18 au 25 juillet 2020
Sardaigne
La Sardaigne n'a pas grand chose à envier à sa voisine Corse au niveau de ses paysages, mais la surpasse très largement pour ce qui concerne son potentiel karstique.
A tel point que notre semaine de vacances, qui n'avait aucune vocation spéléologique s'est retrouvée régulièrement agrémentée d'excursions souterraines...diversement appréciées par chacun(e)...
C'est tout d'abord la visite de la très touristique Grotte de Neptune, accessible seulement en bateau ou par un escalier de plus de 600 marches à flanc de falaise qui me met la puce à l'oreille. Cette cavité, qui s'ouvre au niveau de la mer, sur le Capo Caccia, éperon rocheux au nord-ouest de l'île est un véritable trésor de concrétions, qui feraient presque oublier le défilé des touristes masqués.
En regardant la carte détaillée d'un peu plus près, je m'aperçois que tout un tas de cavités sont indiquées sur ce même Capo Caccia. Plusieurs d'entre elles sont de simples porches s'ouvrant sur la mer, d'autres sont fermées. La Grotta del Sorell attire mon attention. Explorée sur 500 mètres il y a une trentaine d'année, elle doit notamment sa renommée à des centaines de cercles formés au sol par les gouttes tombant des stalactites et les photos trouvées sur internet sont alléchantes.
J'ai bien entendu fait suivre un peu de matériel ad hoc et j'embarque mon poisson-pilote Emile pour une tentative de visite. Depuis le promontoire rocheux, il faut se frayer un chemin le long de la falaise haute de cinquante mètres par une succession de corniches.
La photo est bien dans le bon sens! |
Après quelques recherches, nous finissons par trouver l'entrée en triangle, 4 mètres au dessus du niveau de la mer et marquée du sceau du club local qui a mené les investigations.
L'entrée de la grotta del Sorell |
Après une désescalade un peu technique, nous parvenons dans un porche envahi par l'eau et inaccessible par mer houleuse. La roche est trouée de toutes parts et les effets de lumière sont magnifiques.
S'ensuit de longues recherches dans ce qui s'avère être un véritable labyrinthe. Nous trouvons pas moins d'une dizaine d'autres accès vers l'extérieur laissant parfois moins de 10 cm d'espace entre l'eau et la roche. Le spectacle est encore plus beau vu de dessous avec un masque. Emile s'enfile dans plusieurs conduits remontants, mais il est déjà l'heure du couvre feu et nous devons nous avouer vaincus. il faudra revenir!
Tout au long de la semaine, nous aurons l'occasion de visiter d'autres cavités de ce type. L'une d'entre elle, accessible seulement depuis la mer (à la nage depuis le bateau et donc sans photos!) et dont je ne connais pas le nom nous a réservé un spectacle magnifique avec une profusion de concrétions donnant sur la mer dont une bonne partie était recouverte de végétation. Et pas une trace de pas sur le sol!!!
Ce qui n'est pas le cas des porches de la célèbre cala Luna dans le Golfe d'Orosei (côte est)!
Pour finir un aperçu de l'entrée du gouffre de Su Sterru sur le plateau du Golgo (cote est), à 400 m d'altitude. Il s'agit d'un puits d'un seul tenant de 270 m de profondeur avec une largeur atteignant 25 m dans sa partie centrale et dont les 30 premiers mètres s'ouvrent dans du basalte! On a pas assez de cordes au club pour celà!!!
Des grottes, il y en aussi à foison dans le canyon de Su gorropu, un des plus profonds d'Europe (500 m de falaise!).
Et voilà une image qui résume la Sardaigne: Du calcaire, beaucoup de calcaire!
1 commentaire:
Bon, déjà l'article montre que tu sais prendre des photos. A quand l'achat d'un petit appareil étanche pour tes sorties locales ?
Quant à la Sardaigne j'y suis allé il y a 2 ans et j'ai bien envie d'y revenir ; avec du matos. Je pense pouvoir avoir des contacts sur place. Au congrès de Nantua le photographe catalan nous avait montré un film qui donnait vraiment envie. Des capdevilles noyés, des rivières qui débouchent sur la mer...
Il faut prévoir une semaine. Quand les masques tomberont...
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