mercredi 29 mai 2024

Pémol 2... et 3

Vendredi 24 mai 2024 Ecrit par Jean Noël

Désobstruction Trous du Pémol 2 et 3 – Trassanel —

ITP, Spéléo Corbières Minervois et GPS : Jean-Noël D.

Spéléo Corbières Minervois : Jean-Luc C.

Gruissan Prospection Spéléo : Jean-Marie B., André M.

Gente canine : Bosco

 

TPSurface et sous terre (– 4 m…) : cinq heures


Jean-Marie est de retour de ses expés en Thaïlande et en Turkménistan, on se retrouve au Congrès de Sorèze où pris par des obligations administratives, il n’y a pas eu de place pour moi pour une sortie spéléo - hormis Cibelle au retour.

Donc au programme, de la désob ! Comme d’hab’. Cela me donne l’occasion de colliger des statistiques sur mon activité spéléo dans le Minervois depuis mon installation début 2023. En un an et demi, j’ai du effectuer une trentaine de sorties – moins qu’en Corse mais il y a eu l’installation dans la nouvelle maison, le vélo, la rando…). Sur ce total 70 % ont été consacrés à de la désob ! C’est vraiment dans l’ADN des clubs locaux.

On retourne aux trous du Pémol. Au pluriel car depuis notre dernière sortie en février, André et Jean-Luc y sont retournés et ont décidé d’élargir un trou souffleur situé une trentaine de mètres au-dessus du Pémol 1. Ce sera donc Pémol 2.

Rendez-vous au pont pour 9 heures. Le temps est menaçant ; quelques gouttes de pluie. Elle était prévue en fin d’après-midi, personne n’a pensé à la bâche, on verra. Finalement cela s’éclaircit quand on emprunte le lit du ruisseau. On passe devant Pémol 1, qui sera laissé en attente car le courant d’air est faible, inconstant et la suite pas évidente.

Le chemin d’accès à Pémol 2 est loin d’être évident, 30 m au-dessus mais il faut batailler dans le bartas dans une pente raide où les sacs s’accrochent. Il va falloir démaquiser un peu. L’aire autour du trou n’est pas bien large. Une belle bouche d’entrée de 2x1 m, une désescalade de 2,50 m et la suite est à gauche. Une fracture pas large mais qui souffle bien et laisse deviner du vide. 


Les séances de « parlementation » un peu bruyantes peuvent débuter. Il y en aura au moins six dans la matinée. On se relaie au fond, forage, gamates, sortie de gros blocs, le chantier avance vite et l’espoir augmente.

Vers 13 heures certains estomacs commencent à se contracter. Une bouteille et demie de Minervois plus tard, ainsi que quelques charcutailles, œufs locaux et fromages, on peut reprendre.

Pour se dégourdir Jean-Marie part en prospection et une dizaine de mètres au-dessus, tombe sur un trou qui souffle au milieu de blocs rocheux. Ce sera Pémol 3. 


Pémol 3


On pense à une éventuelle connexion mais pas de jonction sonore lors des « parlementations ». Avec André, ils se lancent dans l’élargissement de l’entrée qui ne dépasse pas les 10 cm mais derrière c’est noir…

En bas Jean-Luc et Jean-Noël continuent à évacuer les gravats mais cela devient compliqué à deux. Il va falloir faire un élargissement de confort en bas du ressaut d’accès et en milieu de conduit pour faire passer les gamates plus facilement.

On se retrouve à quatre et cela avance vite. Encore une demi-douzaine de « parlementations ». Le boyau fait maintenant quelques mètres, toujours horizontal avec une section de 0.5x0.5 où l’on ne progresse qu’à peine à quatre pattes et on ne peut se retourner mais au fond il y a une suite ! Le départ d’un méandre de 3 m de long et qui semble profond de quelques mètres et parait s’élargir !



La journée est bien avancée, il est 16 heures, Jean-Luc et Jean-Noël doivent prendre le chemin du retour et laissent Jean-Marie et André finir l’aménagement de l’accès au fond du boyau pour le rendre plus confortable.

La prochaine fois il faut amener les baudriers !

