Lundi 10 mai 2021
Mejanne-le-Clap
Elena, Emile, Sylvain
TPST 3 h
Depuis le petit matin, un déluge s'abat sur la région ardécho-gardoise. Le temps idéal pour la découvrir les cavités de la région, qui foisonnent...
Jean-Pierre, spéléo local, auprès duquel je m'étais renseigné était dans un premier temps un peu dépité de ne pas pouvoir m'apporter beaucoup d'aide. Le lendemain il m'envoyait un mail hyper complet recensant une quinzaine de cavités adaptées à nos recherches, avec topo, descriptif...Que demander de plus?
Le climat du moment oblige à rechercher un trou sec, avec marche d'approche restreinte. Direction la Grotte de l'Arva, qui comme son nom l'indique , résulte d'une désobstruction permettant de rejoindre la grotte Claire pour une traversée fort sympathique et très prisée en initiation.
Très facile à trouver, il nous faut moins de 3 minutes depuis la voiture pour localiser la buse d'entrée, non-cadenassée, et au pas de course. La suite va amuser mon plus fidèle lecteur...
Alors que je me penche pour ouvrir la trappe d'entrée, mon téléphone, glissé dans la poche de mon coupe-vent, non refermée, est happé par la bête. Je ne peux qu'écouter sa progression régulière au son des ricochets qui permet d'estimer sa chute à 5-6 mètres, quasi-verticaux.
Emile s'élance le premier et le retrouve. "Il est intact!". Puis se reprend : "Ah non, il ne s'allume plus!"
En effet, l'écran n'a miraculeusement rien mais le bouton marche-arrêt est complètement enfoncé et inutilisable!
Ça aurait pu être pire.
Nous nous mettons en route. La cavité est sèche, propre et superbement concrétionnée, ce qui ne gâche rien. Nous arrivons au premier puits de 7 m, qu'Emile franchit sans aide, mettant à profit les derniers cours d'Isabelle lors d'une sortie spéléo scolaire dans la semaine précédente.
J'hésite à laisser la corde en place, au cas où on trouve pas la sortie puis finalement décide de l'emmener avec moi pour rappeler la poulie de la tyrolienne.
Arrivés à une première grande salle magnifiquement concrétionnée, Emile, en éclaireur, se laisse gagner par le bas. Je suis surpris de retrouver une nouvelle corde, non mentionnée qui nous fait descendre de 4 m de plus. Suivent quelques passages un peu scabreux ce qui là aussi semble étonnant au vu du niveau d'équipement de la cavité. Nous terminons sur un puits non équipé, sans suite évidente.
J'escalade alors un passage délicat, pour retrouver derrière des volumes conséquents et une magnifique galerie, mais non accessible sans équipement. On a du louper un truc!
Demi-tour! On réussi à franchir la remontée sur corde sans équipement et à retrouver la suite, dans la partie haute de la grande salle.
C'est une véritable via corda/ferrata qui s'en suit, au milieu des concrétions.
Puis arrivée à la première tyrolienne, dont on dirait qu'elle remonte! Emile s'élance, ricoche au fond et revient...au milieu. Il en est quitte pour se tracter à la force des bras. Idem pour Eléna avec les cris en plus.
Seconde tyrolienne, nettement plus inclinée celle là et impressionnante aussi avec ses 10 m de vide dessous. Je remplace la poulie speed par une normale...et heureusement.
Lancé comme un frelon, Emile parvient à se réceptionner sans trop de mal. Eléna qui a pris le pari de faire la tyro sans cris, réussit...jusqu'à ce qu'elle se fracasse le bras sur la colonne d'arrivée! Le cri n'est plus tout à fait le même:
Encore quelques étroitures, des araignées HORRBLES!!! et nous atteignons le magnifique porche d'entrée (ou de sortie) de la grotte Claire.
Dehors, ce sont toujours des trombes d'eau mais nous regagnons la voiture en moins de 10 min.
Superbe sortie (merci Jean-Pierre) idéale pour découvrir tous les aspects de la spéléo. Puits, étroitures, tyroliennes, escalades, le tout au sec et agrémenté de magnifiques concrétions.
1 commentaire:
No comment. Mais tu as eu du bol. Il a survécu ?
Enregistrer un commentaire