mardi 9 septembre 2025

Deux petits trous

Mercredi 3 Septembre 2025 Limousis ? ou Trassanel ?

Alain, André, Claire, Jean Noël, Jean Marie TPST : 3 heures


En amenant ses petits enfants aux Cazals, Alain a trouvé 2 entrées paraissant intéressantes. Nous remontons la crète, mais en fait les cavités étaient déjà bien connues.

D'abord le Trou des Italiens. Belle galerie descendante, fermée par un gour noyé et asséché à de multiples reprises à en juger par les différents niveaux de plancher. Aucun courant d'air. Mais la visite est bien agréable.




Belle galerie






Fond du gour

Plus haut : le Trou des Fonctionnaires. Descente d'un petit puits et arrivée sur un tas de gravats. Une belle galerie horizontale mène à une petite salle sans issue. Mais le travail est époustouflant ! Surtout avec ce que laissait présager le nom du trou : les parois sont bordées de chaque coté par des murs de pierre contenant une masse énorme de cailloutis !!! Pourquoi avoir fait tout ce travail pour une galerie borgne ?

Retour à la corde et descente de quelques mètres dans un puits, sur une "paroi" sédimenteuse. Au fond le sable touche la paroi opposé. Il n'y a rien. Pas de perspective, aucun courant d'air. En remontant l'explication apparaît : tous les sédiments stockés dans la galerie viennent de ce puits ! Il y en a pour des dizaines de mètres cube ; un travail de fou ! Quand je pense qu'on est un peu dingues de sortir des gamates par dizaines du TDB, on est loin du compte !



Le puits vu du bas

Galerie remplie de déblais

Dans le chapitre "on n'est pas seuls". Dysmorphisme sexuel ?


Pas de regrets d'avoir visité ces deux belles cavités même si aucune ne méritera une reprise des travaux.

lundi 8 septembre 2025

Limousis beach

 Dimanche 31 août

Anthony, Sylvain

Trou du sable, Limousis

TPST 7h


Sortie improvisée au dernier moment pour revoir un des trous ouverts lors des travaux de terrassement à la grotte de Limousis et exploré en 2018 (déjà!).

C'est le départ le plus bas et aussi celui qui descend le plus ptrofondemen, d'une bonne cinquantaine de mètres.

Acceuil café, boisson fraîche (merci Jean-Paul) à la sortie et parking à 3 mètres de l'entrée, c'est le trou parfait pour les feignasses!

7 ans après, je ne me souviens pas de grand chose... L'entrée, surtout, à changé!


Escalade de muret puis désescalade sur béton avant de franchir les passages étroits donnant sur les puits. Le premier en plan incliné mais pour lequel la corde est tout de même bien utile, le second d'une vingtaine de mètres, très esthétique.


Je ne reconnais pas spontanément le départ de la galerie désobée à l'époque et me retrouve après un passage descendant étroit et une escalde de 2 m dans un joli tube marbré, dans une petite salle avec 2 possibilités aussi complexes l'une que l'autre.

D'un côté, un mur de remplissage de sable de 2,5 m de haut que je commence à escalader en enfonçant burins et pieds de biche, avant qu'Anthony, qui avait constaté que cet axe rejoignait le bas du puits principal ne m'arrête.

Qu'importe, il reste de quoi jouer. De l'autre côté, l'escalade de 3-4 m est impossible si ce n'est en jouant du lasso pour attraper une concrétion tout en haut. Celà nous occupe un moment avant que nous nous replions sur des activités plus laborieuses. 

Nous revenons au point le plus bas et attaquons notre activité principale : creuser.

D'abord de gros blocs de grès, puis une zone argileuse compacte avant de retrouver le fameu sable qui a donné son nom au trou. De pénible, la désob devient plaisante (ou sastisfaisant comme dirait Anthony), d'autant plus que le stockage ne manque pas. Nous descendons d'un bon mètre en essayant de récupérer la paroi. Bien sûr nous n'avons aucune idée de là où nous allons ni de l'intéret qu'il y a à creuser ici mais quand le plaisir est là...

Avant de remonter, nous décidons d'aller revoir la galerie explorée à l'époque. Après un pendule 3-4 au dessus du fond, nous nous retrouvons en effet au dessus du mûr de sable, face à la stalagmite du lasso.

Pour moi, la galerie est en face, mais il y a toujours ce puits infranchissable entre elle et nous...

Je relance le lasso et fait mouche! j'hésite à me lancer  dans une tentative aléatoire avant qu'Anthony ne repère au dernier moment un passage surplombant sur la droite du puits. Enfin, ce passage me revient!

Nous explorons la galerie, tapissée de sable par endroit et dont les traces de pas de l'époque ont été surement recouvertes par les crue d'octobre 2018.

