mercredi 14 novembre 2018

Foule à Béranger

Samedi 10 Novembre 2018
Trou de Béranger Trassanel
TPST 6 heures
Philippe, Sylvain, JMarie GPS
Alain A SCA
Christophe, Dominique SCM
Alain C Eric SSPCV
Roger, JMarie, + 4 ou 5 autres

14 spéléos pour une désob dans ce chantier pas franchement facile.
14 spélos de 6 clubs différents ! Ca m'a fait penser à Fenimore Cooper. Si, si, vous connaissez : l'auteur du "Dernier des Mohicans". En ce début du XIX° siècle, les indiens sont tellement décimés qu'une réunion de la totalité de la population de plusieurs tribus ne compte pas plus d'une vingtaine d'individus... Plus qu'un pour les Mohicans...
Pas enthousiasmant tout ça.
Pourtant pas de raisons d'être grincheux. C'est même un exploit qu'autant de spéléos se soient retrouvés. Au début nous devions être 7 . On pensait qu'à 4 c'était suffisant mais 3 de plus se sont avérés fort utiles. Au dernier moment Alain C. m'a annoncé le renfort d'une demi-douzaine de spéléo ardéchois venus visiter Lauzinas le lendemain.
Que faire de tout ce monde ?
Je propose à Alain de les guider à Trassanel le matin, puis ils viendront nous relayer en début d'après-midi.
Ils ont été enchantés de leur visite ; avec peut être une publication exceptionnelle dans quelques jours ( à suivre sur notre blog).
Nous, nous arrivons à Béranger. 

Nouveau casque Delab"

Combi neuve. Elle sera vite baptisée
La cavité a avalé pas mal de branches lors de la dernière crue. L'eau s'est évacuée par le point bas de la première salle qui sera à revoir rapidement. Même s'il n'y a pas d'air et  que les couches de calcite sont difficilement pétables ça vaut le coup de s'y acharner un peu. Rapidement nous gagnons le fond du réseau 


et attaquons le chantier : vidage de l'eau du cloaque 

bousculade dans le cloaque
(toujours 7 gamates), puis des blocs du dernier tir. Ensuite Sylvain attaque la terre du fond à la pelle américaine. Passé un petit retard du à la fabrication de gamates, le rythme est soutenu. Au fur et à mesure de la progression chacun avance d'un poste. Changement parfois heureux, parfois moins... Inénarrable position, assis au fond du cloaque à tirer une gamate qui même vide à du mal à avancer sur la colle argileuse.... Une lame sur la paroi gauche empêche de voir plus loin. Sylvain hésite, puis se décide à forcer ses cervicales. Tel la tête d'une tortue sortant de sa carapace il s'allonge le cou, le tord en tire bouchon et... 

sans commentaires...
Hélas, il aurait mieux fait de ne pas regarder : après la section triangulaire à la base pleine de terre qui se termine à la lame il aperçoit une faille verticale remontante, haute de plus d'un mètre mais large de 15 cm...
Nous partons manger et peu après les ardéchois viennent relayer. Pas trop tôt pour certains.
J'interviens. Je crois que c'est Stoche qui me lance "tu peux faire attention ou tu perces car la paroi est un vrai gruyère. Prudent je perce en 400 mm. Le résultat est inespéré. La lame n'est plus, mais comme elle se poursuivait peu épaisse assez loin, les blocs descendent les uns après les autres et les gamates s’enchaînent en un train d'enfer. En plus la paroi gauche s'avère n'être qu'une cloison de quelques centimètres sur un mètre de haut séparant la faille par son milieu. Une fois la cloison détruite, la massette suffira, la faille sera quasiment pénétrable. Juste quelques tirs de confort.
Nous ressortons vers 16 heures. Je reviendrai, seul certainement, pour briser la cloison et essayer de voir au bout de la faille : apparemment bouchée en haut et en face. Pourtant le courant d'air aspirant est régulier et soutenu toute la journée (température extérieure à peine supérieure à celle de la cavité).
Merci à tous ceux qui sont venus ramper dans la bouillasse en espérant vous revoir bientôt pour un bout de première.
Passage au PC de Trassanel puis direction Corniou ou l'équipe visiteuse nous a invités à partager une daube de sanglier.
Local de Corniou. Les douches n'ont pas changé depuis les années 2000, mais c'est bon de décrasser l'argile collante du trou.
Revoir les visages de spéléos héraultais et écouter les explos locales ou lointaines...
Embuscade ce local, la daube est bonne, le vin aussi. Quant au rhumàroger. Arrangé. Par Roger...

