dimanche 5 novembre 2023

Les absents ont eu tort

Samedi 04 Novembre 2023

Trou de la Ferrière, Fournes TPST : 8 heures

Sylvain, Anthony, Vincent, André, Jean Marie + Guillaume, Arnaud

J'avais convoqué large pour ce nouvel épisode de tirage de gamates. La promesse de saucisse grillée n'a pas suffit. Peu d'enthousiasme. Et au dernier moment les vocations possibles ont fondu comme un sucre sous la pluie du Cabardès. Un travail à finir... une vieille tante à visiter...

Bref nous étions 5. Mais nullement impressionnés par la tempête environnante. Quoique j'avoue, pendant le trajet, je cherchais une cavité proche des voitures pour une ballade agréable au sec. 

Plein de ressources, André ! Son van a été bien agréable pour se changer au sec

Nous voilà partis. 



André installe une bâche à l'entrée du trou. Le feu de bois daigne démarrer à la première allumette. Les 4 partent sous terre. Je reste en surface pour l'évacuation. Le ciel nous récompense de notre obstination : rapidement la pluie s'arrête. Un rayon de soleil réchauffe même la combe. Trop chaud sous ma cape de pluie que je mets à sécher. Défilé de gamates (47, je les ai comptées). Puis, Anthony en pointe fait remonter le message : "je suis devant une faille avec un bloc coincé au milieu. Si on détruit le bloc, je passe et c'est grand ensuite." Les moyens percutants sont restés dans le coffre. On tire quelques gamates de plus et je vais chercher ce qui nous manquait, saucisse, pailles...



Repas agréable autour du feu. Sylvain et André filent au fond régler son sort au caillou. Avec Vincent et Anthony nous nous occupons de protéger l'entrée du trou d'une possible marinade. Si un spéléo bien intentionné a une bâche résistante pour mieux imperméabiliser, nous sommes preneurs.

Oui, il fait soleil



Les jeunes descendent. Des renforts arrivent (Guillaume et Arnaud). Je les suis. Le caillou est pulvérisé, la faille libre. Mais pas pour moi... Trop de pectoraux ! Enfin, de sternum. J'arrive à péter le seul becquet qui me coinçait. Ça passe mais en expiration forcée, et parce que je sais qu'il y a les moyens d'élargir pour ressortir. 

Effectivement le profil de la cavité change radicalement. Les équipes des années 1990 n'ont certainement jamais atteint cette partie. Il n'y a aucune trace de travail de désobstruction. Une fracture Nord-est / Sud-ouest. Large et haute de plusieurs mètres. Plus de 10m de long ! Il vaut mieux ne pas trop lever la tête : empilement de blocs fracturés...

Sylvain et Vincent attaquent un passage descendant, coté nord. Anthony se glisse dans une étroiture sous un empilement encore plus inquiétant et progresse de plusieurs mètres en remontant légèrement.

Puis arrivé à un point haut le conduit semble redescendre. En tout cas c'est la bonne direction. Je repasse l'étroiture de sortie. André me fait passer de quoi la rendre humainement parcourable. Il est 17 heures et nous ressortons. Juste à temps, à peine arrivés aux voitures, la tempête éclate !

A priori, plus de gamates à ressortir. Il reste à bien imperméabiliser l'entrée. Et à suivre la faille !




Voilà la seule photos que Sylvain aura prise lors de cette journée hautement mémorable... Désolant.

2 commentaires:

sylvain a dit…

J'arrive pas trop à comprendre où s'étaient arrêtés les anciens. Sur la topo, çà remontait légèrement après le point bas pour redescendre ensuite dans de l'étroit.
Pour nous, 2-3 m de plat en bas du ressaut, puis coude à droite et remontée de 2 m, et enfin à nouveau 2m de plat avant de déboucher dans la grande faille.
A noter que la doline qui figure sur la topo au niveau du ressaut s'est visiblement considérablement agrandie depuis et doit bien faire 5 m de profondeur.
Surtout, en bordure du champ emprunté pour remonter se trouvent au moins 3 autres trous de même profondeur, bordés par une belle paroi, et ayant avalé un sacré volume! Il y a de fortes chances que cette paroi soit celle que l'on retrouve 15 m dessous...

Stoche a dit…

Mais c'est grand derrière !! Pour notre part nous nous étions arrêtés à ce qui a été topoté. Ceux de MdM ont du aller plus loin mais s'ils ne s'en rappellent pas on pourra jamais savoir.