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dimanche 28 novembre 2021

Une journée sans accrocs

 Tube préhistorique, Trassanel (j'ai vérifié)

27/11/2021

TPST: 4h


Sur 4 montées à ce trou, c'est la troisième par temps humide sur des rochers rendus complètement glissant, ce qui me vaudra encore quelques jolis gadins, toujours lesté de mon sac de 30 kg.

Une fois sur place, je constate avec satisfaction que rien n'a bougé. Je réinstalle ma tyrolienne et renforce la structure "protectrice" avec quelques ferrailles supplémentaires surement plus utiles pour sortir du trou que pour empêcher d'y être enseveli.

La couche indurée ne faisait en fait qu'une dizaine de cm. En dessous c'est particulièrement meuble mais rendu un peu gras par les infiltrations d'eau suite aux pluies.

Il ne faut de ce fait qu'une trentaine de secondes pour remplir une gamate mais 6 ou 7 pour la remonter jusqu'en haut. Je tourne ainsi à 10 gamates heure pendant 3 heures, avec un rituel désormais bien rodé, connaissant parfaitement les points d'appui fiables. Environ 2,5 m de descendus depuis le départ.

La paroi, qui semblait partir à l'horizontale se redresse à nouveau pour plonger. Jusqu'où???. Beaucoup moins d'os à présent, et quasiment plus de blocs mais de temps à autres des fragments de concrétions.

A trois, le chantier peut désormais avancer très vite. Une seconde tyrolienne avec un quatrième bonhomme à la sortie permettrait de sortir les gamates jusque dehors, car à ce rythme, le palier intermédiaire ne tardera pas à se remplir...


Le point de stockage. Plus trop de cailloux pour remonter le mur!


Vue depuis le mur


En se rapprochant du fond

La partie creusée, qui commence au niveau du grillage

Le point bas
Vue depuis le bas, c'est moins joli!


lundi 22 novembre 2021

Commission Médicale et concrétions

Du jeudi 14/11 au dimanche 17/11

Prades (Pyrénées Orientales)

Claire,  Jean Marie et 16 autre membres COMED et quelques sympathiques catalan(e)s

TPST : 7 heures

(Photos de toute l'équipe)

Dur de revenir à la réalité après notre séjour sarde. Heureusement la perspective de retrouver nos collègues de la Comed après 2 ans sans réunion présentielle remotive.

Dix huit présents. Un record avec une féminisation et un rajeunissement notables (même si ce n'est pas évident sur les photos). Je connais enfin une urgentiste capable d'arriver au fond du Kondalé ; jusqu'alors j'avais quelques doutes. Et proche (PO) qui plus est.


Quatre jours de réunion avec quelques sujets déjà anciens  mais qui reviennent d'actualité comme la leptospirose en canyon (réchauffement ?). Et des nouveaux... le radon, vous  n'avez pas fini d'en entendre parler...

Réunions agrémentées de balades sur les sites proches :

Saint Michel de Cuxa

Cheminées de fées d'Ile sur Têt
Ce n'est pas une branche tombée mais les racines à droite et l'arbre à gauche


Et aussi sous terre. J'avais la notion d'une traversée des Canalettes en 3 heures. Mais Michel et Lisa nous ont fait le grand parcours : 7 heures de galeries et de concrétions exceptionnelles. Il faut dire que les Catalans, souvent critiqués au niveau fédéral, savent accueillir. Il se sont adaptés aux possibilités de chacun en proposant 2 circuits. 

Superbes concrétions :

Ce n'est pas un effet d'optique. Explications ??


Curieux ..



Serpent concrétionné

Et près de 30 km de galeries






Jean Louis nous a organisé un apéritif avec l'équipe municipale de Prades, le Maire médecin également, et bras droit de qui vous savez...

On même eu un article dans l'Indépendant !

Mr le maire de Prades, Jean Louis P. Jean Pierre B (Président de la COMED), Michel G notre guide

Merci à Jean Louis, Michel et Lisa pour cet accueil exceptionnel.

lundi 15 novembre 2021

Voyage au paradis


Samedi 30/10 au samedi 06/11

Vallée de Lanaithu Sardaigne, photos un peu de tous les participants

Claire, Jean Marie + une flopée d'alertes tritons

Depuis la projection du film de Victor Ferrer au congrès de Nantua je rêvais de découvrir ces cavités. J'ai été déçu. "en bien" comme disent les suisses.

Extraordinaire : des volumes "chinois" et l'instant d'après des aragonites Cabrespiniennes. Des rivières en crue, des galeries marines recouvertes de sable blanc, des vires sans fin et des longues nages à la palme dans l'eau turquoise et presque tiède... La paradis vous dis-je. Avec une forte envie d'y revenir, accompagner les lecteurs intéressés !

Le massif (une partie, petite)
L'arrivée donne la météo de la semaine : une pluie diluvienne et les routes qui commencent à saturer. L'idéal pour explorer des pertes et des cavités toujours aquatiques.

Nous passons la semaine dans un gite assez confortable appartenant au club de spélo de la ville voisine. Groupe électrogène, cuve d'eau de pluie, chaudière gaz pour les douches. Grand confort.

La semaine avant notre arrivée les Tritons ont parcouru plusieurs canyons, secs en général. Il faisait beau à ce moment là.




lundi 1 novembre, TPST : 7 heures Notre première cavité : Su Ventu. 

Un P10, une chatière désosbstruée (un mètre) et derrière : plusieurs dizaines de kilomètres de développement.

L'accès initial remonte la rivière. Mais cela impose des néoprènes et une longue progression entre vasques et ressauts. Un autre chemin a été équipé : une vire avec câble métal sur plus de 500 mètres, 40 mètres au dessus de la rivière. Assez aérien mais des margelles facilitent la progression.




