dimanche 31 août 2025

Un peu de première, enfin

Samedi 30 Août 2025 Cabrespine

André, Jean Marie + Aude, Sébastien TPST : 9 heures


Pas trop quand même. Presque 3 heures pour arriver à l'affluent. Casse croûte puis Aude et Sébastien partent vers le bivouac de Pertuzac pour essayer de déboucher l'affluent, impénétrable suite aux dernières crues (2019 ?), mais pas complètement : un courant d'air violent en sort. Sans matériel le débouchage ne se fera pas mais ils en profitent pour se balader vers le fond.

Avec André nous gagnons notre affluent. Séance d'équipement confortable du P8. Puis André entreprend la destruction d'une avancée de paroi qui gêne le passage vers la conduite forcée aperçue il y a déjà un moment. Gros succès, je monte voir et lance des blocs à profusion. Il reste un bombement coté gauche qui empêche un retournement.  Mon opération se soldera par un canon retentissant. Mais le bombé à souffert et il finira à la massette. André se glisse dans la conduite forcée en pente assez forte. Après 3 à 4 mètres la pente est moins forte et la base de la conduite est couverte de galets de schiste et de quartz. Le conduit est visible en pente plus douce sur quelques mètres. Au bout la couche de galets n'arrive pas au plafond. 

André au fond de la conduite, assis au niveau de changement de pente.

Le courant d'air est absent. Mon mesureur de CO s'excite déjà. De toute façon il est trop tard pour entreprendre le perçage d'une niche. Avant de partir André règle le sort d'un dernier becquet gênant le passage. Remontée confortable du P8. Nous rejoignons Aude et Sébastien qui nous attendent à la rivière.

Rivière que je n'ai jamais vue aussi basse. Ce serait le moment de revenir jeter un coup d'oeil à l'abreuvoir ou à l'affluent des châtaignes. Le pissou des Gobelets est pratiquement tari et il m'a fallu un temps considérable pour remplir une bouteille !

Pour la prochaine fois il faut prévoir de dormir dans la grotte, au bivouac de Pertusac ou plutôt dans la partie touristique. Le temps de trajet vers notre chantier est trop long pour être efficaces.

vendredi 29 août 2025

Un peu de Classique

Mercredi 20 Aout 2025

Trou des Vents d'Anges, Cabrespine TPST : 5 heures

Jean Noël, Jean Marie + Albert, Amp, Cal

Article écrit par Jean Noël :

De retour de l’Abbaye de Sylvanes pour son traditionnel stage de chant, Albert sera notre invité pour quelques jours. La semaine est riche en projets spéléos. À peine arrivé depuis mardi Albert est embarqué pour une grosse sortie au trou des VDA (les Vents d’Anges), un moins 324 m… Jean-Marie a proposé cette sortie car il reçoit deux grosses pointures spéléos, compagnons de ses aventures en Thaïlande ; Cal, anglais, et Amp, thaïlandaise. Connaissant bien Albert – sortie mémorable en 2015 à St Vallier-de-Thiey pour la traversée Moustiques-Nelhac) il s’est dit qu’avec dix ans de plus il fallait être raisonnable, d’où deux projets : le départ de l’actif à moins 125 et la Salle des Tuniques Bleues pour les costauds à moins 250.

Pour ma part c’est la première sortie spéléo d’«envergure» depuis un an ; la spéléo ici c’est surtout de la désob’. Je connais un peu les VDA pour y être allé avec la CoMed en novembre 2023 mais je me souvenais que la progression était un peu labyrinthique dans la très grande salle, allais-je retrouver le chemin du retour ?

