Kondalé, Fournes
Sylvain, Jean Marie
TPST : 8 heures
Fini les belles plages et les conduits fossiles confortables de Thaïlande.
Le changement est brutal. Arrivés au bas du Daily Star Sylvain perfore l'entrée du puits qu'il avait commencé à dégager avec Emile il y a quelques semaines. Un pet et on aperçoit un puits de 5 à 6 mètres. Au bas un petit conduit semble y faire suite. Sylvain, grand seigneur, me laisse le passage. Ça frotte. Beaucoup. Si je passe et que je ne peux pas remonter je me retrouverai en bas comme un couillon. Sans possibilité de me mettre à l'abri d'un tir. En plus on a ni burin ni massette (qui nous attendent à -190). Je me dégage et lui laisse le passage. Pour Sylvain aussi ça frotte pas mal. Le petit diverticule aperçu est en fait un vrai couloir dans lequel il disparaît. La possibilité de trouver un abri en cas d'agrandissement de la chatière me rassure et je le suis. Après quelques mètres horizontaux nous débouchons au pied d'un autre puits parallèle de 5 à 6 mètres de haut. Bouché en haut, en bas un léger écoulement s'enfile dans une fente impénétrable. Cela fera au moins quelques mètres de première. Cet endroit est intéressant : extrémité nord de la faille, c'est le point le plus prés du réseau de Cabrespine. Sylvain s'extrait, non sans mal. Il me lance un pantin et je monte. Bien entendu, à peine engagé, les épaules bien coincées, le pantin sort de la corde. Je me retrouve inséré dans le conduit, les jambes comme un battant de cloche, pédalant dans le vide à la recherche, vaine, d'un appui. Sylvain après s'être bien marré, daigne me hisser par le baudrier de poitrine. Un vrai accouchement !
Nous descendons au puits de la Pince à Sucre. Je commence le premier forage avec un résultat nul. Je m'en doutais, la mèche avait traversé un vide. au tour de Sylvain : résultat prodigieux. Beaucoup de blocs sont tombés mais pas mal restent en équilibre. Une série sans fin de gamates remonte les 8 mètres du boyau.
Les opérations s’enchaîneront en un rythme endiablé. La roche (calcaire gris) est de très bonne qualité. Remontée du boyau entre chaque étape... Dessous la faille descend bien de 6 à 8 mètres, peut être plus. Latéralement quelques mètres également. Mais en largeur pas plus de 20 à 30 cms. Le courant d'air très net fait remonter la poussière de perçage. Sylvain qui n'était guère optimiste jusqu'alors commence à dire que c'est peut être intéressant. On va descendre sous le niveau des 3 puits parallèles. Ce serait bien le diable qu'on ne trouve pas un élargissement.
Remontée toujours aussi pénible. En nage dès le premier puits. Heureusement un gour providentiel étanche la soif au milieu du P20.
Sortie vers 18 heures.
Pas de photos. Pour ceux qui sont abonnés à Spélunca, voir l'article "Pourquoi j'ai reculé devant le glouglou" qui pourrait s'appliquer ici aussi.
6 commentaires:
Bravo les gars vous l'aurez mérité,mais vous l'aurez vôtre grande découverte !
Et pour pimenter les sorties, un nouveau concept se fait jour visant à découvrir à chaque sortie un élément perdu les fois précédentes, enfoui sous les gravas!
Après la sacoche à accu Escandienne (dont on ne sait plus trop si elle est propriété du club ou pas!), c'est la massette à manche en bois qui est réapparue dimanche!
Hâte de voir ce que nous réserve la prochaine sortie!!!
Non mais jean Mi est revenu entre temps ? !!!!
Ça ne m'étonnerait pas, il est partout!
C'est plus le triangle d'or mais celui des Bermudes : sur le parking aussi des objets réapparaissent régulièrement : en janvier le pantin de Sylvain et samedi dernier, une paire de gants du même Sylvain. Anomalie du magnétisme terrestre ? Le mystère reste entier.
Mais il faut ouvrir une boutique !
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