Le retour dans le bartas est un peu galère, la matérialisation du chemin d’accès serait nécessaire. Finalement pas de pluie mais un ciel bien noir quand on arrive aux voitures.

samedi 18 mai 2024

Koytendag Saison 2

Du 10 avril au 2 mai 2024

Claire, Jean Marie, + 15 autres spéléos de diverses nationalités européennes (dont 7 occitans)

Résumé succinct avant un article complet sur une revue nationale. A relativiser avec tous les éléments que nous ignorons sur ce pays et tout ce que nous avons mal, ou pas compris.

Difficile, très difficile, de faire de la spéléo dans ce massif. Pas d'étroitures infâmes, de puits vertigineux, ou de marches d'approches éprouvantes. Mais des difficultés administratives quasi insurmontables.

Je ne reviendrai pas sur les 3 ans que Jean Pierre a passé pour obtenir l'autorisation de rester 3 semaines dans le pays (voir : https://speleo-minervois.blogspot.com/2023/06/kontiendag-2023.html). Interventions auprès de l'Ambassadeur du Turkménistan en France qui nous a parfaitement soutenus, des Ministres turkmènes concernés... avec un appui pour les autorisations demandées de l'Ambassadeur de France au Turkménistan.

C'est fait, nous voilà, 17 spéléos à Ashgabat. Train pour la traversée du désert, 4x4 pour arriver à Koyten, tout gaze, si on peut dire.


Koyten notre village de base entre la montagne et le désert
Samousass pour le pique nique





Et là ça se gâte. Le Ministère de l'Environnement qui a signé nos autorisations nous adjoint pour la totalité du séjour un émissaire. 

Première réunion. Il, nous donne les consignes : 

D'abord : pas de photos ! (en dehors des cavités). En pratique on s'apercevra peu à peu que l'interdiction concerne surtout le checkpoint militaire et la "frontière".

Voilà, c'est dit. On a les consignes. L'explo peut commencer ? Hé bien non. Je vais développer un peu :

Jean Pierre a obtenu cette année l'autorisation d'explorer "tout" le massif. 

Mais nous sommes sous la responsabilité de l'agence touristique (obligatoire) Owadan. Gum, notre jeune guide anglophone fera tout ce qui lui sera possible de faire pour faciliter notre expé. 

Notre guide, Gum

Comme le massif est un parc national nous sommes également sous le responsabilité du Parc. Shaniyaz, près de la soixantaine, en est le responsable scientifique. 

Dans sa jeunesse il a parcouru les cavités avec les spéléos russes. Il était censé se renseigner auprès des bergers pour en trouver de nouvelles mais il a eu apparemment d'autres choses à faire... Son chauffeur aurait trouvé un trou, mais il a perdu les coordonnées. Du trou ou du chauffeur ? On ne sait pas encore. 

Il habite à mi-chemin entre notre village et l'entrée de la zone (45' en 4x4). Il nous accompagnera, ou un de ses collègues, dans chaque sortie. Le plus souvent agréables, parfois utiles.

Mais tout ce petit monde ne commence à travailler qu'à 9 heures. On aura beau avancer l'heure du lever, nous ne sortirons du camp qu'à 9 heures (ça s'améliorera sur la fin). 45 minutes de routes et nous arrivons au checkpoint. Car non seulement on est dans un parc national mais aussi (et surtout) sur une zone militaire (frontière avec l'Ouzbékistan et un peu plus au sud, l'Afghanistan). Et le rituel commence : le planton contacte un supérieur, qui arrive parfois à pied, parfois en jeep des bâtiments à l'écart. On sort une vieille table et une chaise de la guérite, la liasse de papiers, les passeports... 

Un papier manquant et on ne passe pas, le représentant du ministère de l'Environnement qui a remplacé  le premier venu pour la deuxième partie du séjour l'a appris à ses dépends : faute d'un tampon il a passé la journée à attendre à la guérite !

Et les échanges téléphoniques avec ??? et après, 30 parfois 45 minutes, l'autorisation est donnée, le portail s'ouvre.

