mardi 29 août 2023

Solo à la Ferrière

Samedi 26 Août 2026 la Ferrière  Fournès

Jean Marie TPST 6 heures

Entre ce qui ont commencé à bosser et ceux qui ne sont pas rentrés de vacances il n'y a personne aujourd'hui pour aller sous terre. C'est l'occasion de revenir à la Ferrière pour une séance d'élargissement du point bas. Inutile d'être plusieurs, il n'y a du taf que pour un.

Je rentre tout mon matériel de bricolage dans le tube dégagé par André. Il file nord ouest, le fond, bien propre, est occupé par des blocs abandonnés par nos prédécesseurs. Il sera facile de le vider si l'autre branche ne donne rien

                              

Le problème actuel est d'agrandir le départ de la branche remontante qui part plein est pour ne pas se retrouver couché pour dégager des blocs collés au plafond.

Etat initial

Tout va marcher comme sur des roulettes. Le bloc formant la voûte est pulvérisé. Ainsi que la bosse de droite. Celle de gauche fragilisée dans les années 1990 part à la massette. Une dernière opération fera disparaître le bloc restant en voûte. (pas de photo)


J'avais quelques doutes sur la nature des roches en particulier à droite, rougeaudes et d'apparence farineuse. Il n'en est rien, c'est du bon calcaire noir cabrespinien.


Maintenant on peut se glisser facilement dans la faille remontante (45°) sur la paroi de droite on distingue bien le surcreusement des opérations menées il y a 30 ans. A portée de bras ce surcreusement tend à s' horizontaliser, point haut atteint à cette époque ? Au dessus la faille trop étroite pour avoir été franchie remonte sur deux metres visibles. A son extrémité des blocs sont encore "collés" Il faudra les déloger au bambou. Mais apparemment il n'y a pas grand chose. Le sol est un éboulis de blocs et de terre noirâtre amenés par la crue de 1999 ou de 2018. Un caillou de quartz de la taille d'un ballon de foot est inclus au sommet du tas. Difficile d'imaginer la violence du courant qui a amené ce caillou venu de l'extérieur à travers les étroitures pour le scotcher au plafond de cette faille ! Cet amas de terre/blocs descend facilement avec quelques coups de piquette. 
Voilà, il ne reste plus qu'a revenir pour une journée "gamate" facile, mais un tantinet monotone, et on sera au bout du connu. Il faudra être au moins 4 ; 5 serait mieux pour faire quelque chose.
Poussé par l'efficacité sur cette branche, je perce 3 trous sur la faille d'accès remontante pour la rendre moins inconfortable. Là encore la réussite est totale. Il restera à sortir une arrête sur la paroi gauche pour que ce soit parfait mais je n'ai pas le temps aujourd'hui.

Quelques nouvelles de Laurent : il a récupéré mais est parti 15 jours en vacances. Je ne sais pas si ce besoin de repos est en rapport avec sa journée passée ici. De formation technique il n'a pas arrêté de cogiter pour trouver un moyen d'évacuer les gravas. seule proposition pour le moment :

Aspirateur à gravas. Il promet de travailler à la miniaturisation.


Apparemment le sujet titille aussi Sylvain qui a trouvé ceci :

vendredi 25 août 2023

Clamp Point

19 Aout 2023  Cabrespine  TPST : 9 heures

André, Anthony, Jean Luc, Sylvain, Jean Marie

Nous partons vers le  bivouac de Pertusac pour commencer à creuser un des tubes remontants repérés par Cal et Amp. Sylvain et Anthony viennent voir et sont censés repartir pour poursuivre une escalade entamée avec Guillaume l'an dernier. Miracle, on a rien oublié !

Parcours assez rapide mais on met quand même bien 2h30 pour arriver sur les lieux. Je monte le boyau, fixe un goujon...  Et merde, je n'avais rien oublié dans la préparation mais j'ai laissé les plaquettes dans la voiture. Je perce une lunule mais nous n'avons pas de dynéma. Bon je servirai d'amarrage humain pour les suivants. 

Sylvain me remplace. 

La terre sèche évacuée tout au long de la pente atténue d'ailleurs l'humidité du sol qui devient plus glissant du tout. La corde n'est plus très utile. Sylvain agrandira au burin une lunule perforée (c'est dire la densité du roc) et y fixera la corde.

