vendredi 5 décembre 2025

Ultimate (ou pas) Kondalé....depuis le fond

 Kondale, Trasanel

29/11/25

Romain, Hugo, Marius (SRSASR= Soreze), Alary, Gilles (SCA), Guillame, Anthony, Sylvain 

TPST 9h 


Vider le fond du puits de la Pince à Sucre nous trottait dans l'esprit depuis longtemps. Cette faille étroite (10 à 20 cm de large) située au fond du fond à -180 m a été désobstruée sur environ 20 m. Sur la première partie, les blocs ont tous été remontés en haut. Sur la seconde, faute de bras et de motivation, nous avions décidé de tout balancer au fond dans l'espoir d'un élargissement.

Hélas, en juin 2024, nous touchions le fond physiquement et moralement. Malgré un léger élargissement (progression de 2 m sans tir!), la faille se poursuivait, évidemment encombrée de débris de dizaines de tirs.

Un large appel à mobilisation a vu répondre 15 spéléos issus de 4 clubs, réduits finalement à 11 du fait des virus ou prise de cosnscience du traquenard. 8 au fond, et les 3 doyens dans les profondeurs peu connues de Cabrespine (cf article prédédent).

C'est fou comme en 18 mois la végétation a repoussé. On a presque du mal à retrouver l'entrée et le parcours est semé de bûches! Le ton de la journée est donné: on va en baver!


Contemplateur


Alary et Guillaume sont partis devant pour éviter les embouteillages. Tout se déroule sans encombre jusqu'au bas du puits Vlasov, à -110m. Tandis que je m'arrête pour boire un coup, un éclair de génie m'illumine. J'ai oublié le DVA (censé établir une communication avec l'équipe du bas) dans la voiture! 
S'en suit une longue phase d'incertitude...Remonter plus de la moitié du trou et se farcir 4 fois les tunnels ou poursuivre au fond sans le matériel, au grand damne des chercheurs de signal du fond.
Sans trop y croire, je demande si l'un de ceux qui est encore en haut du puits est motivé par une petite virée supplémentaire. Grand silence...
Il me faudra environ 1h30 pour remonter jusqu'à la voiture et redescendre jusqu'au chantier. Il y a des oublis qui coûtent cher mais je m'évite ainsi quelques remarques désobligeantes...

Je pensais trouver en arrivant tout le monde au boulot, mais entre les visites de la faille concrétionnée et le casse croûte, le chantier démarre à peine. Il s'agit de bien choisir sa place, car il est ensuite impossible d'en changer. Pas sûr que j'ai pris la meilleure...

Gilles remplit les gamates en pointe, Alary assure la déviation et je me positionne au palier pour changer les gamates de corde. Au dessus de moi, Guillaume fait le grand écart (enfin pour un mec de 50 ans) dans une position scabreuse. Puis Anthony et encore un Sorezois (je ne sais plus lequel?). En haut ils en reste 2 pour tracter et vider. A 8, tout le monde est occupé.

Mise à part une permutation Gilles-Alary en pointe, tout le monde reste assidu sur sa tâche pendant plus de 4h. 

A 16h Alary signale un élargissement mais il est impossible de dire s'il reste 30 cm ou 3 m. Je me laisse glisser jusqu'en bas. Nous sommes descendus de près de 2 mètres mais il est temps de rendre les armes. Pour cette fois où pour toujours?

Pas ou très peu d'air en bas mais tout est bouché. Au palier par contre, un courant d'air très net et d'intensité variable arrive de la continuité de la faille, large de 10 cm. C'est par là qu'on entend aussi très nettement l'arrivée d'eau d'une gamate vidée par l'équipe du haut. Nous sommes à cet endroit à l'aplomb du puits d'arrivée, complètement nettoyé par l'eau. Il est probable que nous rejoignons cette faille par notre trou désobé mais vaut-il mieux poursuivre au fond ou attaquer cette faille en comblant à nouveau tout ce que nous avons vidé?

A méditer...

Vers 17h, la fastidieuse remontée s'amorce. A 19h tout le monde est dehors et nous retrouvons les anciens pour un sympathique casse-croûte à la base.

Un grand merci à tous les participants 

Quelques photos dans le désordre





Porte d'accès à Macron. 

Anthony dans le virage à droite qui a donné son nom au tunnel

La moitié de Romain dans le Macron du bas

Anthony de l'autre côté





Anthony remonte fa fin de la pince à sucre



Alary à 3 mètres au dessus du fond dans un passage non élargi


Le fond, toujours comblé...



Guillaume vu du fond!



