boite aux lettres de Philippe. Ce dernier râle, peste, rentre le ventre pour s'enrouler sur un bloc de la taille d'un ballon de foot coincé dans l'étroiture et sort enfin dans les grands volumes. Regard mauvais vers le bloc : "toi, se je reviens, je te dégage". 

C'est vrai qu'avec quelques trous bien placés cette cavité serait une belle classique.

Balade vers la grande salle, quelques hésitations pour s'engager dans les étroitures qui permettent de boucler le parcours, mais tout se passe bien et nous nous retrouvons dans la salle des perles.

La remontée de la faille est un moment d'anthologie. Christophe en force, Angélique épuisée à se hisser à bout de bras sur la corde, sans trop se servir des appuis, mais ça se fait. Comme initiation c'est réussi ; ils auront fait dans la journée 2 des 3 pires cavités du coin (avec le Clergue). Retour vers les voitures pendant que Philippe remplit son casque de pieds de moutons.

lundi 10 janvier 2022

L'année commence bien!

Samedi 8 janvier 2022

Grotte médiévale, Cabrespine

Philippe, Sylvain

TPST 3h


Nous sommes à présent tellement nombreux au club, qu'il faut organiser des journées à sorties multiples!!!

Je retrouve au QG, déserté par ses propriétaires, Angélique et Christophe, laissés déraisonnablement entre les mains de Jean-Marie, et Caroline, malade mais venue quand même nous souhaiter une bonne année!

Je récupère le matos, puis Philippe, en sa demeure, qui fait office de QG bis pour le café.

Nous remontons le Pemol, une fois de plus transformé en patinoire par le traditionnel crachin du matin, pour une arrivée sur place un peu avant 10h.

Le trou est à nouveau dans l'état dans lequel je l'avais laissé. C'est déjà çà...

J'étais parti dans l'idée d'enchaîner les tirs puisqu'il n'y avait plus grand chose d'autre à gratter que la calcite ou la paroi mais la présence de Philippe m'incite à remplir quelques gamates de plus en essayant d'élargir le terminus pour voir s'il n'y aurait pas un passage resté ouvert entre calcite et paroi. Deux gamates plus tard, un trou minuscule s'ouvre. Je pense d'abord qu'il s'agit d'un interstice entre deux blocs, mais en agrandissant, j'entends nettement les cailloux descendre de 2-3 m.

Philippe me relaye et nous sortons une dizaine de gamates de plus. L'orifice est à présent pénétrable et il serait dangereux d'agrandir davantage face au risque d'éboulement.

Je m'y enquille et me retrouve dans une pente terreuse qui se poursuit d'abord à 45 ° puis verticalement vers le bas. Au dessus, on retrouve le plafond de la paroi qui progressivement jonctionne avec les blocs qui obstruent la galerie.

Je descends de 2-3 m et me retrouve debout dans une petite salle concrétionnée. Sous mes pieds, 3 départs. Philipe me rejoint puis descends dans les 2 premiers qui se rejoignent et se colmatent rapidement, tandis que j'agrandis la dernière lucarne à la massette. 

Nous retrouvons alors un puits vertical et cylindrique de 2m de diamètre. C'est la suite logique de la galerie désobée qui n'était en réalité obstruée que par quelques dizaines de cm de calcite.

Malheureusement 2 m plus bas, c'est à nouveau un gros colmatage de terre qui barre la suite en créant un sol presque parfaitement plat et une atmosphère étouffante... Pourtant, dans une alcôve parallèle rejointe en point bas, on aperçoit un petit orifice dans lequel on entend les cailloux tomber légèrement.

Tous les espoirs restent permis d'autant plus qu'il y a de quoi stocker pour un moment dans les 2 premières lucarnes colmatées.

Philippe commence à décaisser le fond tandis que je remonte pour mettre le premier passage au gabarit Briffon. 

Alors que je n'avais perçu aucun courant d'air jusqu'à présent, il me semble percevoir à présent un léger souffle venant du fond et les gaz sont rapidement expulsés. Le travail de Philippe ou la conviction?

Quoi qu'il en soit ce qui promettait d'être un chantier laborieux se transforme en cavité pleine de promesses. 

Nous rentrons vers 13h, motivés pour une nouvelle sortie collective l'après-midi.