Les 2 heures de conduite nocturne limitent la conso... Mais je sens qu'on pourrait inviter Roger et ses acolytes de notre coté de la bande calcaire prochainement.






10 commentaires:

masdan a dit…

On dira ce que l'on veut, mais rien ne vaut un local, mieux une base pour l'ambiance club !

masdan a dit…

Nouveau trou du ruisseau de la minière. J'ai percé aujourd'hui 4 trous de 10mm et 35 cm de long...Il n'y a plus qu'à....Premier arrivé, premier servi....

Anonyme a dit…

Le casque en polystyrène à usage unique soulage les cervicales et évite les corvées de nettoyage...mais il rend l'air con!

masdan a dit…

Mai non Sylvain, air désabusé....

masdan a dit…

Oups, j'ai cassé beaucoup pls que je croyais, mais oups j'ai enlevé beaucoup moins que je pensais!!!! C'est quoi ce truc ?....

Jean Marie a dit…

Petit oubli dans le texte :
Stoche était en tête au fond du trou, occupé à sortir les blocs. Il a suffisamment dégagé le passage pour voir la suite.
Je comptais beaucoup sur son commentaire éclairé. Fort de son expérience de la zone et de ses connaissances géologiques générales l'oracle se révélerait décisif. Confirmerait-il nos supputations de découverte de vastes galeries trassanéliennes ?
J'attendais un feu d'artifice de termes techniques : anticlinorium, mésozoïque, olitostrome, tithonique d'ou jaillirait la lumière.
Après une minutieuse observation, et longue, je ne respirais plus...
Le diagnostic a été brutal : "Ça se rétrécit"
Rien de plus !
Merci Stoche, ce dur retour au réel, sur (sous) terre, vaut bien plus que pas mal de théories savantes mais foireuses.

masdan a dit…

hi, tu as besoin de christophe pour retour dans le réel !!! Bon Docteur.... :-)

masdan a dit…

Vous venez faire des photos sur les Mages, oui ou non Bande d’acolytes...? Ce n'est pas boueux, ce serait bien qu'il y ait aussi Étienne... Demain aprés midi, je retourne ouvrir le trou en aval....

Stoche a dit…

Toujours se méfier des oracles car, en dehors des connaissances en karstologie qui peuvent s'avérer ma foi fort utiles, l'explo spéléo est surtout affaire de motivation, d'émulation, d'acharnement (vous en avez eu l'expérience au Kondalé), de temps, d'esprit d'équipe et d'huile de coude. Surtout se méfier de ceux qui disent qu'il n'y a rien, il faut alors aller y jeter un coup d'oeil. La spéléo est évolutive. C'est vrai que le fond du Kondalé n'est pas folichon et qu'on n'est visiblement plus dans l'axe principal de la cavité mais dans une annexe de faible gabarit. Il y a quand même du zef mais ça ne veut pas dire que ça donne dans du grand, le courant d'air est quelquefois un leurre. Une prospection fine en surface sera profitable mais il y a pas mal de trous à courant d'air dans le coin qui n'ont pas donné grand chose pour le moment (ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a rien). Il faut les revoir pour se faire une idée.

masdan a dit…

Ho racle oh désespoir..... J'y ai tellement bossé sur ce coin pour savoir de quoi je parle D"ailleurs il suffit de relire un de mes commentaires sur le début de la reprise sur ce trou, voir sur le blog Gruissant....♪♫♪.