Jeudi 04 Octobre 2019
Trou de Béranger Trassanel
Jean Marie
TPST : 7 heures
C'est ce que disent les suisses quand ils sont agréablement surpris.
Hé oui, je suis rentré d'Ouzbékistan. Tant pis pour ceux qui espéraient ne pas me voir revenir.
Mais avec une crève infernale. Dans l'avion du retour les passagers toussaient tellement qu'on entendait plus les réacteurs ! Fidèle au principe de traiter le mal par le mal j'entame cette séance de pétage en solo. Pas sur que ce fut une bonne idée. Le ramping du retour, avec un sherpa plein, a été une horreur. 10 cms par 10 cms. Vraiment au moral, avec une fièvre de cheval. Ce matin ça va pas si mal.
Objectif : élargir le ressaut descendant de 1.5 à 2 mètres. Parfois les trous nous repoussent. Rien ne marche : fissures, pailles foireuses etc. Là ça a été un rêve. Enchaînement de réussites qu'il serait fastidieux de détailler, blocs qui restent en place et sont faciles à évacuer. Le top !
En 4 tirs je prends pied sur le fond. Difficile de se baisser pour ramasser les gravas. Il faudrait avoir un petit être aux petites jambes et bras rallongés mais on n'a plus ça en rayon. J'y arrive quand même.
Pas très rassuré cependant : si le tas de blocs s'effondre je risque de descendre d'un étage et de me trouver coincé un peu plus bas. Le temps que Jean Claude viennent me chercher...
Crainte infondée : sous un bloc, un vide se découvre, mais large d'une vingtaine de cms, et profond ? D'un mètre ? Là je suis à la limite du découragement : on en finira pas avec les étroitures !
Mais peu à peu je dégage sur l'autre coté : là aussi un vide s'ouvre. En fait je suis sur un pont rocheux. Dessous les différents tubes se croisent séparés par d'autres lames. Mais le pétage des ponts dégagera immédiatement un diamètre bien suffisant pour passer avec peu de blocs à remonter. Même en faisant attention pas mal de gravas sont descendus. Je les entends rebondir sur ? 3 mètres ? Le bas doit être assez large : à aucun moment le courant d'air s'est arrêté. Je n'ai plus de munitions. Le corps non plus d'ailleurs. Je finis la batterie sur des trous d'élargissement du conduit horizontal. On a repoussé ces travaux mais les chances de passer sont maintenant assez fortes pour songer à un meilleur accès.
Le meilleur pour la fin :
A la stèle il faisait un vent du nord épouvantable, mais plus bas, à l'abri les conditions étaient plus agréables. Flanc sud, bien exposé au soleil, il a du faire plus de 20° dans la journée. Je pensais qu'il y aurait peu de courant d'air. Hé bien non. Le trous a aspiré à fond toute la journée, sans variation ou bouffées en rapport avec le vent. Mais parfaitement régulier et d'une intensité inégalée. Je le dis à chaque fois mais là c'était impressionnant. Même quand le fond du ressaut était quasi bouché par les blocs l'air s'infiltrait en sifflant. Bien entendu je n'ai pas senti le moindre ppm de gaz.
Ça va ? Pas de remarques ou de questionnement ? Pour le non initié OK mais pour les disciples de Baudoin Lismonde qui sont nombreux à me lire l'étonnement devrait vous clouer sur place comme moi même je l'ai été. Relisez le paragraphe ci dessus avant de poursuivre.
20°, trou qui aspire très fortement ? Béranger fonctionne maintenant comme une "entrée haute". Entre guillemets car on n'est pas dans un karst d'altitude. Et les flancs sont parsemés de trous souffleurs.
L'entrée est autour de 400 mètres d'altitude et les trous s'ouvrant plus bas sont... trés loin !
Comment expliquer ce changement ? Assèchement d'un passage siphonnant ?
Vos réactions ?
Prochaine sortie certainement vendredi 11.
Pas de photos, j'étais trop chargé mais une petite vidéo du trek Ouzbek réalisée par Noël, en attendant un article plus complet :
https://www.valdaoste.fr/lumieres-douzbekistan/#comments
3 commentaires:
Merde, il est de retour!Tu aurais pu ramener un cul de jacques d, c'est très utile en désob...:-)
C'est où le trou de la stèle ?, quel rapport avec Béranger?...
Ah, je comprend,tu veux dire qu'il y avait fort vent du nord et que au col de la stèle le vent était pénible...Soyons positif, Béranger était sur le flanc en dépression et certains trous souffleurs,entre autres les trous sur la crête et le Fumarel en pleine aspiration ,.... :-)...Sans rancune bébé....
Oui c'est pas le trou de la stèle mais le col.
OK c'est aussi une explication.
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