Alary au poste n° 2 (depuis le fond)


Puits Vlasov

Puit de la Pachamama (le premier)

Le même avec une ampoule au plafond

On refait le match












dimanche 30 novembre 2025

Ultimate Kondalé 2025 L' Affluent Sonore

Samedi 29 11 2025 Cabrespine Jean Noël, André, Jean Marie TPST : 8 heures

Depuis un moment Sylvain a projeté la vidange de la faille terminale du Kondalé (voir article suivant). J'en profite pour donner un ARVA à l'équipe Kondalé. Nous nous irons dans Cabrespine essayer de capter un contact. 

Deux départements, quatre clubs, dix spéléos...

Je pensais que le Kondalé était au nord de la Grotte de Cabrespine vers l'Affluent des Canots. Je demande à Stoche de me ressortir le report de topo du Kondalé/Cabrespine. En fait  notre réseau est à 55 mètres au sud de la rivière et quelques dizaines de mètres au dessus. 

le Kondalé est le petit gribouillis au milieu en haut, à gauche de la piste. Un grand merci à Stoche pour les aides topo.

Entre l'éboulis sud des Fistuleuses et l'Affluent des Canots. Plus précisément vers l'Affluent Sonore. Qu'es aquo ? Stoche n'en sait rien, Philippe encore moins. Daniel M m'embrouille avec les Paumatoires mais rien au sujet de cet affluent. Pour finir je tente avec Jean Claude qui avait participé à la topo avec Serge D. Et là, miracle "oui, je me souviens : après l'éboulis des fistuleuse, on tourne à droite comme pour aller vers le fond. Quand on arrive à la galerie il y a une faille étroite, on entend le grondement de la rivière, et là il y a un affluent qui vient du mauvais coté (rive gauche)" J'avoue être moyennement confiant, mais si on n'y va pas...

Pas très nette cette topo mais au moins on le situe à peu près


Topo exposée dans la salle touristique. C'est mieux. Et le dessin s'avèrera parfaitement fidèle.

J'ai une crève d'enfer une furieuse envie de rester au lit. Si ce n'était pas que cette sortie, difficile à organiser, est prévue depuis longtemps... Donc nous voilà partis. Vers la jonction de Mate Arnaude, Jean Noël commence à fatiguer. Il nous propose de nous attendre là. C'est pas plus mal, la traversée du chaos qui suit est assez pénible. Je dégote 2 matelas stockés là depuis nos explos en 2005. Je lui donne mon poncho, une bougie un briquet... Il a de quoi boire et manger. Il part faire un tour aux Dômes qu'il avait découverts en ... 1995. Nous filons vers notre affluent. Nous arrivons bien à la galerie et attaquons nos provisions. Ou est la suite ? Juste à coté il y a bien un passage étroit descendant. Le grondement de la rivière est net. Ca ne m'inspire rien puisqu'on va descendre vers la flotte alors qu'on est là pour monter.


André insiste un peu et je me lance. Passés les premiers mètres étroits, les parois s'écartent et nous débouchons deux fois sur des regards noyés. Le coin est vraiment pas mal. 



Le troisième est le bon : le couloir descend vers la Clamoux que nous traversons pour atteindre un couloir rive gauche. Oui, gauche. A part l'Affluent des Escholes je ne connais pas d'autre accès à cette rive. 

Devant André on voit bien la Clamoux et le couloir en face qui part vers le sud

Une barrière concrétionnée coupe le couloir. Un ruisselet la descend. Derrière le couloir s'élargit, on file vers le sud mais un petit lac nous arrête : eau turquoise, sable... Le rêve. 

Le bassin s'écoule par un ruisseau, aux pieds d'André, mais il n'a aucun amont. A vider pour voir ?


J'y vais ? J'y vais pas ?

Plus d'une dizaine de mètres, je vois bien qu'on n'a pas pied. Je ne suis pas sûr qu'André s'en aperçoive aussi... Avec la crève que je tiens je serais d'avis de chercher ailleurs et de revenir ici un autre jour. Mais André se lance, décidé. Le sol descend et ce qui devait arriver... Il termine sa traversé d'un magnifique papillon crawlé. Enfin je pense, de loin je voyais mal mais il y avait beaucoup de battements de bras, à défaut d'avancer rapidement. 


Si la vidéo ne s'ouvre pas, copiez le lien : 

Bref il arrive sur l'autre berge et le couloir continue. Et merde, il va falloir que j'y aille, avec baudard, kit, perfo... Je ne suis pas sur que ça m'ait fait beaucoup de bien. Le couloir monte de plus en plus. 




