mardi 26 juillet 2016

Plongée Catalane

En Gorner
Villefranche de Conflent 66
TPST : 11 heures
Jean Marie + 15 participants

Rassemblement vers 9 heures. Public hétérogène venu d’un peu partout : PO, Aude, Tarn, Ariège, Pyrénées Atlantiques …
On compte des spéléos, des spéléo-plongeurs des plongeurs spéléo (ils vont sous terre mais ne quittent pas les palmes), une hydrogéologue, des accompagnant(e)s, des nouvelles recrues (reconnaissables au vêtements « civils » pantalon et mocassins) Hé oui on peut faire en Gorner en mocassins !



Chacun se charge de son bât le long du petit canal qui mène à la grotte. Passé la porte la cadence s’accélère et c’est au pas de charge que l’on arrive 1h30 plus tard sur la rivière. Configuration parfaite : petite salle repos et fumoir, plage cuisine avec eau courante le long de la rivière et plus loin site de plongée.
Nos plongeurs préparent leur matos et on glandouille en attendant le départ. Ca casse grave ! Gras même parfois !


Mais la tension est palpable même si personne n’en parle et la régression est un bon moyen d’évacuer (confer psychospéléo sur le dernier spélunca). D’autant plus que les prétextes ne manquent pas, entre la taille des pénilex et les différents gadgets en forme de sextoys sortis des kits !
Ceci dit je connais des clubs de spéléo (oui oui de spéléo, pas du Rotary) ou la moitié du quart de ce qui a été dit aurait valu à l’auteur une comparution devant le CA, suivie d’une séance de confession publique et d’un pèlerinage de repentance à la Pierre St Martin avec une gamate autour du cou.
Vers 13h30 ça y est la mise à l’eau peut commencer ! Retour prévu à 18h30

Les plongeurs partis, soit je me repose au boudoir, soit je suis Seb qui propose une visite du réseau des aragonites. Le choix est vite fait. Laura et Rémi suivent. Les autres se reposent discutent ou sculptent sur le sable de la plage. Réussies les sculptures mais ce n’était pas vraiment Chambord !

Le rythme est encore plus soutenu. Curieuse impression de courir sur les blocs avec Queen en pleine puissance sur la baffle de Laura… On se croirait dans un film mais c’est pas désagréable.
La galerie (tube de 6m de diamètre sur plus d’un kilomètre) est plus accidentée que celle de la rivière. Quelques passages égayent le parcours : "baïonnette" (classique) mais aussi "fakir" ou "massage californien" …
Sans oublier le « bar » ou des bouteilles se calcifient goutte à goutte, seul point humide de ce réseau.


Arrivés dans une agréable petite salle Seb nous sort « maintenant c’est le passage de la baignoire on tombe les combis, les sous-combis ; on garde les bottes et les sous-vêts ! »
Heureusement. Ce serait ballot de s’accrocher à une aragonite.


Le bain est un vrai bonheur après la surchauffe de la course précédente. On ralentit un peu pour apprécier les concrétions :


Le temps passe et on repart, vite cette fois, retrouver nos amis.
Arrivée vers 18h15 au siphon. Ils ne sont pas revenus…
18h30 : rien,
18h45 la tension commence à monter.
Nous éteignons nos lampes. Est-ce une lumière loin là bas ? un reflet ?


Le visage réjoui ne laisse aucun doute : un dévidoir est à 0, sur l’autre il reste à peine de quoi nouer un lacet :
passage du S1 et de 150 m de galerie explorés à la précédente séance
mais surtout énorme première : Ivan et Guillaume ont franchi la fin du S2 (400m), une inter galerie de 80m et entamé un S3 sur plus de 200m avec arrêt sur rien dans un tube blanc de 6m de diamètre !!!  Arrêt à 1.2 km de la plage de départ !
Consultez le site du Spéléo Corbières Minervois pour les détails :


Retour à fond bien entendu et sortie vers 21h30. Les catalans font bien les choses : glacière de bières fraîches qui est la bienvenue après 11 heures passées dans ce réseau sec comme un os !

Les prochaines plongées nécessiteront plus de moyens, plus de porteurs… Je ne sais pas si je serai disponible. Mais vous qui lisez cet article, quelque soit votre niveau spéléo, allez y !

Le réseau est super mais ce n’est rien à coté de l’ambiance partagée au cours de cette journée !

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