dimanche 20 juillet 2025

Bruits et fumée

Vendredi 18 Juillet 2025 André, Aude, Bob, Camille, Guillaume, Jean Marie

Cabrespine TPST 11 heures


Retour à l'Affluent des Canots. Nous laissons Bob photographier à volonté sur le chemin, nous le récupèrerons au retour.  Le temps de lui donner quelques précisions et mes collègues partent en avant. 



Ce qui me vaut une traversée du pont de singe en solo. Le câble me parait bien mince. Mais, bon, il a du être testé et ce qui l'ont posé devaient savoir ce qu'ils faisaient. Je me suis longé. Bien m'en a pris. Pile au milieu le filin pète te je me retrouve pendu. Au moins la perfo n'a pas pris l'eau...

Je rejoins le groupe qui mange au bord de l'eau. Guillaume, Camille et Aude partent vers l'aval. Ils pensaient arriver au fond et avoir le temps de ressortir. Je leur ai dit qu'ils en étaient à un peu plus que la moitié et je crois que ça a cassé leur élan.

pour André et moi direction le fond de l'Affluent des Canots. Nous avions bien laissé une corde en place, on aurait pu éviter d'en prendre une. J'ai bien pensé à prendre des amarrages... mais pas les goujons. On descendra donc en protégeant la corde par un kit. Au fond la chatière de sable garde des traces de passage de l'eau récent mais certainement avec un faible débit. Nous attaquons aussitôt le fond du conduit : escalade de 3 à 4 mètres puis faille qui plonge au bout de 2 mètres sur une magnifique conduite forcée inclinée à 45° vers le bas. Au fond : un lit de galets bien ronds et de sable. Les bords de tout ce passages sont bien nettoyés par le passage de l'eau. On est quelques mètres au dessus de la rivière ; il s'agit bien d'un affluent. Connu par les premiers explorateurs. Mais ils ne savaient pas que pas loin au dessus (? quelques dizaines de mètres) le Kondalé descendait à -200; Il n'y a aucun courant d'air. Ce qui est bon signe puisqu'au fond du Kondalé le courant d'air n'a jamais été évident.

Le travail avance assez facilement. Je filme André descendant le ressaut avant une nouvelle démolition :


Je regarde mon film et un détail me perturbe. Regardez bien, n' y a rien qui attire votre attention ?

La fumée ! Elle s'est accumulée progressivement et on s'y est habitué. Mais je trouve quand même qu'il y en a beaucoup. J'ai amené mon détesteur de CO, inutile dans nos trous habituels ou le courant d'air chasse les gaz en quelques secondes. Je l'ai remis en état lors du stage CPT. Au niveau de la chatière ou nous avons déposé notre matériel le bipper s'affole et marque 250 ppm. Je rejoins André qui évacue des blocs après sa dernière opération : 450 ppm. Il y a un moment qu'on respire ce mélange. Rangement rapide et évacuation du chantier ! Avec l'alarme stridente qu'on en peut pas arrêter tant que la concentration est au dessus de 30 ppm. 




Nous n'avons eu et n'aurons aucun symptôme. Je crois que c'est la première fois que cet appareil me sert à quelque chose !

Retour éprouvant. Mais le monoxyde n'y est pour rien. Plutôt le poids des sacs et l'âge..

Sortie vers 20h30. Dehors c'est la Teuf : musique, vin, bière, frites. Amis de tout le triangle. On aurait pu croire que c'était pour nous...



samedi 12 juillet 2025

Découragement et espérances

Vendredi 11 Juillet 2025 Trou du Pujol (nom temporaire) Caunes Minervois

André, Aude, Jean Noël, Jean Marie TPST : 8 heures

Il y a longtemps qu'on n'avait pas de rubrique "oubli". Ce coup ci j'ai oublié les chaussettes, Jean Noël le bottes, et André ... le matos de désob.. Heureusement j'ai une corde dans le kit...

Avant

Pour commencer nous sortons une demi douzaine de gamates (estimation André, réalité 28 gamates) des deux diverticules supérieurs (voir croquis article précédent). Puis André se met à son mécano pour obturer le trou du fond du diverticule n°3. On pourra y stocker des blocs et ainsi passer sous une néo trémie de notre réalisation ; ça nous manquait. 

Au dessus des barres la future chambre de stockage (pris couché sur le dos dans le diverticule sous jacent)

Le front est repris et les deux diverticules supérieurs sont à nouveau pleins. Evacuation avant de sortir manger, de crainte que la motivation soit moins présente après le repas. Bien nous en a pris car après une autre demi douzaine de gamates (13 ce coup ci) Jean Noël nous quitte pour la rituelle sieste devant le tour de France des labos pharmaceutiques...

Vers le fond

Repas rapide et retour au front. Cette fois je suis devant. Les blocs soudés par la terre sèche touchent la paroi et quelques trous centimétriques aspirent l'air... Je dis à André : "je crois que c'est la dernière fois que je reviens ici" Aude en relai remplit les gamates et André en haut remplit les diverticules. André avait utilisé la méthode brutale : trous dans la voûte et boum boum. Moi c'est plutôt le style José Bové : démontage soigneux. Les blocs sonnent clair, quelques coups de massettes légers et ils se détachent de leur gangue de terre sèche qui part aussitôt en poussière. 

Le dernier (?) verrou. En dessous ça se dégage

Peu à peu, les espaces naissent entre les blocs, la poussière file vers le bas. Une niche apparait sous la voûte et en dessous les vides sont aussi volumineux que les pleins. Le courant d'air s'affole dans le trou ainsi élargi, sans aucune irrégularité malgré les bourrasques en surface. C'est sûr, on a passé un verrou. Le problème va être l'évacuation des déblais si une poche n'apparaît pas rapidement. Il faut être quatre pour vider les diverticules du fait des angulations du conduit d'entrée. 

Avant de repartir j'élargis la partie verticale et je l'agrémente d'étriers métalliques pour passer le sablier sans s'épuiser

Merci à Aude, sans elle on n'aurait pas fait grand chose. A suivre

Après