Sauf le premier jour : nous avions bien l'autorisation du Ministère de l'Environnement, mais pas celui du Ministère des Armées. Ballot. Celui qui avait tamponné l'accord ne savait pas que le parc était situé sur une zone militaire... Jean Pierre a du relancer tous ses interlocuteurs officiels pour rétablir la communication entre les deux ministères... Comme nous sommes alors sous la responsabilité de l'armée nous aurons aussi droit à un accompagnant militaire... 

Un peu lourd tout ça. Pas vraiment pour nous surveiller, mais chaque structure a une trouille bleue qu'il nous arrive quelque chose. Le moindre accident qui entraînerait des suites pourrait avoir des conséquences gravissimes sur le responsable de la structure concernée. Bon cette année tout c'est bien passé. quelques Spasfon et Imodium mais pas de chute ou d'accident.

Dernier point, et pas le moindre : tous nos officiels terminent leur journée à ... 17 heures !!! Donc, retour aux voitures à 16h pour franchir le checkpoint à 16h30. Il reste environ 5 heures à passer sous terre...

Malgré toute cette pesanteur, l'ensemble des représentants gouvernementaux ont fait ce qu'ils ont pu pour faciliter notre séjour. Contacts agréables et désir de nous aider au mieux.

Voici pour le chapitre "administratif". Un peu long mais indispensable pour comprendre nos conditions d'exploration. Et nous n'avons pas à nous plaindre. Nous sommes la seule équipe à obtenir l'autorisation de parcourir ces cavités depuis des décennies. Je ne le répéterai jamais asses : "merci Jean Pierre !"


Les lieux maintenant. Le massif, une cinquantaine de kilomètres du nord au sud culmine à l'Ayribaba (3137m). 

Avant l'orage

La couche de calcaire descend très régulièrement jusqu'à la plaine (autour de 400m d'altitude). Il est parcouru par une quarantaine de canyons (NEst SOuest) dont certains partent quasiment du sommet. 


Sur la frange ouest, à partir de 700/800 m, le calcaire disparaît en partie, recouvert par une couche de gypse. J'arrête là la géologie, je n'y connais rien.

Les réseaux concrétionnés qui nous intéressent sont situés sur la partie sud, juste avant la naissance de la couche de gypse. Le creusement est très ancien, phréatique, et sans aucun rapport avec les circulations d'eau actuelles. De direction NOest SEst, ils ont été coupés par le creusement des canyons. Les entrés naturelles, en général très étroites, étaient certainement connues des bergers depuis des millénaires. Au siècle dernier ces cavités ont été exploitées (par ? des locaux ? des russes ?) comme carrière d' "onyx". 

Tunnel artificiel pour l'exploitation de l' "onyx"
(Grotte Promeszutochnaya)



Faille vidée totalement de sa calcite

Les mineurs ont emporté toute la calcite accessible pour la polir et la vendre comme matériau semi-précieux. Parfois en creusant des tunnels de plus de 100 mètres qui ont demandé un investissement conséquent et que nous utilisons pour atteindre les réseaux. Sans le travail de ces mineurs la plupart des cavités serait peut être encore inconnue. Mais les retombées sont parfois désolantes, comme à Capcutan : calcite brisée, poussière... Heureusement les concrétions de gypse ne les intéressaient pas, ou peu.

L'an dernier il faisait chaud, trop parfois. Cette année on s'est plutôt caillés. 

Et mouillés. C'est fou ce qu'il pleut dans ce désert. Après quatre années de sécheresse sans précipitation notable, il a plu au point de rendre les pistes impraticables !

L'équipe, enfin. 17 spéléos avec une forte proportion de scientifiques de haut niveau. Biologistes, géologues, karstologues, minéralogistes, préhistoriens, topographes, photographes... Seul manquait notre réalisateur de film. En effet le but de l'expédition est double : découvrir de nouvelles cavités mais aussi aider le Turkménistan à créer un parc labélisé "Unesco". Ce qui impose un dossier scientifique sérieux. 

Prélèvement d'une carotte de calcite

Et d'un échantillon d'eau

D’où parfois des scènes cocasses qui rappellent "les collines noires" de Lucky Luke. Joseph avec son épuisette qui part chercher des escargots dans le désert (et il en trouve, des tas... il y a des sources)...

Une des résurgences supérieures du massif



Philippe, au milieu d'une galerie sublime, qui tombe en extase devant un tas de boue (j'exagère à peine) : argile qui pourrait aider à la datation des remplissages... 