RDV prévu au café à Villeneuve-de-Minervois à 9 heures avec Kinou le président du CDS 11 pour obtenir la clé, car comme beaucoup de grandes cavités, une porte ferme l’entrée des VDA. Départ de Canet, parcours de 45 mn prévu, et au bout de 20 km, regardant le compteur, je m’aperçois qu’on est en avance d’une heure, planté ! Réveillé trop tôt, j’avais programmé le rdv pour 8 heures…

Sur place on en profite avec Albert pour faire le tour du village avec ses ruelles, château et églises médiévales. Puis on retrouve nos amis à l’heure convenue. Kinou me rassure, la cavité est équipée de nombreux catadioptres, tant à l’aller qu’au retour, il ne devrait pas y avoir de difficulté.

Direction la piste forestière qui mène à Castanviels, habillage, il a plu et les frondaisons sont humides et le temps frisquet. La montée dans la forêt nous réchauffe et une vingtaine de minutes plus tard, nous voilà à l’entrée – cela m’a semblé bien plus court qu’en 2023.


Jean-Marie part devant suivi d’Albert qu’il surveillera comme le lait sur le feu, puis les deux amis de JM et je ferme la marche en mémorisant du mieux que possible les changements de direction. Les catadioptres sont bien là, cela devrait aller. Finalement l’aller jusqu’à -125 se passera bien, tranquillou, bien que JM ait eu besoin d’avoir un œil en permanence sur les longes d’Albert. En parlant de longes je ne me souvenais plus du nombre important de vires à passer, la cavité est bien sécurisée.



Nous voilà à -125 en bas du couloir qui mène au P7 de l’actif. JM est déjà en bas et Albert aimerait bien descendre. STOP ! il faut songer à remonter. Déjà le demi-tour est compliqué car notre ami A… s’enquille dans un passage en sifflet entre deux piliers… il a fallu le tirer ! M’étant arrêté à ce niveau en 2023, je me lance dans le P7, belle descente contre paroi et on prend pied dans l’actif. Ambiance aquatique. Cal et Amp suivent sans problèmes. Devant moi le canyon qui mène à la Salle du Sable, je les laisse partir avec un brin de regret, mais Albert ne sortirait jamais seul…



Remontée du P7, un peu pénible car j’ai oublié le pantin. Retrouvailles d’Albert et on remonte jusqu’en haut du couloir, à l’entrée de la Salle du CPE pour une pause casse-croûte sous les aragonites. Une fois rassasiés, on sortira en deux heures. Jean-Marie, pour être sûr qu’on ne s’égare pas m’avait confié un carnet avec la recommandation de laisser une feuille avec l’heure de passage en certains points clés. Bonne initiative. Finalement hormis quelques hésitations et une remontée du P6 un peu « chaude » pour Albert, le retour s’est passé sans encombre.

14 h 30 on retrouve le soleil qui a pointé son nez et séché le sentier. Une heure plus tard, aux voitures, on entend des voix, nos amis sortent de la cavité. Finalement ils se sont arrêtés à la Salle du Sable à -234 en abandonnant le projet des Tuniques Bleues. Bilan de la sortie et direction Villeneuve pour remettre la clé à Kinou et surtout partager une mousse.

Belle sortie et bravo Albert pour être descendu aussi profond, souhaitons qu’à 79 ans on ait le même parcours.



Cal a oublié qu'on n'était pas en Angleterre

samedi 16 août 2025

TDB et Traouc de la Boneta

Mercredi 13 Aout 2025

TDB, Traouc de la Boneta ; Caunes Minervois André, Daniel M, Jean Noël, Jean Marie 

TPST 8 heures

photos Jean Noël ; vidéo Daniel


Jean Noël ! Heureusement que tu es venu !!! Incertain médicalement tu as bravé l'implacable soleil audois pour tirer à l'extérieur des douzaines de douzaines de gamates. 

