mardi 16 décembre 2025

Cabrespine : la Haute Route

Samedi 13 Décembre 2025

Cabrespine TPST : 11 heures  André, Sylvain, Jean Marie

Photos : Jean Marie et pour une fois Sylvain, qui depuis qu'il a fracassé son téléphone arrive à faire des photos magnifiques...


Philippe nous ouvre la grotte à 8 heures A 8h15 on est prêts. Je programme un retour vers 17h mais mes collègues me reprennent "on sera sortis bien plus tôt..." Oui, on a notre AG à 19 heures.

10h on est au départ de l'Affluent Sonore (confer qq articles en amont). 

Le bateau est prêt. Mais avant de tenter notre transgour je propose de jeter un coup d'oeil au dessus du Gour Blanc. Histoire de voir si on ne peut pas monter plus haut. Je rappelle qu'on est là pour trouver des indices de jonction avec le Kondalé. On aura vite fait, nous ne prenons que le matos d'escalade et laissons nos kits.

On arrive facilement au Gour Blanc et on le contourne sans le cochonner. 













Sylvain sautille de blocs boueux en pentes glaiseuses 10 à 20 mètres au dessus du vide. 

Pas vraiment mon truc, idem pour André. Nous nous collons entre les blocs et après quelques coups de massette nous trouvons une voie plus sereine. Sylvain, au dessus nous lance une corde pour franchir quelques mètres délicats. L'ascension continue, nous sommes 40 mètres au dessus de la rivière. Nous passons au dessus des derniers éléments de l'énorme chaos et soudain l'horizon se dégage : immense galerie : plusieurs dizaines de mètres de large, 200 ? 300 ? de long, plus peut être. 






 

 

Ce n'est pas de la première : les points topo de Serge et certainement Jean Claude, ponctuent le parcours. Les traces de pas sont nombreuses. Mais depuis les découvreurs et les topographes dans les années 2000 pas grand monde n'a du venir ici. La progression est laborieuse. Partout des entonnoirs glaiseux s'ouvrent entre les blocs monstrueux et donnent sur la galerie classique 40 mètres en dessous. Sylvain sautille toujours, André qui le suit, un peu moins. Je pars de mon coté. Rapidement je ne vois plus leurs lumières. Une corde pendouille. Petit moment d'hésitation : j'aime moyennement me pendre à une corde dont je ne connais ni l'état ni l'amarrage. Mais l'enthousiasme de la nouveauté me décide. Tout se passe bien. Une seconde corde, une troisième. Je suis au plafond 70 mètres au dessus du départ. Largement de quoi croiser le fond du Kondalé. Le coin est Capdevillien. Mêmes aragonites, même plafond en lapiaz de voûte creusé en galerie noyée. Vraiment magnifique.







  












A force de gueuler, mes collègues me repèrent et me rejoignent. Au dessus une cheminée pleine d'aragonite présente des traces de passage. Il m'a semblé percevoir un léger courant d'air. Sylvain grimpe, plante quelques goujons, arrive à dépasser un splendide bouquet sans toucher au moindre filament. Comme quoi, quand il veut ! 


Mais au dessus la cheminée est complètement fermée.

Nous descendons et gagnons une autre faille qu'ils avaient repérée du coté opposé. Nouvelle traversée du terrain de golf. Sylvain attaque sa paroi en artificiel, assuré par André. 

Au dessus ? Le Kondalé ?

Je farfouille par ci par là. Notre grimpeur arrive sur un petit col à court de goujons. Au dessus la faille se poursuit. Il est déjà presque 16 heures. On a bien crapahuté et rien mangé ni bu. 

La fatigue et la faim commencent à se faire sentir...

Le retour dans ce labyrinthe est difficile, éprouvant. Il y a des traces partout, mais pas les nôtres. Après de longs errements sur les pentes glissantes nous surplombons enfin notre Gour Blanc. Désescalade foireuse. Avec assurage humain pour certains passages plus craignos. Affamés, nous retrouvons nos kits. Et repartons au plus vite. Sur notre canoë (Hé oui il y a aussi la phase "nautisme") André, pris de crampes, saute de l'embarcation pour étirer le quadriceps... et finit la régate à pied. Sortie de la Grotte à 19h après 11 heures d'activité intense. Ca nous change des désobs pépères. En retard pour l'AG, qui ne peut commencer sans les 2/3 du bureau directeur... La cheminée de Trassanel est la bienvenue et la soirée parfaitement organisée par Alain et Claude nous remettent sur pied ! Enfin, on verra demain...

Bilan des courses : toute cette partie est connue mais les découvreurs et les topographes ne savaient pas que le fond du Kondalé était à portée. Nous n'avons fait qu'un survol rapide de la zone. Il faut y revenir équiper un accès sécurisé, visiter systématique toutes les arrivées, repérer des traces de passage d'eau  etc... L'idéal serait de coupler avec une balise ARVA au fond du Kondalé.

Nous communiquerons la date de notre prochaine tentative. La visite simple de cette pseudo galerie vaut largement le coup.

jeudi 11 décembre 2025

Plus fou que nous

Mardi 02 Décembre 2025 Trassanel

Grotte de la Barre ; Alain, André, Jean Noël, Jean Marie, Masdan TPST 2 heures

Daniel s'est attaqué au trou de la Barre : vaste galerie/porche en dessous de la Grotte du Maquis. Elle est rempli à 95% par de la terre durcie et seuls 2 orifices semblaient ouverts au ras du plafond (par d'autres blaireaux certainement). Pas de problèmes : notre comparse s'est attaqué au chantier et a creusé 2 tunnels parallèles dignes des Dalton. 