Après un petit col nous mettons notre corde pour redescendre une petite faille. Encore quelques mètres et un deuxième ressaut m'arrête (nous n'avions qu'une corde). Plus loin une belle salle se distingue à peine. Retour au col : deux couloirs inclinés partent vers le plafond, boueux mais pénétrables. Pas sans équiper et nous n'avons pas le temps. A l'extrémité du premier, des coulées de boue descendent du plafond. La fin du second est invisible : trou noir. Ca vaudra vraiment le coup d'y revenir une fois au moins. Le Kondalé est très peu ventilé. Donc il existe un bouchon assez hermétique. Peut être celui là. 

Retour avec l'épreuve de natation synchronisée... Arrivés à notre galerie initiale, nouvelle collation et mon ARVA capte brièvement un signal victime : 35 mètres puis 60 puis plus rien... On est vraiment pas loin. Il faudra revenir d'autant que l'éboulis au dessus est inexploré et que de nombreux passages sont évidents.

Marche rapide. Nous rejoignons JNoël. Sa bougie s'est éteinte. Il tremble de tous ses muscles et le claquement des dents résonne sous les voûtes (j'exagère à peine). André le bouchonne énergiquement et nous repartons. Sortie vers 18 heures, direction la base de Trassanel pour une bonne grillade partagée avec l'équipe Kondalé.

samedi 22 novembre 2025

L'espoir renait ?

Dimanche 16 novembre 2025 ; TDB du Pujol ; Caunes

André, Jean Marie TPST : 6 heures

La dernière opération avait laissé pas mal de gravas. 

Sous ma botte gauche, ce n'est pas un bloc mais le postérieur d'André, couché, occupé à forer. Verticale d'environ 1m50

Nous évacuons le tout dans la partie terminale de notre boyau. Après ce déblaiement, devant nous  : 

à gauche la paroi saine que nous suivons depuis le début

au milieu un pilier, amoncellement de fragments d'un bloc détruit en partie lors de notre dernière visite. Il tient un gros caillou plat. Au dessus du caillou : un tas de terre sèche qui colmate complètement le plafond.

à droite : un tas de rochers plus ou moins tenus par de la terre sèche. Si on s'y frotte quelques granules de terre se détachent, parfois quelques blocs...

Le courant d'air vient nettement (dehors, il fait une vingtaine de degrés) de l'éboulis sous le "pilier".

Mon compagnon, habituellement enthousiaste, est dépité. Si on creuse sous le pilier, il risque de nous tomber dessus. Si on le détruit, le caillou plat chutera avec toute la terre au dessus. De toutes façons on ne pourra pas passer sous ce pilier. La décision est prise : 3 trous dans le caillou plat et nous ressortons manger.

Retour au front et là, André dégage les débris, jette un coup d'oeil... un autre ... Et il retrouve son optimisme : entre la voûte et l'éboulis un tunnel de deux bons mètres est pénétrable. Le coté droit a eu la bonne idée de ne pas tomber (pas encore). Nous retrouvons l'air. Les cailloux en place seront faciles à extraire. Mais nous n'avons plus de place pour stocker... C'est la première fois dans ce trou que nous avançons de 2 mètres sans sortir un rocher.


Les 2 mètres ouverts naturellement. A gauche la paroi, à droite un petit muret sensé tenir l'éboulis. Devant un bloc qui tient le tout. Il faudra dégager pour passer dessous.

Une journée Rock&saucisse devra être programmée pour vider tout ça. La demi journée suffira d'ailleurs. Un appel à l'aide sera bientôt lancé...


lundi 17 novembre 2025

Grotte des Méduses

Mardi 11 Novembre 2025

Grotte des Méduses Bandol TPST 1 heure TPES 5 heures

Claire, Jean Marie + spéléos marseillais et varois

Notre réunion Comed se terminant plus rapidement que prévu, je téléphone a nos amis locaux, Christophe et Claude Pascale, qui nous avaient accompagnés en Chine et au Laos plus récemment. "Ok, venez nous voir, on a prévu une baignade dans une crique près de Port d'Alon et le repérage d'une grotte marine...". Les connaissant je me doutais bien qu'on n'aurait pas une journée télé/fauteuil !



Belle balade sur le sentier côtier et nous arrivons à la crique en question. Christophe nous passe des neoprènes. A sa taille... Du coup je peux à peine respirer, mais le trajet marin n'est pas très long. Il y a pas mal de méduses dans la crique mais surtout un regroupement important dans le chenal d'entrée de la grotte. Honoré et Fabien tentent de repousser les bestiaux avec une branche échouée là, mais il faut faire vite pour se hisser sur le rocher ; elles reviennent aussitôt. La cavité n'est pas immense et ne correspond pas à la topo prévue. Ce n'est pas une découverte, elle est connue des plongeurs, mais cette grotte n'est pas référencée. On la baptise "Grotte des Méduses"