Le trou n'est pas purgé complètement mais on pourra retravailler à 2 au fond. Le courant d'air chaud qui descend vers l'inconnu sèche tout, terres et humains. Nous avons nettoyé les gros blocs impossibles à mobiliser et effacé les aspérités gênant le passage des gamates. Après la collation de 13h arrosée de bières glacées nous prenons le GR ouvert par Daniel vers le Traouc de la Boneta (spéléaude n°8 papier ou sur le site du CDS11). Les chasseurs ou l'ONF ont balancé des troncs de pin pour "sécuriser" l'entrée. Daniel propose une méthode "hard" bruyante et détonante. Je suis sceptique sur l'emploi de tels moyens en cette période inflammable, aussi près de la surface. Je me sacrifie pour descendre amarré à le veille corde de désob pour un démontage en douceur. 




Qui tout compte fait sera plus facile et rapide que prévu. Le trou est ouvert. Je finis la descente sur la corde, au moins du 12mm. André me rejoint. Nous parcourons le trou à l'exception des deux ponts bas. Un attendra un coup de massette (ou deux) l'autre la mise en place d'une corde (étroit et lisse nous avons préféré ne pas descendre). Mais nous reviendrons, il y a quelques jolies photos à faire. 


30 ans que je n'avais pas fait d'échelle. La remontée a été une horreur

Aucun courant d'air. Daniel et Jean Noël ont bien senti un "ruisseau d'air froid" qui s'échappe de l'entrée...  Ca ressemble plus à un piège à froid qu'à autre chose. En tout cas aucun rapport avec le vent qui traverse le TDB vingt mètres plus haut. Tant mieux. Soit notre courant d'air ressort le long de la faille un peu plus bas sur le flanc de la colline. Soit ça va vers un réseau. Le problème sera de trouver de la place pour stocker... ou de passer rapidement.



samedi 2 août 2025

Trou du Pujol en solo

Vendredi 01 Aout 2025

Trou du Pujol ; Caunes Minervois TPST : 6 heures Jean Marie


Défection d'André, mais comme il n'y a pas beaucoup de place en bas, je décide d'y aller seul. au moins pour aménager. Pose d'étrier, taillage de marches pour faciliter la remontée du sablier. L'accès est maintenant sinon confortable mais au moins rapide et sans effort. Au fond je commence à dégager la dernière opération d'André. En voûte. Il aime bien, André, travailler les voûtes. Voir ci dessous ; les connaisseurs apprécieront :


Puis je dégage un gros bloc au sol. Les nombreux reliquats s'amoncellent au dessus de moi dans le tunnel d'accès. Au dessous une niche s'élargit.

Un bloc cubique me permet de tester une nouvelle procédure : "le suppo" : dispositif de 10mm et de seulement 4 cm. Rapide, trou peu profond, quasiment pas de gaz et idéal pour briser des blocs isolés comme ce cube :

Avant

Après. Un léger coup de massette règlera le sort des 3/4 restant

La dalle en dessous suivra. Et laissera une multitude de blocs pour la prochaine fois. 

Le courant d'air s'enfile à l'horizontale et remonte également derrière le bouchon créé par la trémie contre la voûte. Les espaces vides sont plus nombreux. La trémie paraît assez stable. Prochain coup on passe derrière ce bouchon.

le plafond au dessus du chantier

En remontant je règle le problème du gros bloc qui rétrécit le passage au dessus du ressaut du sablier. Une autoroute est ouverte.

La prochaine sortie il faudra être au moins 4 pour dégager une douzaine de gamates.

dimanche 20 juillet 2025

Bruits et fumée

Vendredi 18 Juillet 2025 André, Aude, Bob, Camille, Guillaume, Jean Marie

Cabrespine TPST 11 heures


Retour à l'Affluent des Canots. Nous laissons Bob photographier à volonté sur le chemin, nous le récupèrerons au retour.  Le temps de lui donner quelques précisions et mes collègues partent en avant. 



Ce qui me vaut une traversée du pont de singe en solo. Le câble me parait bien mince. Mais, bon, il a du être testé et ce qui l'ont posé devaient savoir ce qu'ils faisaient. Je me suis longé. Bien m'en a pris. Pile au milieu le filin pète te je me retrouve pendu. Au moins la perfo n'a pas pris l'eau...