Nous laissons une escalade au fond qui avait probablement été faite à l'époque et découvrons à mi-chemin, les vestiges (fer à béton de 2 m) d'une désob depuis le bas d'un départ de galerie comblé de sable.

Un autre passage vers le bas, ensablé lui-aussi, meriterait un peu de remuage.

En remontant le puits, nous visitons une dernière galerie concrétionnée en pendulant à gauche cette fois, avant de ressortir à 18h pour l'apéro.

Merci à Jean-Paul pour son acceuil.




dimanche 31 août 2025

Un peu de première, enfin

Samedi 30 Août 2025 Cabrespine

André, Jean Marie + Aude, Sébastien TPST : 9 heures


Pas trop quand même. Presque 3 heures pour arriver à l'affluent. Casse croûte puis Aude et Sébastien partent vers le bivouac de Pertuzac pour essayer de déboucher l'affluent, impénétrable suite aux dernières crues (2019 ?), mais pas complètement : un courant d'air violent en sort. Sans matériel le débouchage ne se fera pas mais ils en profitent pour se balader vers le fond.

Avec André nous gagnons notre affluent. Séance d'équipement confortable du P8. Puis André entreprend la destruction d'une avancée de paroi qui gêne le passage vers la conduite forcée aperçue il y a déjà un moment. Gros succès, je monte voir et lance des blocs à profusion. Il reste un bombement coté gauche qui empêche un retournement.  Mon opération se soldera par un canon retentissant. Mais le bombé à souffert et il finira à la massette. André se glisse dans la conduite forcée en pente assez forte. Après 3 à 4 mètres la pente est moins forte et la base de la conduite est couverte de galets de schiste et de quartz. Le conduit est visible en pente plus douce sur quelques mètres. Au bout la couche de galets n'arrive pas au plafond. 

André au fond de la conduite, assis au niveau de changement de pente.

Le courant d'air est absent. Mon mesureur de CO s'excite déjà. De toute façon il est trop tard pour entreprendre le perçage d'une niche. Avant de partir André règle le sort d'un dernier becquet gênant le passage. Remontée confortable du P8. Nous rejoignons Aude et Sébastien qui nous attendent à la rivière.

Rivière que je n'ai jamais vue aussi basse. Ce serait le moment de revenir jeter un coup d'oeil à l'abreuvoir ou à l'affluent des châtaignes. Le pissou des Gobelets est pratiquement tari et il m'a fallu un temps considérable pour remplir une bouteille !

Pour la prochaine fois il faut prévoir de dormir dans la grotte, au bivouac de Pertusac ou plutôt dans la partie touristique. Le temps de trajet vers notre chantier est trop long pour être efficaces.

vendredi 29 août 2025

Un peu de Classique

Mercredi 20 Aout 2025

Trou des Vents d'Anges, Cabrespine TPST : 5 heures

Jean Noël, Jean Marie + Albert, Amp, Cal

Article écrit par Jean Noël :

De retour de l’Abbaye de Sylvanes pour son traditionnel stage de chant, Albert sera notre invité pour quelques jours. La semaine est riche en projets spéléos. À peine arrivé depuis mardi Albert est embarqué pour une grosse sortie au trou des VDA (les Vents d’Anges), un moins 324 m… Jean-Marie a proposé cette sortie car il reçoit deux grosses pointures spéléos, compagnons de ses aventures en Thaïlande ; Cal, anglais, et Amp, thaïlandaise. Connaissant bien Albert – sortie mémorable en 2015 à St Vallier-de-Thiey pour la traversée Moustiques-Nelhac) il s’est dit qu’avec dix ans de plus il fallait être raisonnable, d’où deux projets : le départ de l’actif à moins 125 et la Salle des Tuniques Bleues pour les costauds à moins 250.

Pour ma part c’est la première sortie spéléo d’«envergure» depuis un an ; la spéléo ici c’est surtout de la désob’. Je connais un peu les VDA pour y être allé avec la CoMed en novembre 2023 mais je me souvenais que la progression était un peu labyrinthique dans la très grande salle, allais-je retrouver le chemin du retour ?

RDV prévu au café à Villeneuve-de-Minervois à 9 heures avec Kinou le président du CDS 11 pour obtenir la clé, car comme beaucoup de grandes cavités, une porte ferme l’entrée des VDA. Départ de Canet, parcours de 45 mn prévu, et au bout de 20 km, regardant le compteur, je m’aperçois qu’on est en avance d’une heure, planté ! Réveillé trop tôt, j’avais programmé le rdv pour 8 heures…

Sur place on en profite avec Albert pour faire le tour du village avec ses ruelles, château et églises médiévales. Puis on retrouve nos amis à l’heure convenue. Kinou me rassure, la cavité est équipée de nombreux catadioptres, tant à l’aller qu’au retour, il ne devrait pas y avoir de difficulté.

