Blog du Gruissan Prospection Spéléo
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SPELEO, PLAISIR, ET RIEN D'AUTRE !
Samedi 29 11 2025 Cabrespine Jean Noël, André, Jean Marie TPST : 8 heures
Depuis un moment Sylvain a projeté la vidange de la faille terminale du Kondalé (voir article suivant). J'en profite pour donner un ARVA à l'équipe Kondalé. Nous nous irons dans Cabrespine essayer de capter un contact.
Deux départements, quatre clubs, dix spéléos...
Je pensais que le Kondalé était au nord de la Grotte de Cabrespine vers l'Affluent des Canots. Je demande à Stoche de me ressortir le report de topo du Kondalé/Cabrespine. En fait notre réseau est à 55 mètres au sud de la rivière et quelques dizaines de mètres au dessus.
le Kondalé est le petit gribouillis au milieu en haut, à gauche de la piste. Un grand merci à Stoche pour les aides topo.
Entre l'éboulis sud des Fistuleuses et l'Affluent des Canots. Plus précisément vers l'Affluent Sonore. Qu'es aquo ? Stoche n'en sait rien, Philippe encore moins. Daniel M m'embrouille avec les Paumatoires mais rien au sujet de cet affluent. Pour finir je tente avec Jean Claude qui avait participé à la topo avec Serge D. Et là, miracle "oui, je me souviens : après l'éboulis des fistuleuse, on tourne à droite comme pour aller vers le fond. Quand on arrive à la galerie il y a une faille étroite, on entend le grondement de la rivière, et là il y a un affluent qui vient du mauvais coté (rive gauche)" J'avoue être moyennement confiant, mais si on n'y va pas...
Pas très nette cette topo mais au moins on le situe à peu près
Topo exposée dans la salle touristique. C'est mieux. Et le dessin s'avèrera parfaitement fidèle.
J'ai une crève d'enfer une furieuse envie de rester au lit. Si ce n'était pas que cette sortie, difficile à organiser, est prévue depuis longtemps... Donc nous voilà partis. Vers la jonction de Mate Arnaude, Jean Noël commence à fatiguer. Il nous propose de nous attendre là. C'est pas plus mal, la traversée du chaos qui suit est assez pénible. Je dégote 2 matelas stockés là depuis nos explos en 2005. Je lui donne mon poncho, une bougie un briquet... Il a de quoi boire et manger. Il part faire un tour aux Dômes qu'il avait découverts en ... 1995. Nous filons vers notre affluent. Nous arrivons bien à la galerie et attaquons nos provisions. Ou est la suite ? Juste à coté il y a bien un passage étroit descendant. Le grondement de la rivière est net. Ca ne m'inspire rien puisqu'on va descendre vers la flotte alors qu'on est là pour monter.
André insiste un peu et je me lance. Passés les premiers mètres étroits, les parois s'écartent et nous débouchons deux fois sur des regards noyés. Le coin est vraiment pas mal.
Le troisième est le bon : le couloir descend vers la Clamoux que nous traversons pour atteindre un couloir rive gauche. Oui, gauche. A part l'Affluent des Escholes je ne connais pas d'autre accès à cette rive.
Devant André on voit bien la Clamoux et le couloir en face qui part vers le sud
Une barrière concrétionnée coupe le couloir. Un ruisselet la descend. Derrière le couloir s'élargit, on file vers le sud mais un petit lac nous arrête : eau turquoise, sable... Le rêve.
Le bassin s'écoule par un ruisseau, aux pieds d'André, mais il n'a aucun amont. A vider pour voir ?
J'y vais ? J'y vais pas ?
Plus d'une dizaine de mètres, je vois bien qu'on n'a pas pied. Je ne suis pas sûr qu'André s'en aperçoive aussi... Avec la crève que je tiens je serais d'avis de chercher ailleurs et de revenir ici un autre jour. Mais André se lance, décidé. Le sol descend et ce qui devait arriver... Il termine sa traversé d'un magnifique papillon crawlé. Enfin je pense, de loin je voyais mal mais il y avait beaucoup de battements de bras, à défaut d'avancer rapidement.
Bref il arrive sur l'autre berge et le couloir continue. Et merde, il va falloir que j'y aille, avec baudard, kit, perfo... Je ne suis pas sur que ça m'ait fait beaucoup de bien. Le couloir monte de plus en plus.
Après un petit col nous mettons notre corde pour redescendre une petite faille. Encore quelques mètres et un deuxième ressaut m'arrête (nous n'avions qu'une corde). Plus loin une belle salle se distingue à peine. Retour au col : deux couloirs inclinés partent vers le plafond, boueux mais pénétrables. Pas sans équiper et nous n'avons pas le temps. A l'extrémité du premier, des coulées de boue descendent du plafond. La fin du second est invisible : trou noir. Ca vaudra vraiment le coup d'y revenir une fois au moins. Le Kondalé est très peu ventilé. Donc il existe un bouchon assez hermétique. Peut être celui là.
Retour avec l'épreuve de natation synchronisée... Arrivés à notre galerie initiale, nouvelle collation et mon ARVA capte brièvement un signal victime : 35 mètres puis 60 puis plus rien... On est vraiment pas loin. Il faudra revenir d'autant que l'éboulis au dessus est inexploré et que de nombreux passages sont évidents.
Marche rapide. Nous rejoignons JNoël. Sa bougie s'est éteinte. Il tremble de tous ses muscles et le claquement des dents résonne sous les voûtes (j'exagère à peine). André le bouchonne énergiquement et nous repartons. Sortie vers 18 heures, direction la base de Trassanel pour une bonne grillade partagée avec l'équipe Kondalé.
2 commentaires:
C'est quasiment de la première à Cabrespine ça !
Sortie au top, et merci pour la grillade. 👏
Mais c'est beau tour ça, Sacré André, pas d'hésitation, plouf plouf, et que je nage avec les bottes ! ;-)
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