Samedi 7 décembre, Trassanel
Jean-Marie, Sylvain
TPST : 10 heures
Ne verrait pas grande différence...
En termes d'efficacité, la journée ne restera en effet pas dans les annales...
Après les oublis d'usages (torse en ce qui me concerne, kit pour JM) et une entrée retardée, nous nous retrouvons sur le front de taille vers 11 h confronté à un dilemme : Nouvelle tentative (après 2 échecs) dans la paroi calcitée et terreuse de gauche ou attaque en force dans le calcaire massif de droite, les deux étant solidement reliée par une voûte barrant la suite...
Une série de pailles plus où moins réussies nous permettent finalement de rogner un peu la face gauche et de fissurer la droite. Mais que c'est laborieux! Une partie des débris tombe de 5-6 mètres tandis que les autres sont retenus par des blocs issus des tirs précédents.
Un léger élargissement nous permet tout de même de nous baisser pour gratter un peu. J'en profite pour récupérer ma tringle à rideau, ensevelie sous les décombres des derniers tirs, et surtout, au prix d'un féroce combat, pour extraire un joli pavé coincé dans la faille.
Un examen attentif me permet aussitôt de le dater de l'Escandien Inférieur. Je reconnais bien là un morceau de l'énorme bloc ayant obstrué la faille avant d'être pulvérisé par Jean-Michel.
Nous n'avons donc toujours pas fini de vider les gravats des tirs précédents, même si nous devons à présent ne pas en être loin.
Futur point chaud ou bivouac à -190 juste au dessus du chantier |
Chose fortement déconseillée, je m'enfonce un peu plus avant dans la faille et glisse le casque sous la voûte. Je reste perplexe face à ce qui s'offre à moi. Le puits-faille redevient faille tout court, seulement large d'une vingtaine de centimètre sur 1,5 m avant de sembler s'élargir sur du pénétrable-stretch filant vers le bas. Un courant d'air d'espérance me souffle aux narines.
Il n'y aura rapidement plus d'autres alternatives que de balancer les blocs en bas. Soit çà s'élargit dessous, soit on condamnera définitivement le passage...
Remontée sans répit en 1h40 et 2 ascensions du Daily Star, une avec kit, l'autre sans ...
Il n'y a pas que la suite qui ne s'arrange pas :
RépondreSupprimerA la descente j'ai merdé dans tous les départs de puits, kit qui se coince, tricotage...
A la remontée je tenais à ne pas perdre inutilement mon énergie. J'ai été plus attentif et tout s'est bien enchaîné. Parti avant Sylvain, je l'attends sous le Passage de l'Insomnie. Je l'entends arriver en haut du Daily Star :
- Jean Marie ? Je n'ai plus le kit, il faut que je redescende...
- Tu es en train de me dire que tu as lâché le kit avec ma perfo ?
- Non, j'ai du l'oublier en bas...
La routine..
Ou comment tuer le temps pour attendre un coéquipier un peu lent...
RépondreSupprimerVous l'aurez .
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