mercredi 8 mai 2019

Qui suivaient des yeux l'étoile du berger....

Samedi 27 avril
Les  mages
JM Escande
TPST: 7h

Sortie en solitaire, comme je les aime, sans le caractériel de service.
Jamais de montre, donc pour être sur de ne pas trop m'éterniser , je n'emmène rien à manger, ni à boire.
 Ça tombe bien car je suis chargé comme un mulet. Je me suis procuré une perfo  GBH 36v, le modèle le plus puissant et le plus lourd de chez Bosch. Il burine comme la grosse Hilti, ce qui n'a pas d’intérêt dans nos trous ( la Pause exceptée), mais pèse un âne mort !!
2 bons gros accus, les mèches, les pailles, massette, burin , le bout de corde pour le petit ressaut et nous voila parti.
Au détour du chemin, quand il pénètre dans le talweg, je débusque un grand rapace.
Le dessous de son corps et de ses ailes est tout blanc comme chez le grand duc.
Je n'ai pas vu sa tète, mais il s'est mis a planer plus loin, un aigle de Bonelli peut être??

Bonne surprise, il n'y a pas d'eau à l'entrée, elle se perd une centaine de mètres en amont.
J'ai l'air malin avec ma Texair TSA toute jaune dans ce trou étroit et chaud.
Une chauve-souris s'est installée juste à l'aplomb de la boite aux lettres.
Si elle n'est plus là au retour, je pourrais entamer les négociations..
Je traverse péniblement la zone " de la germination" ou il y aurait de quoi faire une énorme salade du genre pousses de soja/endives.

Je traîne mon boulet, engoncé dans mon étuve, dans une ambiance de miasmes putrides, tapissée d'une multitudes de grosses araignées bien pulpeuses. J'ai très chaud, suffoque et commence à psychoter sur l'alerte gaz!
Par bonheur, j'arrive au ressaut. La roche est propre et brute, le volume augmente, la sérénité revient .

Plus bas je traverse une faille en oppo et tombe sur un spit: ce doit être le P9 qui donnerait sur un hypothétique amont. Ce sera pour une autre fois.
Descente de la faille et poursuite de l'explo.
Je ne me souvenais plus que c'était si long , je laisse le kit au niveau d'une chatière dynamitée.

Finalement je tombe sur la salle et continu jusqu'au fond.
Le siphon a baissé de 20 à 30 cm par rapport à la dernière fois.
Belle voûte mouillante qui laisse passer un peu d'air et un bruit très atténué de cascade.
Pour le coup je regrette un instant d’être en solo, car j'aurais bien tenté le passage...
Retour au sac, opportunément laissé dans la zone la plus étroite.
Je fore une dizaine de trou en 8, mais je n'ai que 5 pailles de ce diamètre et celles de 10 ne rentrent pas dans les trous fait avec  une
 mèche de 10 inappropriée....
J'utilise 3 pailles qui font un bon boulot dans cette roche compacte.
1er accu vide, je remonte récupérer le second, laissé au ressaut, pour m'attaquer à la zone d'entrée.
3 ou 4 trous ça et la, une seule demi paille tiré qui fait un beau canon.
Je mets la dernière dans la boite aux lettres, la chauve-souris ayant terminée sa grasse mâtiné.
 A première vue, c'est médiocre.
Après démontage à la massette/burin, cela devient plus qu'honorable.
Sortie à 15h, j'ai faim...
Sur le chemin du retour, une fois sorti du ruisseau, subitement un bruit de branches cassées, piétinées, me surprend.
Sur l'autre rives, dans la pente, passent une demi douzaine de marcassins dans leurs beaux petits costumes rayés .
Je jette quelques cailloux et débusque la femelle, énorme, avec d'immenses oreilles noires  hérissées de longs poils et un groin formidable!!!
Un veau à courtes pattes!!
Quels jambons, il faudra étayer la poutre de la cuisine avant de les pendre!


11 commentaires:

masdan a dit…

Jean Michel, tu es un poète !!! :-)

sylvain a dit…

Oh Alain Delon! C'est vrai que tu est un poète mais tu commences à parler de toi à la troisième personne...
Le ruisseau coulait toujours en bas?
J'ai pas compris ce que tu voulais faire avec cette armada! Vu la sécade annoncée, dans 2 mois tu passeras le siphon debout et en short!

masdan a dit…

Mais il a raison Sylvain, d'ailleurs il regrette que tu n'y étais pas, derrière, la grande salle verticale avec la cascade vivante : c'est magnifique.Mais à passer cette voute mouillante, autant prendre un fer à béton de 10 et de 2m de longueur, pour curer les graviers dans la fissure exutoire du siphon.... Vous n'êtes que des sales gosses...

jean michel a dit…

Retourne en primaire, le premier "il" c'est le chemin, le second: le rapace

Au départ je voulais attaquer le siphon, puis vu la baisse du niveau, j'ai percé les passages étroits pour le confort du 3ième age.

sylvain a dit…

Ah pardon, c'est le t du "quand" qui a du me perturber!!
Bon mais le ruisseau coulait ou pas en bas?

masdan a dit…

Bien entendu, toute l'année...

jean michel a dit…

Le ruisseau coule au fond, toute la descente est sèche.

sylvain a dit…

Si le ruisseau coule comment le siphon pourrait il se vider?

masdan a dit…

Il est très court,d'ailleurs il y a maintenant de l'air entre la voûte et l'eau .Passer en apnée et tringler la fissure exutoire,il ne devrait rester qu'une flaque d'eau... Et oui, c'est de la spéléo les gars...
Je l'avais déjà fait de façon durable mais les crues séculaires qui se produisent tous les 15 ans on ramené des graviers...

sylvain a dit…

Je m'en veux de n'avoir jamais pensé a faire ça a Jean-Mi...
https://youtu.be/rfft49wEmLI

masdan a dit…

Ce sont des durs !!! en eau froide....