jeudi 12 novembre 2020

"L'escalade", dernière tentative au Mounégou.


Samedi 24 Octobre 2020

Mounégou, Mijanès, 09

Sylvain, Guillaume, Jean Marie + Julien (Sorèze) et Laurent

TPST : 10 heures


 Mais malheureusement pas la dernière.

1° visite il y a quelques années, pour le fun.

On y est revenu il y a 3 ou 4 ans pour tenter "l'Escalade". Sitôt arrivés au siphon, Michel commençait à se cailler et il avait réussi à démotiver toute l'équipe. J'étais content d'avoir baladé la hilti...

Retour l'an dernier pour divertir Guillaume et montrer le trou à Sylvain et Pierre. Juste promenade.

Ce coup ci on va enfin en découdre avec "l'Escalade"; Tout est prêt, petit perfo, acus, corde flambant neuve et l'appui de Laurent (prof d'escalade) 


et Julien (grimpeur, cordiste) du club de Sorèze


Guillaume s'éclate à franchir les obstacles. Je crois que s'approcher en camion le plus près possible de l'entrée est son péché mignon.

Avec Julien et Sylvain nous sommes vautrés sur le tas de kits, sans visibilité. Le camion se plante dans une plaque de neige. Patinage, marche arrière, patinage... On s'enfonce surement. Sylvain réussit à ouvrir. Juste à ce moment là un pneu finit par rejoindre un élément accrocheur et le camion propulsé d'un coup par la pleine puissance du moteur sursaute et démarre à fond. Sylvain qui tient encore la poignée est emporté par la violente ouverture du vantail. Je le vois s'étirer, se dérouler, se distordre. Seule sa longueur totalement atypique l'a sauvé d'une éjection sur la piste enneigée.

Le vantail finit par se refermer. Sylvain réorganise les différents segments de son anatomie pour les tasser dans ses 2 mètres habituels.

Bon, on arrive au bord de la doline.



Julien essaie sa sous combi de Superman, matelassée, comme les chevaliers sous la cotte de maille. Il y renonce. Et il aurait peut être mieux fait de la garder. Le temps est magnifique. Les névés bien réduits par le doux vent d'est de ces derniers jours enchantent le paysage... 


Pas longtemps. Dès les premiers ressauts, nous sommes au contact de l'eau de fonte. Mythique descente des 300 mètres. Le ruisseau est en crue. Désescalade des ressauts sous la douche, roche noire, vacarme des cascades. L'ambiance est extraordinaire. Quel regret de ne pas avoir un appareil photo étanche facile à utiliser !
100 mètres de corde à enkiter...

Nous voilà au siphon (-320). L'eau arrive de partout. 



Une première équipe s'engage dans la galerie remontante. Relayée ensuite par Julien/Laurent.


Le défi pour les autres est de ne pas succomber à l'hypothermie. Ambiance :





Tous les moyens sont bons pour gagner quelques degrés :

Bouteille de café chaud


The revenant...

L'escalade progressera d'une bonne cinquantaine de mètres. Lachés par la technique : plus de batterie.

Roche plus dure que prévue ? Mèche arrondie ?

Julien et Laurent laissent une corde en place. Et il n'y a plus qu'à remonter et à se réchauffer enfin.

Se changer dans le camion est un vrai bonheur. 

pas cher, pas cher...

Nous traversons la ligne de démarcation à 20 h 45, 15 minutes avant l'heure fatidique (Hé oui souvenez vous c'était le temps du couvre feu).

Rendez vous fin d'été 2021 ? Je n'ose plus utiliser le futur de l'indicatif, c'est un temps qui ne sert plus à grand chose.







































5 commentaires:

Stoche a dit…

Bravo pour cette reprise dans ces conditions humides mais c'est comme ça que le trou est le plus beau. Lors des deux camps CDS 11/09 il n'y avait pas eu assez de monde pour refaire cette escalade. C'est un objectif intéressant car pas revu depuis...plus de 40 ans. Et il faudra le topoter (il y a normalement un point marqué au bas de l'escalade et un autre dans la salle). C'est certainement la dureté de la roche (métamorphisme), calcaires à plaquettes avec alternances silteuses du Cambro ordovicien qui a usé le foret. A l'époque il nous fallait user quatre spits pour arriver à faire un trou.

Jean Marie a dit…

On aurait du s'en méfier de cet cambroordovicien, mais Sylvain l'avait sousetimé en préparant la partie technique...
Ceci dit ça me rassure sur notre perfo. Si on multiplie par 4 le nombre de goujons posés on n'est pas loin du bout.
J'ai retrouvé ton point topo et pris quelques mesures. Je t'enverrai le tout si on termine la prochaine fois.

sylvain a dit…

Je penchais plutôt pour de l'Escandien inférieur eu égard aux quelques reliques d'époque rencontrées en cours d'escalade, mais qui néanmoins nous ont permis de gagner un peu de temps, mais pas en sécurité!
2 spits de 40 ans presque impossibles à visser et un amarrage en acier finote...
A partir de ce dernier, plus rien de visible sur la paroi qui se verticalise.
Nos ancêtres seraient-ils partis plus à gauche par un passage qui semblait plus accessible à Julien?
Suite au prochain épisode...

masdan a dit…

Cette escalade avait déjà été faite ? il y a des détails ?Et quant est il du siphon avec toute cette eau ? C'est râlant,ce n'est qu'un truc suspendu ....

Jean Marie a dit…

L'escalade "ni fait ni à faire" comme disait mon copain Marc dans les hotels de nos expés chinoises.
Jean Michel, dans ses jeunes années l'aurait réalisée, mais... pas jusqu'au bout... Et pas topographiée.
Il ne se souvient pas bien....

Quant au siphon il était : comme d'habitude. PAs plus haut.
Pourtant il y a pas mal de petits dbris végétaux jusqu'à quelques mètres au dessus du niveau d'eau. Ca doit dépoter parfois. Ou alors il y a plusieurs retrécissements qui se mettent en charge.