Je rejoins le groupe qui mange au bord de l'eau. Guillaume, Camille et Aude partent vers l'aval. Ils pensaient arriver au fond et avoir le temps de ressortir. Je leur ai dit qu'ils en étaient à un peu plus que la moitié et je crois que ça a cassé leur élan.

pour André et moi direction le fond de l'Affluent des Canots. Nous avions bien laissé une corde en place, on aurait pu éviter d'en prendre une. J'ai bien pensé à prendre des amarrages... mais pas les goujons. On descendra donc en protégeant la corde par un kit. Au fond la chatière de sable garde des traces de passage de l'eau récent mais certainement avec un faible débit. Nous attaquons aussitôt le fond du conduit : escalade de 3 à 4 mètres puis faille qui plonge au bout de 2 mètres sur une magnifique conduite forcée inclinée à 45° vers le bas. Au fond : un lit de galets bien ronds et de sable. Les bords de tout ce passages sont bien nettoyés par le passage de l'eau. On est quelques mètres au dessus de la rivière ; il s'agit bien d'un affluent. Connu par les premiers explorateurs. Mais ils ne savaient pas que pas loin au dessus (? quelques dizaines de mètres) le Kondalé descendait à -200; Il n'y a aucun courant d'air. Ce qui est bon signe puisqu'au fond du Kondalé le courant d'air n'a jamais été évident.

Le travail avance assez facilement. Je filme André descendant le ressaut avant une nouvelle démolition :


Je regarde mon film et un détail me perturbe. Regardez bien, n' y a rien qui attire votre attention ?

La fumée ! Elle s'est accumulée progressivement et on s'y est habitué. Mais je trouve quand même qu'il y en a beaucoup. J'ai amené mon détesteur de CO, inutile dans nos trous habituels ou le courant d'air chasse les gaz en quelques secondes. Je l'ai remis en état lors du stage CPT. Au niveau de la chatière ou nous avons déposé notre matériel le bipper s'affole et marque 250 ppm. Je rejoins André qui évacue des blocs après sa dernière opération : 450 ppm. Il y a un moment qu'on respire ce mélange. Rangement rapide et évacuation du chantier ! Avec l'alarme stridente qu'on en peut pas arrêter tant que la concentration est au dessus de 30 ppm. 




Nous n'avons eu et n'aurons aucun symptôme. Je crois que c'est la première fois que cet appareil me sert à quelque chose !

Retour éprouvant. Mais le monoxyde n'y est pour rien. Plutôt le poids des sacs et l'âge..

Sortie vers 20h30. Dehors c'est la Teuf : musique, vin, bière, frites. Amis de tout le triangle. On aurait pu croire que c'était pour nous...



samedi 12 juillet 2025

Découragement et espérances

Vendredi 11 Juillet 2025 Trou du Pujol (nom temporaire) Caunes Minervois

André, Aude, Jean Noël, Jean Marie TPST : 8 heures

Il y a longtemps qu'on n'avait pas de rubrique "oubli". Ce coup ci j'ai oublié les chaussettes, Jean Noël le bottes, et André ... le matos de désob.. Heureusement j'ai une corde dans le kit...

Avant

Pour commencer nous sortons une demi douzaine de gamates (estimation André, réalité 28 gamates) des deux diverticules supérieurs (voir croquis article précédent). Puis André se met à son mécano pour obturer le trou du fond du diverticule n°3. On pourra y stocker des blocs et ainsi passer sous une néo trémie de notre réalisation ; ça nous manquait. 

Au dessus des barres la future chambre de stockage (pris couché sur le dos dans le diverticule sous jacent)

Le front est repris et les deux diverticules supérieurs sont à nouveau pleins. Evacuation avant de sortir manger, de crainte que la motivation soit moins présente après le repas. Bien nous en a pris car après une autre demi douzaine de gamates (13 ce coup ci) Jean Noël nous quitte pour la rituelle sieste devant le tour de France des labos pharmaceutiques...

