Un touriste au Kondalé

Samedi 21 Aout 2021

Kondalé, Trassanel

TPST : 9 heures

Noël, Sylvain, Jean Marie

Ca y est, la saison touristique est lancée. Un premier non-spéléo a pu parcourir la Faille Concrétionnée.

Bon, notre Elon Musk du monde souterrain n'est pas le premier clampin venu. Même s'il ne fait de la spéléo qu'une fois par an, il a débuté par une traversée de Mate Arnaude... avec passage de l'étroiture finale en apnée ! Et il grimpe le Mont Blanc comme nous, nous faisons une traversée de Trassanel.

Quelques exercices sur corde sur le frêne devant la maison et il est prêt pour se comparer* au Kondalé.(* se mesurer à, se frotter à en langage haut savoyard) 

Une première halte pour finir l'élargissement du Passage de l'Insomnie (il restera encore une séance). Sylvain nous y rejoint et poursuit sa progression vers le chantier au fond.

Notre descente se déroule sans problème.

    

Si la vidéo n'apparait pas, aller sur :

https://youtu.be/Rsr3ZTmdtC4

Après une petite collation au Carrefour nous atteignons la Faille

 

La retour sera plus difficile. Pas sur corde, mais les sorties de puits sont éprouvantes. Et surtout la remontée des tubes avec le ramping sur un lit de cailloux acérés laissera des traces sur les avant bras et les cuisses. "Je suis rentré comme un reblochon et je vais ressortir comme un bleu d'Auvergne !" dixit Noël.

Sylvain arrive quand nous sortons du Malcommode. Je commençais à me faire du soucis, et je n'avais pas envie de me refarcir une descente. Il a progressé d'un bon mètre sans évènement particulier. La faille reste étroite mais les cailloux continuent de chuter jusqu'au fond.

Nous sortons à 18h30 et passons au PC prendre une mousse avec JClaude et Christiane. Belle réussite pour Noël qui a atteint cette galerie que pas mal de spéléos, pourtant expérimentés, hésitent à tenter.

Kondalé : bientôt accessible pour tout public

Samedi 31 juillet 2021

Kondalé, Trassanel

Christophe, Jean Marie

TPST 8 heures

Initialement il était prévu d'aller au trou des Mages, pour profiter de la sécheresse et passer la baignoire siphonante.  A 21h la veille, un message de Sylvain : "je suis indisponible, j'ai des fuites". Des fuites ? Il a pas 50 ans ! Bon, du coup, on se retrouve à deux ; aucun de nous ne connait le trou. les explications de Sylvain "ce sera vite fait, tout se descend en désescalade, la baignoire est presque à l'entrée et on doit la passer en apnée" et de Masdan "il y a plusieurs ressauts à équiper, la baignoire est au fond, elle sera peut être désamorcée et derrière la première est à vous" ne sont pas très cohérentes.

On change d'objectif, ce sera une séance de perfectionnement en tirologie pour Christophe.

Descente vers le trou, je réalise à temps l'oubli du jour : massette, burin. Gênant pour désober.

Je retourne au PC chercher le matériel en question et je croise, sortant de la base : Riton. Il se retrouve seul suite à la défaillance de ses compagnons. Je lui propose une visite. Quelques explications et je mettrai de la rubalise pour repérer le trou.

Défrichement intensif, on se croirait en Indonésie

Nous rentrons sous terre vers 10h15 et arrivons en 45 minutes à notre chantier : élargissement de la faille en dessous du Tube Malcommode. 

Nous nous mettons au boulot. Pas de Riton, il a du changer d'avis.

Le courant d'air aspirant est fort, comme il ne l'a pas été depuis très longtemps parfois irrégulier. 

Les opérations s’enchaînent parfaitement à l'exception d'un trou qui donnera 2 pshitts successifs, il croise certainement une fissure et on l'abandonnera. Un canon également, trop gourmand sur la voûte de la chatière. A part ces incidents tout marche. Les accus assurent, Christophe également, il est totalement autonome, ne reste plus qu'à passer le CPT.  La faille est dégagée. Certes ça reste étroit mais au moins on rampe sur le ventre. Ces passages ou il fallait ramper sur le coté étaient terribles, surtout avec un gros kit.

Puits de la Patchamama

J'entends une voix venant du Malcommode, certainement des jurons, mais je perçois mal. C'est le Riton ! Il n'avait pas trouvé l'entrée et avait réquisitionné Jean Claude pour le guider. "Je ne suis jamais venu ici mais je n'y reviendrai plus" grommelle t-il. Je l'encourage à poursuivre, il a fait le plus dur.

Nous attaquons la chatière et à peine 10 minutes plus tard, Riton revient. Bloqué au milieu de Daily Star par un nuage de gaz... Refus d'obstacle. Comme il n'y a du travail (et de la place) que pour deux, il remonte tranquillement.

 

La chatière est parfaitement calibrée, l'accès au Passage de l'Insomnie bien dégagé et j'ai le temps de percer un dernier trou à la margelle du Passage lui même. Ça va être du grand confort. Pendant que je fore cet ultime épisode Christophe s'attaque aux blocs déposés sous la chatière lors de notre premier passage. A l'époque nous n'avions pas la place de les évacuer. Il sort de gros rochers. Dessous s'ouvre un tube passé inaperçu lors de l'explo : c'est le passage de l'eau en période de crue. La roche parfaitement nettoyée est finement érodée. Un bon courant d'air en sort. Étroit certes mais si ce drain ne va pas dans le Puits du 47 sous-jacent il sera peut être intéressant de l'élargir pour voir ou passe l'eau. 

Nous remontons et sortons du trou vers 18 heures. Dehors il fait 11° !!! Un 31 juillet !!!

Ce n'est pas la chaleur qui explique la puissance du courant d'air. Pas la pression atmosphérique non plus : c'est au contraire une dépression qui couvre la région. Alors ?

NB : penser à amener une clef de 17 pour rééquiper le Passage de l'Insomnie