Si la vidéo ne s'ouvre pas, copiez le lien ci-dessous :

https://youtu.be/rsQhGaiS-YM

L'après midi nous trouvons la grotte recherchée. Je ne tente pas la descente (8 mètres) sans matériel. Nos amis passent le ressaut et parcourent cette cavité plus importante.



lundi 10 novembre 2025

Spéléo... Minière

09 Novembre 2025
Mines de Mazaugues (83) TPST : 3 heures
Claire, Jean Noël, Jean Marie

Réunion Commission Médicale près de Toulon. Divers points discutés. pas le certificat médical rassurez vous. Entre deux réunions visite des mines de bauxite de Mazaugues. Plusieurs dizaines de kilomètres de galerie. De la taille humaine à la taille camion. En plusieurs endroits les mineurs sont tombés sur des cavités naturelles dans le calcaire et les ont bouchées. Les spéléos du coin se sont lancés dans la désob.


Double porte blindée







Tube de ventilation, Masdan, tu peux te rhabiller


Base d'un P40


On est petits joueurs ici plus de 80 mètres cubes ont été sortis par les désobeurs..

Locomotive

Réseau karstique coupé par la mine



dimanche 2 novembre 2025

Bartassut

Vendredi 31 Octobre

Bartassut, Lastours ; TPST : 7 heures ; André, Jean Marie + Aude

photos Jean Marie, Aude


Depuis un moment j'avais envie de revenir gratter ce trou. Mais il faut être 3 pour sortir les gamates du fait d'un angle droit impassable sans relai.

Sylvain avait parcouru le flanc de cette rive droite de l'Orbiel, face aux châteaux.  Arrivé au GP07 il avait bien perçu le courant d'air et avait eu l'idée de contourner la barre rocheuse. 

GP07 ?

Effectivement il était tombé sur une petite entrée non enregistrée d'où sortait le courant d'air. Ramping sous une belle voûte, chatière à droite donnant sur une petite salle colmatée d'éboulis avec quelques ossements. 

Chatière entre les deux "salles"

Le courant d'air vient de la gauche vers l'entrée du GP07. Au dessus de l'éboulis : une cheminée fortement ventilée.

Nous nous garons sur le plateau, un chemin de chasseur mène à une palombière à sanglier. Ensuite nous progressons au jugé. Le problème est de s'engager dans le bon couloir. C'est raide. Rien ne tient.

 Quelques buissons offrent leurs branches... couvertes d'épines ... Nous arrivons cependant à tailler un sentier. Jean Noël est attendu avec son couteau/scie et son expérience du maquis pour aménager convenablement cette sente. 

Dans un premier temps André s'excite sur la cheminée en suivant le courant d'air. Il progresse de quelques mètres. Les brins de paille s'accumulent ce qui ne laisse rien présager de bon. 

Seconde "salle". Aude regarde la cheminée

Effectivement il ne tarde pas à voir la lumière du jour. Après le casse croûte un tour de la barre ne permet pas de trouver cette entrée supérieure mais Aude et André explorent un autre petit trou en falaise. RAS.

L'après midi nous vidons l'éboulis en suivant la voûte descendante. Mais nous sommes mal équipés, il faudrait un bios et surtout une boite ou une pelle pour sortir la poussière. Il n'y au strictement aucun courant d'air. Pourquoi creuser là ? La voûte témoigne d'un vrai creusement, pour une fois nous ne sommes pas sur une faille. Et surtout nous sommes 70 mètres au dessus du Pestril !

André Tarrisse que j'avais interrogé sur ce trou m'avait expliqué que ce pouvait tout à fait avoir un rapport avec un ancien conduit de la Clamoux. Mais tout aussi bien avec un creusement de l'Orbiel... Bref une réponse de vrai géologue.

Un chêne vert a eu la malencontreuse idée de scinder l'entrée en deux. Déjà pas trés large sans lui. En sortant je me suis planté de coté. J'ai forcé de toute mon énergie pour franchir le passage. Sans succès évidemment. J'ai du mettre encore plus d'énergie pour me dégager et repasser à coté. Le coté je l'ai bien entamé à la massette. J'ai également foré un trou mais nous n'avons pas osé déclencher le feu de l'enfer juste en face des châteaux parcourus par les touristes. Ce n'est que partie remise.


Si la vidéo ne s'ouvre pas copier le lien :

https://youtu.be/RXxvrQY2yTE


Au retour j'ai eu l'idée, pas géniale de dévier sur la gauche. Pente et végétation encore plus inhospitalière que pour l'aller. Au milieu des buissons André c'est exclamé "C'est bartassut par ici". On baptisera le trou ainsi. C'est quand même mieux que GP07. On y reviendra au moins une fois mieux équipés pour voir si la voûte peut se passer. A suivre.