lundi 12 octobre 2020

Jeu de massacre à Béranger

 Dimanche 11 octobre 2020

Trou Béranger, Trassanel

Sylvain

TPST : 5h


Guillaume n'ayant pu se libérer, je me retrouve donc seul dans la cheminée terminale de Béranger, ce qui compte-tenu de la configuration des lieux n'est pas une mauvaise chose...

Malgré un peu d'infiltration à l'entrée du trou, la bauge des Ragondins est assez basse et le conduit suivant bien moins gras qu'en juin lors de ma dernière visite.

Le courant d'air par cette matinée fraîche est marqué et très nettement aspirant.

Dans la série des oublis aujourd'hui, massette (j'en retrouverai une au pied de la cheminée), burin et surtout bouteille d'eau !

Les deux premières salves visent à agrandir à nouveau le passage le plus étroit, à 3 mètres de hauteur. Seul, il faut bien tout calculer pour éviter les aller-retours éreintants. Comme la dernière fois, je perce par dessus et tire depuis le haut de la cheminée. J'ai juste oublié un détail... cette fois le trou aspire et je me fais enfumer comme un lapin dans son terrier ! Au premier tir, j'opte pour une traversée express des gaz. Au second pour une apnée, tête dans la combi. En 30 secondes, tout est passé !

Même un homme anormalement constitué comme Jean-Marie, devrait à présent pouvoir s'y glisser, d'autant plus s'il peut utiliser ses bourrelets pour se bloquer contre paroi. Il reste un passage à élargir 2 mètres au dessus, plutôt gênant celui là pour les "grand-tibias".

Tout en haut, çà se complique. L'air s'enfile dans la trémie par un trou gros comme un pamplemousse, entouré de diverses voûtes. Je réussi à percer au dessus du précédent tir avorté, miraculeusement sans traverser. Je me dis que soit ça ne va rien faire du tout, soit ça va être un beau carnage vu le bric-à-brac de blocs posés au dessus.

Je réfléchis un instant à tirer depuis la petite enclave horizontale située à mi-puits mais me ravise fort heureusement en le faisant depuis le bas. L'effet est spectaculaire. Une avalanche de blocs descend en cascade, beaucoup plus bas encore que l'endroit où je me trouve.

L'alcôve à mi-hauteur est remplie de blocs et j'en dégage encore autant en situation délicate depuis le haut. Un deuxième tir dans le prolongement est encore plus impressionnant que le premier.

Il ne reste de la paroi plus qu'une large voûte, qui maintient de gros blocs menaçants juste au dessus. Le passage est suffisamment large pour y passer la tête et surtout les bras ce qui me permet d'extraire de là de gros blocs que j'hésite à balancer dans le trou par crainte qu'ils n'y restent coincés.

En libérant de la place, le courant d'air s'accentue nettement. Même si l'ensemble est trèsmiesque, aucun doute sur le passage du courant d'air. Un mètre devant, à l'horizontale, un espace en triangle laisse deviner ce que les optimistes appelleraient un "vide". Les prochains tirs devront être chirurgicaux pour faire le tri entre ce qui peut être démonté et ce qui ne doit surtout pas l'être ! Ca me semble jouable malgré tout et une désob sans tirer de gamates est tellement agréable !

En redescendant mon pied bute sur un obstacle et ne parvient pas à trouver le vide du puits. Comme craint, un menhir s'est coincé à mi-puits ! Il me faut jouer au cow-boy avec la corde pour le prendre à revers, le soulever et réussir à le faire glisser jusqu'en bas.

Je sors à 14 h, fourbu et assoiffé...


5 commentaires:

sylvain a dit…

Oublié de préciser que le courant d'air est resté majoritairement aspirant, avec des intensités variables mais avec aussi des périodes ou çà s'est mis à souffler vers la mi-journée. Si les spécialistes du courant d'air nous écoutent...

masdan a dit…

Bien entendu je ne dirai rien, ....

Jean Marie a dit…

Tout d'abord, après 15 jours de régime et une semaine à arpenter le val d'Aoste derrière Noël, je précise que je suis affuté comme un Laguiole !
De plus, je connais quelques clubs ou sociétés au sein desquels tu serais passé devant le tribunal du peuple pour moins que ça. Avec accusateur public? plaignants influencés et juge droit sorti d'un Lucky Luke...
Question courant d'air, au point ou on en est dans ce trou, soit ça débouche à l'extérieur au travers de la trémie (mais le courant d'air serait constant à température et météo égale ?), soit ça va dans un réseau. Autres hypothèses ?

sylvain a dit…

A priori le sens du courant d'air a l'air de respecter la température extérieure. Dimanche ca c'est inversé a peu près quand la température extérieure a dépassé celle du trou...

masdan a dit…

Le Tunnel du Mont Blanc fait bien 11.611 km,oui,parfaitement...