En Gorner
Villefranche de Conflent 66
TPST : 11 heures
Jean Marie + 15 participants
Rassemblement vers 9 heures.
Public hétérogène venu d’un peu partout : PO, Aude, Tarn, Ariège, Pyrénées
Atlantiques …
On compte des spéléos, des
spéléo-plongeurs des plongeurs spéléo (ils vont sous terre mais ne quittent pas
les palmes), une hydrogéologue, des accompagnant(e)s, des nouvelles recrues
(reconnaissables au vêtements « civils » pantalon et mocassins) Hé
oui on peut faire en Gorner en mocassins !
Chacun se charge de son bât le
long du petit canal qui mène à la grotte. Passé la porte la cadence s’accélère
et c’est au pas de charge que l’on arrive 1h30 plus tard sur la rivière.
Configuration parfaite : petite salle repos et fumoir, plage cuisine avec
eau courante le long de la rivière et plus loin site de plongée.
Nos plongeurs préparent leur
matos et on glandouille en attendant le départ. Ca casse grave ! Gras même
parfois !
Mais la tension est palpable même
si personne n’en parle et la régression est un bon moyen d’évacuer (confer psychospéléo sur le dernier spélunca). D’autant plus que les prétextes ne
manquent pas, entre la taille des pénilex et les différents gadgets en forme de
sextoys sortis des kits !
Ceci dit je connais des clubs de
spéléo (oui oui de spéléo, pas du Rotary) ou la moitié du quart de ce qui a été
dit aurait valu à l’auteur une comparution devant le CA, suivie d’une séance de
confession publique et d’un pèlerinage de repentance à la Pierre St Martin avec
une gamate autour du cou.
Vers 13h30 ça y est la mise à
l’eau peut commencer ! Retour prévu à 18h30
Les plongeurs partis, soit je me
repose au boudoir, soit je suis Seb qui propose une visite du réseau des
aragonites. Le choix est vite fait. Laura et Rémi suivent. Les autres se
reposent discutent ou sculptent sur le sable de la plage. Réussies les
sculptures mais ce n’était pas vraiment Chambord !
Le rythme est encore plus
soutenu. Curieuse impression de courir sur les blocs avec Queen en pleine puissance
sur la baffle de Laura… On se croirait dans un film mais c’est pas désagréable.
La galerie (tube de 6m de
diamètre sur plus d’un kilomètre) est plus accidentée que celle de la rivière.
Quelques passages égayent le parcours : "baïonnette" (classique)
mais aussi "fakir" ou "massage californien" …
Sans oublier le « bar »
ou des bouteilles se calcifient goutte à goutte, seul point humide de ce
réseau.
Arrivés dans une agréable petite
salle Seb nous sort « maintenant c’est le passage de la baignoire on tombe
les combis, les sous-combis ; on garde les bottes et les sous-vêts ! »
Heureusement. Ce serait ballot de
s’accrocher à une aragonite.
Le bain est un vrai bonheur après
la surchauffe de la course précédente. On ralentit un peu pour apprécier les concrétions :
Le temps passe et on repart, vite
cette fois, retrouver nos amis.
Arrivée vers 18h15 au siphon. Ils
ne sont pas revenus…
18h30 : rien,
18h45 la tension commence à
monter.
Nous éteignons nos lampes. Est-ce
une lumière loin là bas ? un reflet ?
Le visage réjoui ne laisse aucun
doute : un dévidoir est à 0, sur l’autre il reste à peine de quoi nouer un
lacet :
passage du S1 et de 150 m
de galerie explorés à la précédente séance
mais surtout énorme première : Ivan et Guillaume ont franchi la fin du S2 (400m), une inter
galerie de 80m et entamé un S3 sur plus de 200m avec arrêt sur rien dans un tube
blanc de 6m de diamètre !!! Arrêt à 1.2 km de la plage de départ !
Consultez le site du Spéléo
Corbières Minervois pour les détails :
Retour à fond bien entendu et
sortie vers 21h30. Les catalans font bien les choses : glacière de bières fraîches qui est la bienvenue après 11 heures passées dans ce réseau sec comme
un os !
Les prochaines plongées
nécessiteront plus de moyens, plus de porteurs… Je ne sais pas si je serai
disponible. Mais vous qui lisez cet article, quelque soit votre niveau spéléo,
allez y !
Le réseau est super mais ce n’est
rien à coté de l’ambiance partagée au cours de cette journée !
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