Vers le fond

Repas rapide et retour au front. Cette fois je suis devant. Les blocs soudés par la terre sèche touchent la paroi et quelques trous centimétriques aspirent l'air... Je dis à André : "je crois que c'est la dernière fois que je reviens ici" Aude en relai remplit les gamates et André en haut remplit les diverticules. André avait utilisé la méthode brutale : trous dans la voûte et boum boum. Moi c'est plutôt le style José Bové : démontage soigneux. Les blocs sonnent clair, quelques coups de massettes légers et ils se détachent de leur gangue de terre sèche qui part aussitôt en poussière. 

Le dernier (?) verrou. En dessous ça se dégage

Peu à peu, les espaces naissent entre les blocs, la poussière file vers le bas. Une niche apparait sous la voûte et en dessous les vides sont aussi volumineux que les pleins. Le courant d'air s'affole dans le trou ainsi élargi, sans aucune irrégularité malgré les bourrasques en surface. C'est sûr, on a passé un verrou. Le problème va être l'évacuation des déblais si une poche n'apparaît pas rapidement. Il faut être quatre pour vider les diverticules du fait des angulations du conduit d'entrée. 

Avant de repartir j'élargis la partie verticale et je l'agrémente d'étriers métalliques pour passer le sablier sans s'épuiser

Merci à Aude, sans elle on n'aurait pas fait grand chose. A suivre

Après

mercredi 25 juin 2025

La Cavalerie est arrivée

Lundi 23 Juin 2025

Trou du Pujol (en attendant un autre nom) Caunes Minervois TPST : 8 heures

André, Jean Marie + les 2 Daniel

Nous commençons assez tôt. Les 2 diverticules (en fait des espaces entre la voûte et un conglomérat de blocs) supérieurs sont bientôt quasi pleins. Nous ressortons pour un casse croûte et retournons aussitôt au fond de notre tunnel pour André, en haut du ressaut pour moi. Nos renforts devaient venir pour l'après midi. Il est impossible d'évacuer les déblais à l'extérieur à deux. Il y a plusieurs angles qui nécessitent une présence humaine. Quelques gamates et tout sera comblé. Nous prévoyons d'arrêter quand.... au loin, comme dans les vieux westerns, nous entendons, pas le clairon des tuniques bleues, mais la gamate de secours de Daniel C. qui frotte les parois !!!! Yes ; ils sont là !!! Les diverticules sont vidés par une noria de gamates, certainement plus de cinquante. Daniel M. poursuit alors le défrichage du chemin vers la grotte du ruisseau en dessous. Son collègue rejoint André dans le coude du fond et moi ma place au sommet du ressaut. 

Le ressaut, plutôt en forme de sablier est une vraie horreur. Quand on est dans le collet, les pieds convulsent comme des battants de cloche pour trouver des prises qui n'existent pas et les mains recherchent la même au chose au dessus, qui n'existe pas plus. C'est la dernière fois que je fais le couillon dans ce passage ; les étriers en fer à béton sont prêts.

En une ou deux heures les diverticules sont pleins à nouveau. Mais on a progressé : André creuse maintenant une trémie bonasse. Les cailloux de taille moyenne sont tenus (?) par de la terre bien sèche. Ils sonnent clair et se dégagent facilement à la massette. Le courant d'air file à l'horizontale par tous les interstices...

André en pointe dans le diverticule 4 vu depuis l'entrée du diverticule 3



à droite de mon pied gauche (je suis couché) : un bout de boite à oeuf enflammé. La fumée part dans la suite : les 2 points noirs dans le cailloux brunâtre

Au dessus

La "Grande Galerie" devant André est purement imaginaire


vendredi 20 juin 2025

Finies les vacances

 Mercredi 18 juin 2025 Trou du Pujol Caunes Minervois

André, Jean Marie + les 2 Daniels  TPST : 7 heures


Nos deux comparses arrivés avant nous ont dégagé un chemin vers la cavité connue dans le lit du ruisseau en dessous. Je ne me rappelle plus le nom.