Au bout de la vire nous traversons la rivière et atteignons le niveau fossile. 





Nous sommes arrêtés par un passage humide. J'essaie bien de passer ; en vain, siphonne complètement. Le contact de l'eau est agréable après le cheminement dans les galeries fossiles ou je commençais à surchauffer. Derrière il reste la plus grande partie du réseau...

Passage du 4° vent

Mardi 2 novembre. Seul jour sans pluie. Nous en profitons pour faire une longue rando entre le plateau et la mer. Sur la partie granitique court un important ruisseau. Il disparaît complètement dans une grande vasque pour ne plus réapparaître. 


Après la perte...

Nous ignorions que nous le retrouverons le lendemain dans la cavité locale, su Palu. Belle arrivée sur la plage de Cala Luna et ses porches fossiles.

Lagune avant la plage (ça passait au sec à quelques mètres de là)


Mercredi 3 novembre TPST 8 heures Su Palu

Quelques mètres au dessus du lit de la rivière de la veille. Un petit ressaut rocheux. Pas de traces de passage d'eau. Un caillou pourri ou même Masdan ne donnerait pas un coup de massette. Un petit conduit qui ressemble à l'entrée de l'amont de l'Aldène qu'on a parcouru l'an dernier, un P20 comme celui  des Oliviers. Au bas un ruisseau que l'on suit sur quelques dizaines de mètres, à peine penchés. Puis une chatière de 2 mètres ou il ne reste pas beaucoup d'espace libre au dessus de l'eau pour respirer. Notre contact local nous a précisé qu'on se mouillait le ventre, mais parfois aussi le dos... Ça passe facile, la moitié des participants avec néoprène les autres sans. 
Ensuite c'est fabuleux, des gours blancs avec une eau de piscine, des coulées partout. Des galeries et des salles chaotiques de bon volume. 
Le grondement de la rivière annonce la suite : "White Nile" : 1 kilomètre parfaitement rectiligne. Une cascade d'une dizaine de mètres impose un shunt par le plafond. Le temps manque pour photographier mais cette cavité sera mieux visible sur une prochaine vidéo.

La rivière débouche sur le lac, en face une autre rivière s'y jette également.

Nous quittons à regret et gagnons l'étage fossile :

Salle El Alamein
Nous faisons demi-tour à la salle Liliput, faute de temps. Nous n'avons fait qu'effleurer le réseau....


Jeudi 4 novembre Bue Marino  (pas blue marine mais bue, le boeuf marin)

TPST : 5 heures

Les cavités précédentes étaient déjà extraordinaires, alors ici que donner comme adjectif ?

Belle marche d'approche le long de la cote. Le sentier descend vers la mer et nous passons dans la cavité touristique, fermée en cette saison. 

Des porches magnifiques au ras de l'eau. Puis des passerelles touristiques. 

Porche d'entrée
Galerie de jonction
Au fond, une plage, parfaite pour enfiler les néoprènes. 

Tous les moyens sont bons pour gagner en flottabilité

Une longue, longue, vasque. 



Nous nageons au milieu des coulées. 

Un petit ressaut et nous arrivons sur un tube, 

Parfois 20 mètres de diamètre, autant en hauteur. 

Des piscines turquoises et de longues balades sur un sable blanc immaculé. 





Il reste des ondulations, témoin des dernières grosses tempêtes.  Ou des dernières crues ? 

Par ci par là pour divertir, des coulées qui ferment presque la galerie et plus loin des aragonites ou des disques isolés. 


Enfin le siphon 1 (600 m -35). C'est le moment de rebrousser chemin. Nous n'aurons pas le temps de suivre les branches sud et médiane.

Vendredi 5 novembre

TPST : 4 heures

Jour de détente. Certains partent pour un canyon, d'autres vers le site préhistorique de Tiscalis. Avec Brigitte, Laurence et Claire nous partons vers une cavité sous le site préhistorique.

au retour, pour ne pas changer

Une porte contournable et derrière un laminoir à peine 20 cm de haut à l'origine mais creusé artificiellement par une tranchée d'un bon mètre de profondeur, sur une trentaine de mètres de long. Nous débouchons sur une galerie de bonne taille. Charles m'avait dit "sur la gauche je crois que ça barre". Nous allons à gauche... Une salle encore plus grande que celles parcourues les jours précédents. Impossible de prendre des photos, l'appareil n'arrive pas à faire la netteté, les murs sont trop loin.

Nous revenons sur l'autre branche : galerie horizontale, la paroi gauche est un mur parfaitement rectiligne sur près de 300 mètres !

Retour près de l'entrée, les locaux ont creusé une désob dans les sédiments. 

Pas d'air. Derrière un petit réseau concrétionné conclut notre séjour. Quand je pense qu'ils sont venus creuser là alors qu'il y a des volumes monstrueux dans tous les réseaux...

Retour au gite. Nous nous douchons et enfilons des tenues propres, ce soir on part au restau. En bout de piste, 2 4x4  nous empêchent de passer. Quelques italiens sortent d'une piste latérale, d'autres nous rejoignent agitant des jerricans et tendant des verres. C'est un club spéléo qui attaque une nouvelle désob (il est 19 heures) et qui fêtent le début du chantier. Pas couillons ces italiens, il vaut mieux fêter le début de chantier que son aboutissement. Coutume à importer. On va fêter le chantier de Sylvain à la grotte préhistorique. Après les libations, les 4x4 s'écartent et nous pouvons enfin passer...

Quand j'aurai plus de temps je ferai un petit film. Un grand merci à Alex pour l'organisation du séjour et aux contacts italiens qui nous ont permis d'accéder aux cavités (toutes fermées à clef)

Convaincus ? Il ne reste qu'à trouver une date.