dimanche 31 mars 2019

Le chemin des glands

Samedi 30 mars 2019
Trassanel
Jean Marie
TPST ; 7 heures

Nul second degré dans ce titre.
J'avais prévu de revenir seul pour forer la lucarne mise à jour par Alain la dernière fois. Il était inutile de bloquer un comparse pour qu'il me regarde percer et aille se promener le temps de dégazage.
Mais le perçage a été beaucoup plus rapide que prévu. Le dégazage aussi d'ailleurs.

lucarne avant dégagement

La même après. Ce qui était en haut est en bas...
Le tir a été parfaitement efficace et c'est là qu'un second aurait eu toute sa place. Mais c'est ça de sortir avec des retraités. Ils ont toujours quelque chose à faire. Quand je pense que dans quelques années, comme eux, je n'aurais plus une minute à moi...
Bref, 23 gamates j'ai remontées. Pas loin d'un demi mètre cube.
Au sol la lame de calcite se poursuit. Au plafond elle rejoint une paroi verticale plus claire.
J'ai creusé les sédiments, de plus en plus tassés.
Commençant à perdre espoir, je gratouille un peu sur le coté gauche avant de remonter. Miracle : les galets sont nettement moins bloqués. Un espace s'ouvre plein de glands plaqués par le courant lors de la crue. Le vide descend sous la paroi blanche. Je peux y glisser une botte.
Perçage pour une paille .... qui traverse. Nouveau perçage un peu plus loin qui traverse aussi à quelques centimètres de la fin de la mèche. Je commence à me dire qu'il n' y aura pas de possibilité. Mais l'évidence finit par me sauter aux yeux : autant percer d'autres trous et utiliser les grands moyens. A force de n'utiliser que des pailles et à radiner sur les fournitures j'en oublie les fondamentaux. Nouveau trou qui traverse aussi. Puis 3 autres sur la paroi plus claire. Là pas de doutes, aucune fissure et de la bonne poudre blanche. La paroi est bien de la roche pleine. Les lames ont fini par rejoindre le bord de la galerie. Je ne suis pas retourné voir les dégâts mais une bonne vingtaine de gamates doivent nous attendre !
De toute la journée il n'y a pas eu de courant d'air net. Mais l'atmosphère est fraîche, aéré, printanière presque. Et les gaz sont partis très rapidement.
A suivre.





vendredi 29 mars 2019

Topo au Kondalé

Dimanche 24 mars 2019
Kondalé Trassanel
Sylvain, Jean Marie
TPST : 9 heures

Descente pas très tôt vers 9h30.
Modification de quelques équipements mais nous n'avons pas assez de plaquettes en 10 mm pour tout mettre aux normes.
Arrivée à la salle du Carrefour, et début de la topo du fond.

Vers -160 niveau intermédiaire dans la faille direction sud est
C'est là que les ennuis commencent. Mon acolyte ne voit rien du tout de près (j'en suis encore aux visées optiques pour l'azimut). Il lui est difficile de lire les chiffres en tenant l'appareil en bout de bras... 
En plus il semble atteint de la tremblante du mouton et le spot du Leica balaie frénétiquement les parois. Un vrai spectacle laser !
Tant bien que mal on y arrive. pour les directions c'est du 10° près...
Jusqu'au fond coté puits de la Pince à Sucre. Il reste encore 2 puits parallèles et une petite escalade à cartographier. Ce sera pour la prochaine fois.
Le fond est à -191 ; 3 mètres plus bas que le fond du puits de l’Étron.

Second objectif : une escalade en artif au fond de la faille au dessus du dernier puits. 



C'est là que je découvre les innovations amenés à notre perfo par notre atelier préféré. Une prouesse technique ! Heureusement que je n'ai pas pris l'objet en Thaïlande. Whuewei en aurait déposé les brevets en moins de 2. 
Je comprends mieux pourquoi il était question d'en acheter un nouveau... Enfin, il perce...
Escalade menée de main de maître par mon comparse, qui est plus à l'aise dans cet exercice. 


En regardant la photo d'un peu loin la véritable nature du trou se révelle...

Trois dégaines plus tard il trouve une suite descendante. Passage de l'obstacle temporaire ? Regain d'espoir ? En fait il tombe sur un pincement définitif de la faille. Mais ça valait le coup d'en être sur.

L'enthousiasme après l'escalade

Tant qu'à être au fond on vide les accus en perforant (3 trous) le haut du conduit de la Pince à Sucre. Les tirs, ce sera pour plus tard, nous n'avons pas pris le matos. On est assez chargés comme ça.

Boyau de la Pince à Sucre
Fond du puits à -191. Soit environ 340 mètres d'altitude. A droite de Sylvain  (je ne sais pas ce qu'il fait) : paroi de terre.
Dessous, blocs plus ou moins tassés, sans courant d'air.
Remontée sans interruption. Je sue sang et eau. Le manque d'habitude ? En fait Sylvain me rassure : notre temps de remontée (1h40) est plus qu'honorable, un de ses meilleurs.