Pire que la jungle




Beaucoup de boulot aujourd'hui. Nous poursuivons le diverticule ou André a bien avancé lors d'une séance en solo la semaine dernière. Heureusement nous sommes assez nombreux pour monter les pierres dans un diverticule situé au dessus de la partie verticale. 

Etat des lieux :

Un conduit vertical entre une voûte au dessus et un tas de blocs bien tenus par de la terre sèche dessous.

Conduit vertical, vu du bas

Un mètre avant le fond : un diverticule horizontal presque pénétrable de 3 à 4 mètres ; au bout : un trou.

Départ du conduit horizontal

En dessous du départ de ce diverticule nous avons creusé, toujours entre voûte et blocs et nous sommes arrivés sous le trou signalé plus haut. Vous suivez ? Comme le conduit est incliné sur la droite on a passé 7 heures la tête penchée, en plus avec le poids de la scurion, deux jours après je n'arrive toujours pas à redresser mon cou !

Cervicales en vrac

André s'était arrêté sur une lame de la voûte cachant une suite vers le bas. Hélas la destruction de la lame n'a rien montré du tout. Réflexion et allumage d'une boite à oeuf pour tester les courants d'air. La fumée part à l'horizontale dans chaque diverticule, vraiment très net. On choisit : on va poursuivre celui du bas. Il faudra donc amener des barres pour fermer le trou au dessus, qu'on remplira de gravats... Il y a longtemps qu'on n'avait pas joué avec une trémie. Autant la créer nous même.. 

La suite : suivre la voûte à l'horizontale en réglant leur sort aux blocs sur la droite (qui ne sont plus trop tenus...). Mais au moins on est maintenant à la verticale, pas de position du cou à la c... Et la suite sera beaucoup plus facile. Le seul bémol, nous nous dirigeons vers le flanc de la vallée. J'espère que nous ne sommes pas en train de faire une traversée.












lundi 16 juin 2025

Mission Sombori - Prospection à Sulawesi

Du 21 avril au 2 mai 2025

Archipel de Sombori, Sulawesi, Indonesie

Sylvain


 Nature évolution est une association Française qui oeuvre pour la protection de la biodiversité dans des zones reculées, à Madagascar et à Sulawesi en Indonésie. C'est là que j'ai eu l'occasion de passer 15 jours, sur l'archipel de Sombori, sur la côte est de l'île, avec le statut d'éco-volontaire.

Aux côtés de scientifiques indonésiens, de journalistes et cinéastes français et de quelques autres volontaires en quête d'aventures, nous avons oeuvré à recenser un maximum d'espèces végétales et animales et avons participé à de nombreuses collectes d'échantillons en tous genres. L'objectif? Réussir à faire classer la zone par le gouvernement indonésien et la protéger ainsi de la menace grandissante des mines de nickel qui ravagent la zone.

Et la spéléo dans tout çà? Evidemment, en pleine zone karstique, la recherche de cavités a constitué une occupation de chaque instant, notamment d'un point de vue archéologique, avec une magnifique découverte en point d'orgue.

Après d'âpres prospections à la machette, où en bateau le long des falaises, de belles grottes ont été trouvées, riches en vestiges humains tout comme en faune souterraine. Pas de grands réseaux, mais un sacré potentiel!

Quelques photos orientées spéléo ci-dessous et pour ceux que çà intéresse, mon journal de bord de la mission ici :

https://docs.google.com/document/d/1l24DsQ6LZlKvcNmFOcgxU4yfn3-XciA4qFcAriEQjA0/edit?tab=t.0


Et pour ceux que çà intéresse, sachez que 2 autres missions se tiendront en octobre, novembre et décembre 2025, au coeur de la jungle, et avec sans doute une bonne orientation spéléo.


toutes les infos ici : https://www.naturevolution.org/ecovolontariat/mission-exploration-scientifique/