Direction la piste forestière qui mène à Castanviels, habillage, il a plu et les frondaisons sont humides et le temps frisquet. La montée dans la forêt nous réchauffe et une vingtaine de minutes plus tard, nous voilà à l’entrée – cela m’a semblé bien plus court qu’en 2023.


Jean-Marie part devant suivi d’Albert qu’il surveillera comme le lait sur le feu, puis les deux amis de JM et je ferme la marche en mémorisant du mieux que possible les changements de direction. Les catadioptres sont bien là, cela devrait aller. Finalement l’aller jusqu’à -125 se passera bien, tranquillou, bien que JM ait eu besoin d’avoir un œil en permanence sur les longes d’Albert. En parlant de longes je ne me souvenais plus du nombre important de vires à passer, la cavité est bien sécurisée.



Nous voilà à -125 en bas du couloir qui mène au P7 de l’actif. JM est déjà en bas et Albert aimerait bien descendre. STOP ! il faut songer à remonter. Déjà le demi-tour est compliqué car notre ami A… s’enquille dans un passage en sifflet entre deux piliers… il a fallu le tirer ! M’étant arrêté à ce niveau en 2023, je me lance dans le P7, belle descente contre paroi et on prend pied dans l’actif. Ambiance aquatique. Cal et Amp suivent sans problèmes. Devant moi le canyon qui mène à la Salle du Sable, je les laisse partir avec un brin de regret, mais Albert ne sortirait jamais seul…



Remontée du P7, un peu pénible car j’ai oublié le pantin. Retrouvailles d’Albert et on remonte jusqu’en haut du couloir, à l’entrée de la Salle du CPE pour une pause casse-croûte sous les aragonites. Une fois rassasiés, on sortira en deux heures. Jean-Marie, pour être sûr qu’on ne s’égare pas m’avait confié un carnet avec la recommandation de laisser une feuille avec l’heure de passage en certains points clés. Bonne initiative. Finalement hormis quelques hésitations et une remontée du P6 un peu « chaude » pour Albert, le retour s’est passé sans encombre.

14 h 30 on retrouve le soleil qui a pointé son nez et séché le sentier. Une heure plus tard, aux voitures, on entend des voix, nos amis sortent de la cavité. Finalement ils se sont arrêtés à la Salle du Sable à -234 en abandonnant le projet des Tuniques Bleues. Bilan de la sortie et direction Villeneuve pour remettre la clé à Kinou et surtout partager une mousse.

Belle sortie et bravo Albert pour être descendu aussi profond, souhaitons qu’à 79 ans on ait le même parcours.



Cal a oublié qu'on n'était pas en Angleterre

samedi 16 août 2025

TDB et Traouc de la Boneta

Mercredi 13 Aout 2025

TDB, Traouc de la Boneta ; Caunes Minervois André, Daniel M, Jean Noël, Jean Marie 

TPST 8 heures

photos Jean Noël ; vidéo Daniel


Jean Noël ! Heureusement que tu es venu !!! Incertain médicalement tu as bravé l'implacable soleil audois pour tirer à l'extérieur des douzaines de douzaines de gamates. 

Le trou n'est pas purgé complètement mais on pourra retravailler à 2 au fond. Le courant d'air chaud qui descend vers l'inconnu sèche tout, terres et humains. Nous avons nettoyé les gros blocs impossibles à mobiliser et effacé les aspérités gênant le passage des gamates. Après la collation de 13h arrosée de bières glacées nous prenons le GR ouvert par Daniel vers le Traouc de la Boneta (spéléaude n°8 papier ou sur le site du CDS11). Les chasseurs ou l'ONF ont balancé des troncs de pin pour "sécuriser" l'entrée. Daniel propose une méthode "hard" bruyante et détonante. Je suis sceptique sur l'emploi de tels moyens en cette période inflammable, aussi près de la surface. Je me sacrifie pour descendre amarré à le veille corde de désob pour un démontage en douceur. 




Qui tout compte fait sera plus facile et rapide que prévu. Le trou est ouvert. Je finis la descente sur la corde, au moins du 12mm. André me rejoint. Nous parcourons le trou à l'exception des deux ponts bas. Un attendra un coup de massette (ou deux) l'autre la mise en place d'une corde (étroit et lisse nous avons préféré ne pas descendre). Mais nous reviendrons, il y a quelques jolies photos à faire. 


30 ans que je n'avais pas fait d'échelle. La remontée a été une horreur

Aucun courant d'air. Daniel et Jean Noël ont bien senti un "ruisseau d'air froid" qui s'échappe de l'entrée...  Ca ressemble plus à un piège à froid qu'à autre chose. En tout cas aucun rapport avec le vent qui traverse le TDB vingt mètres plus haut. Tant mieux. Soit notre courant d'air ressort le long de la faille un peu plus bas sur le flanc de la colline. Soit ça va vers un réseau. Le problème sera de trouver de la place pour stocker... ou de passer rapidement.