Lionel en pâmoison sur un gisement de coprolithes (crottes de hyènes fossilisées)... Je pensais profiter de leur présence pour améliorer mes notions de géologie. C'est raté, de chaque réponse apportée naissent plusieurs nouvelles questions. Bienheureux les géologues amateurs de nos contrées audoises pour qui chaque problème complexe amène une réponse simple (mais fausse) !


Nous avons poursuivi trois axes de recherche : études des cavités concrétionnées, prospection dans la partie inférieure des canyons pour en trouver de nouvelles, exploration du plateau sommital du massif (un -2000 est envisageable).

Commençons par ce dernier point. L'an dernier l'accès à la montagne nous avait été refusé. Cette année on a l'autorisation. Les pistes permettent d'atteindre 1200/1300 mètres. Il reste au moins 1400m à monter, prospecter, redescendre. OK. Mais le tout en 5 heures ! Ça limite les possibilités ! D'autant plus que nous n'avons pas le droit "d'approcher la Frontière". Un mythe, ici, le concept de "Frontière". Justement la "Frontière" est la zone qui nous intéresse pour trouver des pertes !

Premier essai : nous sortons des 4x4 et pendant qu'une équipe prépare une descente en falaise sous l’œil de nos accompagnants nous nous éclipsons discrètement et démarrons à fond de train dans le brouillard qui stagne au dessus du plateau. Bonne température pour marcher mais on n'y voit rien. Peu à peu le brouillard se dissipe et nous découvrons : l'Aubrac (dixit Jean Pierre) : un plateau verdoyant, pâturage parsemé d'une multitude de fleurs qui monte jusque vers 2200 mètres.

l'Aubrac

  

 

Aucune entrée de trou. Pas le moindre indice. 

Le calcaire qui apparaît par endroit est recouvert d'une couche terreuse de quelques dizaines de centimètres. Au dessus de 2200 mètres la rocaille est plus visible. Mais... c'est l'heure de redescendre...

Le brouillard se dégage

Crète à 2200 m, 9m sous le sommet

Deuxième : nous partons de plus haut (1400) , bien décidés (JPaul, Gaël et moi) à atteindre une grotte notée sur une carte russe à 2600 mètres. 


Même départ discret. Rythme rapide. Vers 14 heures nous atteignons un mamelon qui nous cachait la suite depuis le départ. Nous découvrons la zone qui s'étend jusqu'au sommet, minérale, fracassée par la naissance de plusieurs canyons. Il nous reste 700 mètres à franchir pour 150 m de dénivelé. "Nous serons en retard mais on assume" dixit JPaul. 

Enfin des porches !

En 1/2 heure on devrait y être. Hélas, à peine partis, un canyon (100/150m de profondeur) nous coupe le chemin. 

Pour le contourner il faudra plus d'une heure... C'est mort. Il ne reste plus qu'à redescendre, en récupérant Fredo au passage.

Ce scénario s'est répété à plusieurs reprises. Pour prospecter réellement il va falloir dormir en montagne. Mais ça  c'est une autre histoire.

Chassés par l'orage...

La prospection sur le bas des canyons n'a rien donné non plus. 


La zone est immense. Les entrées simples anfractuosités ne sont pas repérables. Nous avons parcouru des dizaines de kilomètres sans succès. Sans même trouver une des vingt cavités mineures signalées sur un article russe. Chanillaz, pas vraiment passionné par la spéléo ne nous a pas été d'une grande aide. Sans la participation des bergers ce sera difficile. D'autant plus que dans la partie contrôlée par les militaires il n'y a plus de troupeaux.

Quelques bestioles :

Comme promis par Jean Pierre : un scorpion sous chaque caillou

Pourtant on s'est donné du mal. Par exemple pour rejoindre ce porche (magnifique non ?) repéré l'an dernier. 



Après une première tentative trop à droite par un première équipe, Gaël a fini par l'atteindre en solo. 



Cherchez Gaël ! Réponse en fin d'article



Résultat : Nada, rien ! A peine une bulle sans suite. Idem pour de nombreux autres porches à priori prometteurs.