Repas puis pendant que l'équipe "escalade" repart nous poursuivons le creusement : terre très sèche, hypercompacte incluant des blocs de taille diverse. Ca avance vite mais on se relaie souvent pour être efficaces. Le conduit, d'un bon mètre de diamètre, a l'air totalement bouché a l'exception d'un petit centimètre au raz de la voûte. Pourtant est c'est là le point le plus important, il souffle : la fumée du moxa descend immédiatement ; empuantissant d'ailleurs la salle au bas du tube. Il y a donc bien quelque chose au dessus : 

Un des points bas du Kondalé ? (voir commentaire article précédent)

Un raccord avec un tube voisin ? la pire des possibilités. On y a pas testé le courant d'air

Autre chose ?

Un coup d'oeil à la montre : déjà 15h15 ! Il faut vite ranger et repartir. Au passage, au bord de la rivière on récupère le perfo d'escalade oublié par Sylvain...

On les croisera et on leur laissera le perfo  juste pour poser quelques points avant de sortir... 18h45 !

Pour la prochaine fois il faudra reprendre les horaires de l'explo de mate Arnaude : laisser duvets et repas du soir sous la dalle du parcours touristique, et rentrer vers 22 heures pour avoir un temps de travail au fond plus rentable.

mardi 22 août 2023

Bivouac de Pertuzac par Mate Arnaude, une classique

Lundi 14, mardi 15 Aout 2023

Mate Arnaude/ Cabrespine  TPST 28 heures

Amp, Cal, Jean Marie

En visite en France, Cal, spélo anglais et Amp son amie Thaïlandaise passent quelques jours chez moi. Cal à déjà fait cette traversée en 2019. Depuis nous avons fait plusieurs expés en Thaïlande. Lors de la dernière nous avons rencontré Amp. Plus que sa petite taille, sa motivation à creuser au fond d'un long réseau thaïlandais le sable d'un conduit infranchissable a permis une jonction majeure entre plusieurs cavités. Amp est très motivée pour un bivouac souterrain. Entrée par Mate Arnaude vers 13 heures. 


La descente est tranquille et le passage de l'étroiture terminale est bien plus confortable à sec que l'an dernier en juin avec les 3/4 du conduit remplis de flotte. 




Toujours là...

Le sherpa ne passe pas toujours facilement


Enigme en préparation pour de futurs géologues

le Sherpa est passé


Nous arrivons au camp et posons les sherpas. Puis direction le fond du réseau. Je reconnais mieux les passages clefs et atteignons le second bivouac sans encombre. 

Bivouac 2

un peu plus à l'ouest


Excellente nuit passée au premier camp, et nous repartons vers la sortie. 



Spéciale Pertusac :  gamelle de pates/tomate/fromage

Mais au programme nous avons à ré-explorer le maximum de possibilités entre le camp et la galerie des fistuleuses. En effet, grâce au reports topos fournies par Christophe B. et Caroline nous savons que le fond du Kondalé n'est qu'à quelques mètres du plafond de la galerie dans cette zone. Mais ou ? Cal, bien habitué à gratouiller un peu partout trouve un point qui n'était d'aucun intérêt pour les premiers explorateurs mais qui en sachant qu'il y un autre réseau au dessus devient extrêmement tentant. Le fond, sommet plutôt puisqu'on remonte, est colmaté de terre tassée pourtant il nous semble sentir de l'air. On y reviendra au plus vite. Nous poursuivons cependant le farfouillage jusqu'aux fistuleuses.

Puis retour vers la sortie, avec la rencontre miraculeuse de l'équipe de Gérad B. que je cherchais à joindre pour parler de la Ferrière de Fournes. Il est certain de ne pas être allé dans ce trou. Qui a donc fait la désob il y a plus de 30 ans ?