Tunnel Masdanien

Au bout de quelques mètres les 2 boyaux buttent sur une même coulée coupant perpendiculairement la cavité. 

Tout a été creusé par notre collègue. Devant André : le mur de calcite

Toujours pas de problème : il suffit de traverser la coulée pour gambader sur des kilomètres dans une magnifique galerie trassanélienne. Mais... les Dispositifs de MF n'ont aucun effet sur la coulée en question. On a proposé à Daniel une puissance de feu bien supérieure. Désob à 4 mains : le fond est assez grand pour André et moi : 2 perfos simultanés, 5 trous, tout ce qu'il faut dedans. 

Désob à 2 perfos simultanés

Un bruit d'enfer, une fumée volcanique et ... rien ! La calcite n'a pas bougé. Pas de problèmes : Daniel l'attaque au burineur, enlevant centimètre après centimètre... Mais il n'y a aucun indice de continuation. Il est possible que la galerie tourne et que derrière la calcite il y ait de la roche jusqu'à Mazamet. Parfois on se pose des questions sur nos chantiers, mais là...

il n'y a pas qu'en Thaïlande qu'il y a des bestiaux

Quitte à être là Masdan nous aide à repérer la Grotte des Cordonniers que j'ai déjà ratée il y a quelques temps. Belle balade sur le flanc escarpé du vallon. On trouve facilement le porche et nous filons au bout à gauche. Mauvaise idée, c'est vraiment très intime. Demi tour et visite du joli réseau à droite jusqu'à ce qu'un ressaut nous arrête. Nous n'avons ni corde ni beaudrier. 














Pémol x eme

Lundi 8 décembre 2025

Trou du Pémol, Trassanel ; André Jean Marie TPST : 8 heures

Pas grand chose de nouveau. Le trou aspire bien le matin alors que l'atmosphère extérieure est encore fraiche. Les opérations se passent bien. La roche noire en plaquette horizontale est bizarre, les mèches ont du mal à évacuer la poussière ce qui limite l'autonomie de nos accus et le nombre de trous. Mais elle réagit bien et nous descendons doucement. Les déblais s'accumulent plus bas et la prochaine fois nous devrions prendre pied sur ce plancher virtuel. Devant la paroi semble verticale et non barrée d'e sinuosités. Et pénétrable dixit André d'un optimisme toujours à toute épreuve. A voir.


Faille entièrement creusée...

dimanche 7 décembre 2025

Trassanel 3-4-3

Samedi 6 décembre  Grotte de Trassanel

Camille, Guillaume, Sylvain  TPST 7h


Guillaume propose d'aller visiter le magnifique réseau 3 de Trassanel, que je n'ai vu qu'une ou 2 fois.

Heureuse coïncidence, Alary emmène un groupe ce jour là dans le 4. On s'accorde pour un parcours en boucle. 

Nous équiperons le 3 en redescendant par le puits de la grande diaclase et remonterons en déséquipant le Puits qui Siffle équipé par Alary. Les autres feront le chemin inverse après une visite approfondie du 4.

Sans fiche d'équipement, nous avons pris un nombre aléatoire de cordes et mousquetons. Il faut une première main courante d'une vingtaine de mètres jusqu'à la tyrolienne, qui semble dans un état convenable pour les ancrages, mais pas pour les mousquetons. Nous la doublons par précaution (une corde de 50 m peut faire pour l'ensemble main-courante plus tyrolienne) et Guillaume sert de cobaye.

Une seconde corde d'une trentaine de mètre est nécessaire pour une partie exposée en suivant. Des goujons sont en place, mais sans écrous.

Je ne retrouve pas au fond de la branche est l'étroiture menant à un éboulis. J'attaque le P43 avec une corde de 53 m en visant la lumière d'Alary aperçue au fond. Mais j'ai trop tiré vers l'ouest...Non seulement je ne retrouve pas de point pour un deuxième frac, mais au lieu de viser une coulée remontante qui raccourcirait la longueur du puits, je file droit vers le fond, ce qui me vaut de rester pendu en bout de corde 10 m avant le fond en frottant sur de méchantes lames.

J'appelle Guillaume pour qu'il m'envoie la dernière corde qu'il nous reste. Il prends son temps en me laissant pendu là 20 bonnes minutes avant de secouer énergiquement la corde sur laquelle je suis pour y accrocher la nouvelle. Je ne fais pas le fier...

Mais on finit par arriver en bas, en croisant les autres qui vont d'abord explorer le fond du 4.

Comme convenu, nous déséquipons le puits qui siffle et allons explorer la branche nord-ouest du 3, que je ne connais que sur quelques mètres.

Celle-ci est également de toute beauté, et sans doute très peu fréquentée. Nous équipons en main-courante une longue corniche surplombant une belle diaclase. Puis les conduits se resserrent et deviennent plus tortueux tout en restant très esthétiques. Nous recherchons les puits terminaux donnant à -16m mais constaterons de retour à la surface qu'ils ne donnent pas sur le 4. N'y a t'il rien au fond? 

Nous sortons les premiers, vers 17h. Magnifique sortie, autant sur le plan technique qu'esthétique et bouclage vraiment intéressant à faire lorsqu'il y a 2 groupes

Photos du réseau 3 nord-ouest











Réseau 3 est :
























Camille dans le Ribero :