lundi 18 mars 2019

Limousinettes

Dimanche 10:  grosse journée
Dimanche 17: petite journée avec Felix

Le 10, visite du dernier trou  ouvert dans la carrière,  par les vétérans rugbymans.
Dégagement de quelques blocs et découverte d'une petite salle en cloche,
 pas d'endroit évident à gratter.
Halte à la grotte pour le café et la petite palabre....
Descente au ruisseau de la Grave pour régler le sort des 2 pailles récalcitrantes de la sortie précédente. Tous les déblais sont laissés sur place.
Remontée à la grotte pour un nouveau caféconfé....
Je finis la journée à dégager la fente de lapiaz, récemment attaquée, au dessus de l’accueil.
Après quelques tirs et grands coups de marteau piqueur 1 bon mètre est gagné.
Une dernière bière en bonne compagnie et retour à la maison.
Dimanche suivant:
Dans la semaine, la fente à été ouverte sur 1 m de plus et la suite est très, trop étroite,
pour poursuivre .
Avec Felix, nous descendons au trou de la Grave, avec un bout de corde et une barquette pour sonder le remplissage de sable et gravettes obstruant la suite.
Le déblaiement est facile mais il n'y a pas de place pour le stockage.
Des aménagements assez simples pourraient permettre de caser 1 à 3 m3.
Mais à la première crue tout sera compromis.....
Repas frugal au soleil et au bord d'un bon feu.
La remonté est très éprouvante pour Félix.
Personne à la grotte nous rentrons.                                                                                                                                                     
Entrée du trou de la Grave


"bouchement" de l'entrée pouvant tenir une petite crue??

Dommage qu'il ne reste rien, à ma connaissance,de prometteur dans ce secteur , à se mettre sous la gamate , car l'accueil y est toujours aussi chaleureux.

samedi 16 mars 2019

GPS ? L'équipe réserve



Samedi 16 mars (matin)
Trassanel
Jean Claude, Alain, Jean Marie
TPST : 3 heures

Les fans ont beau appeler les stars, comme d'autres grands clubs (PSG par exemple) au GPS l'infirmerie est pleine. De gonalgies arthrosiques en scapulalgies chroniques, en passant par l'épisode hypomaniaque à dominante paranoïde l'"Equipe Une" est out. Les seuls rescapés bossent à la Stakhanov. Il faut bien pour nourrir tous ceux qui n'en foutent pas lourd. 
Pas lourd ? Quoique !  L'Equipe "Réserve" reprend le flambeau. 


Il est déjà loin le temps ou on se les caillait sous le cers du plateau. Le conduit est déjà à -3 mètres.


Totalement inerte au début, il semble que la respiration du trou redémarre. Pas de briquet pour la pister. Mais les gaz ne nous ont pas gênés longtemps, et au fond l'air a toujours été respirable.
JClaude commence par démonter un bras rocheux mité. Relayé par notre dernière recrue qui n'en fera qu'un tas de gravier. Après nettoyage on se retrouve sur un trou à gauche ou Alain engage la botte, et un à droite ou peut passer un avant bras. Entre, une lame d'une douzaine de centimètres d'épaisseur.
Je tente une paille au dessus pour ne pas traverser. Le forage se passe bien mais la paille se coince. Pas de bourrage. Toutes les conditions sont réunies pour un foirage. Hé bien non ! c'est pas spectaculaire mais la roche calciteuse se fissure. Pas assez pour sortir la lame. Je perce une rangée de trous pour essayer de faire un pointillé et la finir au burin RAS. JClaude tente un perçage en bordure qui lui ne traverse pas. Le métier...


Ce coup ci paillage et bourrage excellent. Le résultat est au top. La lame est désolidarisée. Alain redescend et s'excite comme un jeune chiot. 


Les morceaux de lame remontent à un rythme inédit. Il y a bien une suite mais Alain est trop à l'étroit pour voir. Je le remplace, la tête première, comptant sur mes deux acolytes pour m'extraire. 


Derrière le pied de biche il y a une petite cloche (60 cm de diamètre) totalement vide avec un conduit plein de sable qui semble lui faire suite. Pas tout à fait plein, un espace libre le sépare du plafond. Un nouveau Macron ?


Il est midi passé, ce qui est déjà tard...
Je reviendrai prochainement sur le chantier pour traiter la cloison qui nous sépare de la cloche. Et ce sera pas à la courte-paille.
Retour au PC ou nous fêtons comme il se doit ce succès de l'équipe II. 



mercredi 13 mars 2019

Entre blanc et bleu

Fin février, début mars
Claire, Jean Marie (+ Chantal et Noël)

Pour répondre aux inquiétudes des fans, j'ai suis bien rentré de Thaïlande. Sans passer par la case prison. Je ferai un petit film quand j'aurai le temps.
Sitôt revenu les conditions en montagne étaient trop parfaites pour aller sous terre.

2 WE dans les Pyrénées, dont la face sud du Tabe en chaussant les skis au coffre de la voiture. Ce n'est pas tous les ans qu'on peut y faire 1000 mètres. Sous un soleil de plomb et une neige de printemps parfaite. 

Puis enchainement dans les Alpes françaises : le Môle, près de Bonnes ou Noël réussit même à nous trouver de la poudre (datant de plus de 15 jours)


Et auusi sec départ pour le Val d'Aoste :


Première mise en jambe sous le Mont Blanc (face italienne) :





  Quasi seuls toute la journée dans l'immensité


Avec une qualité de neige fort honorable.



Nous alternons avec quelques sorties en raquette. Ici vallée de Cheneil



Les conditions sont toujours aussi bonnes. Noêl me propose une sortie de niveau plus engagé, Chateau Blanc :


Aucune difficulté technique mais un dénivelé important 1850 mètres. Il faut partir tôt pour éviter la soupe au retour.



Ici à près de 3000 mètres, sur le glacier à 9 heures du matin, il fait déjà une chaleur étonnante.
1000 mètres plus bas les chamoix cherchent le soleil.


La crète sommitale donne sur le glacier du Rutor :



Enfin arrivés et bien seuls au monde :



Descente d'anthologie...




Merci à Noël pour le choix des itinéraires et sa patience.
Vous pouvez retrouver sur son site, photos de montagne, de bestiaux, CR de sorties ski de rando... Et même l'adresse des patisseries. En bref tout sur le val d'Aoste : 


Fini la neige et le soleil, il est temps de redescendre sous terre.