Sortie le mardi après 17 heures pour ne pas trop perturber la visite des touristes.



jeudi 17 août 2023

La Ferrière, suite

Mercredi 9 Aout 2023

Trou de la Ferrière, Fournes  ;  André, Claire, Jean Marie + Laurent

TPST : 6 heures


Retour au bas de notre étroiture. André décaisse le sol laissé par Alain lors de notre dernière visite. Les gamates défilent. Je le remplace au bout d'un moment et me glisse sous le voûte qui semble pointer la zone ou la désobstruction s'est arrêtée il y a 30 ans. Derrière cette voûte, dans la faille remontante, blocs sable et morceaux de branches sont empilés par la dernière crue. Le principe est de secouer l'amoncellement et de reculer le plus vite possible pour ne pas tout prendre sur la tête. Moyen comme jeu. Au bout d'un moment le pied de biche est trop court et Claire nous trouve un piquet de châtaigner, certes plus long, mais également bien trop lourd pour être utilisé à bout de bras. Il faudra revenir avec un assortiment de bambous (j'ai ça) de diverses longueurs. Au tour d'André qui dégage  un boyau horizontal partant dans une direction totalement opposée. Quasi pénétrable, il a du être exploré par l'équipe de Gérad B Je voudrais bien le contacter celui ci mais je ne sais pas ou trouver ses coordonnées. Je ne l'ai pas vu depuis le secours de 2005. Le hasard a fait que je l'ai rencontré quelques jours plus tard au fond d'une galerie Cabrespinienne !!! (voir article prochain). Est ce un signe ? En tout cas il n'a aucun souvenir de ce trou. Ce n'est certainement pas son équipe qui a creusé là. Dommage, j'aurais bien aimé savoir pourquoi ils ont choisi de remonter après ce point bas. 

Toute la journée il a fait très chaud, sans vent. Le trou souffle très modérément autant par le conduit horizontal d'André que par la faille remontante. Pas bon tout ça. Cela signe plutôt une entrée basse avec le sommet de la faille qui communique plus ou moins avec l'extérieur au dessus de l'entrée. Le seul point positif est le témoignage de Christophe C. qui lors de la crue de 2018 a vu la totalité du ruisseau s'engouffrer sans ralentissement dans la cavité. Témoignage confirmé par la présence de nombreux débris végétaux, parfois de bonne taille. On reviendra donc agrandir le bas de la faille remontante. Il vaudra mieux être à genoux et recevoir les blocs sur les pieds que couché et les recevoir sur le casque. Puis la purger et décider de la suite en fonction de ce qu'on trouvera.

Laurent a participé à une initiation dans le cadre des JNS à Trassanel et à Cabrespine et il avait envie de voir au moins une fois comment se passait une séance de désobstruction. Il n'a pas été déçu !!! Ni par l'aspect physique du tirage de gamates dans la verticale que par la progression :


Si la vidéo ne démarre pas :

https://youtu.be/XV9VOxsL064

dimanche 6 août 2023

Trou sans nom du Pémol et Grotte des aragonites

 Vendredi 4 Aout 2023

Trou sans nom, Grotte des aragonites Cabrespine

JNoël, André, Nolan, JLuc, JMarie TPES : 7 heures TPST : 2 heures

Cette fois Bosco, vexé des mon commentaire, n'est pas venu. Il a bien fait : sensibles des oreilles, il aurait mal supporté cette journée détonante. Je passe sur le détail des opérations. Le pétage et extraction des blocs se passe assez bien. Nolan tire ses premières gamates. A -2m nous sommes sur une salle effondrée. La voûte est bien nette, la suite moins ! Un courant d'air soufflant est détecté, il faut le dire vite, venant de la partie la plus étroite. Il faut dire qu'il ne fait pas très chaud et que les conditions ne sont pas idéales pour observer. A revoir par temps chaud et stable.

Pour que Nolan fasse autre chose que de la désob nous allons visiter la Grotte des Aragonites juste au dessus. A l'entrée le courant d'air est toujours aussi fort. Retrouvé un peu moins net à d'autres endroits de la cavité. Là aussi un pistage en règle serait intéressant. JLuc franchit la chatière avec pas mal de difficulté. Je ne risquais pas de passer, on est dans du Masdanien classique. L'extraction du bloc de gauche, en douceur, rend le passage nettement plus confortable.  La suite : ça fait peur : un amas de blocs plus schisteux que calcaires, bien rectangulaires, sur une forte pente. Il faut passer dessous, avec un fort risque de parpinage. En faisant (très) attention ça passe sans accident. Derrière : un joli fond de salle, un beau plafond capdevillien. Pas vraiment une grotte d'initiation, et pas vraiment de trace de passage d'eau. Mais cavité intéressante et peu connue.