La partie scientifique par contre est un succès. Des dizaine d'échantillons, biologiques, minéralogiques...  Les prélèvements seront analysés par des techniques de pointe et un rapport scientifique de haut niveau sera publié, en 2026 certainement.

Les quatre grottes majeures ont été photographiées et topographiées (excepté Capcutan qui dépasse les 50 kilomètres). Gaël a réalisé un relevé 3D de Géophysicheskaya ; je donnerai le lien dès que le montage sera finalisé.

Quelques cavités :

Géophysicheskaya : Une des plus belles cavités du monde (d'après plusieurs membres qui en ont vu, des belles). Elle sera la plus étudiée.


Etroiture d'entrée

Galerie des blocs



Galerie principale



Topo dans une galerie latérale

Escalade (Gaël) qui donnera la seule vraie première de l'expé : 20 mètres !



Gaël avec son dispositif d'enregistrement 3D
Et l'équipe "photo" :







Sous cette voute des crosses de gypse impressionnantes


 




Aiguille de gypse

Ras le bol des concrétions blanches, Geophysicheskaya nous en présente des brunes, sur fond blanc





Géophysicheskaya (pour les ultras de la protection, Claire est assise sur le chemin ; Blanc certes...)

la fin ?



Tush Yurruck que nous n'avions pas vu l'an dernier.

Seule cavité débutant par un ramping (de 300 mètres) creusé, non par les spéléos, mais par les exploitants de calcite. Derrière cette (longue) étroiture, plusieurs kilomètres de galeries, parfois de grande taille.

Bauge avec coprolithes de hyène

Plancher éventré pour l'exploitation de la calcite


Blocs en attente d'évacuation





Bestiau endémique ?





Vertikalnaya qui comme son nom l'indique est la seule cavité verticale de la zone. 

Un premier canyon à traverser

Entrée sous la berge d'un second

Une galerie horizontale perchée sur la berge d'un canyon. Un puits qui s'ouvre sur une paroi.

Quelques plans inclinés recouverts de vingt centimètres de poussière, de blocs qui n'attendent qu'un faux mouvement pour tomber sur la tête de Philippe qui équipe plus bas. Et des ossements dont certains ressemblent bien à des fémurs humains. Soixante mètres plus bas, une galerie poussiéreuse, des traces de serpents et à nouveaux des restes humains et animaux. 

  

Passage de serpents


Sur un tas de débris tombés d'une deuxième branche du puits d'entrée nous attend... 


une momie ! 



Quelle date ? Comment est-il arrivé là ? De son plein gré ? 

Plusieurs galeries de mines ont été également étudiées.



La surprise vient de la couche de gypse ou plusieurs cavités connues ont été retopographiées. La baisse générale du niveau de l'eau a permis de petites découvertes.

Cherchez Bernard

Pas très stable, le gypse

Grotte du Lac :



Salle d'entrée : 70m de diamètre

Relevé topo dans des conditions éprouvantes

De l'eau sous le désert





Plus au nord du massif une autre zone de gypse a été prospectée. Paysages bucoliques en surface. 


Mais nettement moins rassurants dessous :

Donc pas vraiment de "première" mais une étude scientifique poussée de ce massif. Une excellente ambiance entre nous et un très bon accueil de la population.

Point final : après une rencontre avec l'Ambassadeur de France au Turkménistan nous présentons une conférence à l'Institut Français d'Ashgabat. Une trentaine de participants. Nous attendions les (derniers) expats français mais en fait le public est plutôt local. Les questions fusent. Certains paraissent bien connaître les techniques spéléo et les cavités présentées... Ce sont les spéléos d'Asghabat (Chanillaz nous avait assurés qu'il n'y en avait pas dans le pays) qui connaissent mieux la zone que nous... Et qui n'ont pas obtenu l'autorisation d'y retourner !!! On comprend qu'ils l'aient un peu en travers mais ils comprennent vite que nous n'y sommes pour rien et que nous ne les avions pas ignorés volontairement. Rendez-vous est pris pour une expé commune... Mais c'est une autre histoire.

Photos haute qualité :

https://www.philippe-crochet.com/nouveautes/details/486/expedition-speleo-turkmenistan-avril-2024