Trou de Béranger, Trassanel
Magali (Sorèze), Eric (Lavaur) Jean Marie
TPST : 7 heures
Plusieurs invitations ont été lancées. Pour être efficace il fallait être 3, ou 5 ou plus. Ce sera 3.
Conditions : vent marin (est ; pour les étrangers) modéré et assez régulier. Température extérieure entre 15 et 20° dans la journée.
Le temps qu'Eric et Magali trouvent leur place au fond du tube, je bourre à l'entrée après le cloaque, les 2 trous laissés libres lors du dernier passage, faute de munitions. La roche est bonne pâte, l'effet conséquent. Le virage peut maintenant se prendre sans aucune manœuvre ; on peut se jeter dans le tube à la vitesse de l(éclair.
J'arrive sur le pont rocheux à mi ressaut. Mes collègues évacuent les gravas de la dernière séance en solo. Et là je tente un procédé novateur : le trou percé dans le pont ayant traversé (2 tentatives) j'enfonce un bouchon tenu par un fin petit câble. Juste avant que celui ci ne ressorte je le maintiens en place, j'enfonce des bourradous convenablement tassés (ni trop pour ne pas faire ressortir l'ensemble, ni trop peu pour que l'effet bouchon soit efficace), puis l'objet contondant et enfin des bourradous comme d'habitude. Journée bénie, le procédé (je vais breveter le bouchon) a fonctionné admirablement. Le pont gise presque en un seul morceau sur le pont suivant. C'est là que Magali donne la mesure des on efficacité. Moi au fond c'est les pieds ou les mains mais pas les deux. Elle peut descendre, se baisser sans problèmes, ficeler le pont et le faire décoller. Je le hisse au sommet du ressaut et me prépare pour récidiver sur le second obstacle. "Mais je passe moi, je vais aller voir" me déclare t-elle. Quelques bruits de blocs plus tard je l'entends s'époumoner "C'est passé, je suis debout c'est grand je vois sur plusieurs mètres de chaque coté !!!!"
Elle remonte en un clin d’œil. Je la remplace; je ne risque pas de passer. Perçage du second pont. Fine lame que la mèche ne traverse pas (quand ça veut...). Retour à la salle des sculptures pour manger un brin et décider de la date (commune) pour faire la première avec tous ceux qui ont creusé.
Aussi fort que Jean Claude pour transporter une banane et la ressortir intacte |
Hélas, prétentieux que nous fumes, la suite n'est pas gagnée.
Retour au pont qui s'est brisé mais resté en place. Ce qui permet l'évacuation de presque tous les morceaux. Magali descend et nettoie le bas du puits (4 mètres). Heureusement, sinon je ne serai pas passé sans détruire le rebord inférieur.
J'avais imaginé de retomber sur la suite de la galerie d'entrée...
Je découvre la "suite" : paroi (à gauche) qui se dirige vers le nord '(en plein massif), visible sur plusieurs mètres. Éboulis à droite laissant une ouverture de 2 à 3 mètres.
Bas du "puits" |
Blocs de toutes tailles mal tenus par de la terre sèche. au bas la paroi descend avec un peu de noir sous les blocs. Nous passons une heure à dégager vers le bas, mais rien n'est évident et il n'y a pas d'air. Escalade de l'éboulis. En haut un bloc empêche l’accès au sommet. "Si tu les sors, je passe" dixit Magali. Vu le plafond ou des cailloux plantés dans la terre attendent le moindre frôlement pour se détacher je suis pas trés chaud.
Exit le bloc, Magali monte (je sais que je suis trouillard mais il me semble que c'est une prise de risque maximum). C'est compter sans la légèreté de l'animal ! Elle se retrouve sur l'éboulis, tapissé de terre sèche. Une cheminée remontante aérée et étroite assure la ventilation.
Je me garde bien d'aller voir !
Comme je n'ai pas très envie que ce soit "le" passage, je cherche autre chose au milieu des blocs. La suite de la faille semble ventilée. Étroit mais désobable et on à la place de stocker pour 2 ou 3 séances.
Enfin, on aura plus à tirer les gamates sur l'infâme conduit des Pomélos...
Pour la fin : le courant d'air ? Amorcé vers 10 heures, très fort pendant toute la journée. Mais dans quel sens ? Et pourquoi ?
C'est une chose d'expliquer de manière rétroactive le pourquoi d'un phénomène c'en est une autre de le prédire. Les conditions météo sont données en début d'article. J'attends les interprétations.
Vidéo de la journée à paraître dans le WE.
Pour ma part, je n'ai pas compris grand chose...
RépondreSupprimerTu ne veux pas nous faire un croquis dont tu as le secret?
Bravo,cela semble par endroits plus travaillé par l'eau que sur les autres trous,Mais tout autant brisé...D'où les courants d'air intempestifs, surtout quand il y a du vent...Mais pourquoi cette bande de calcaire sur cette colline est elle si fissurée?...Hypothèse:Les strates assez redressées se déversent, s'appuient sur le schiste plus au nord,mais l'érosion a bien entamé le schiste au niveau des Escoles ce qui a entrainé une forte fracturation. D'ailleurs il doit aussi y avoir une belle faille .La grotte de l'émetteur devait être la même que le trou du Fumarel Pourtant elles sont séparées par des trémies. Les galeries, en plan ,ont été éloignées de 20 ou 30 m et d'une vingtaine de m en niveau.Quand on prend l'alignement de la galerie du Maquis,en allant vers le trou de Béranger,tout ce qui est en dessous est massif (à droite) et tout ce qui est au dessus (droite) et pulvérisé.
RépondreSupprimerEn clair :
RépondreSupprimerune faille (même si ça ne correspond pas à la vraie définition géologique) sud nord. Coté gauche en allant vers le nord (donc coté ouest) voûte creusée en régime noyé, à droite : éboulis.
Au dessus je n'y suis pas allé mais apparemment même voûte percée de cheminées étroites.
En bas :
extrémité sud : bouchée
extrémité nord +/- remontant +/- courant d'air : on voit un élargissement de quelques mètres. Il faudra une séance pour l'atteindre.
au sol : la voûte/paroi descend, l'éboulis s'y colle. Avec du noir un peu partout, les cailloux descendent d'1 mètre ou 2. Gros chantier de désob et strictement aucun courant d'air.
A ce propos, Masdan, j'ai pas compris si les conditions météo te faisaient pencher pour aspiration ou soufflage ???? Et pourquoi ?
Tu peux nous réexpliquer ?
Le vent souffle par rafales: pressions ,surpressions dépressions, et sur le caillou plusieurs entrées diversement orientées et étagèes...ça peut inverser les courants d'air les plus forts quel que soit le courant d'air de type normal qui est tributaire de la température : le tube à vent...
RépondreSupprimerEscande vous a quitté ? C'est dommage.
Pas clair tout ça. C'est comme les économistes qui expliquent avec moult théorèmes et certitudes pourquoi la crise était inéluctable, mais explications qui arrivent .... après la crise !
RépondreSupprimerDonc en ce qui nous concerne le trou aspirait. A bête !!! Maradona sur son rail de coke !
OK tout est fracturé, il y a des entrées ventilées un peu partout, mais ce trou qui depuis 3 ans s'est toujours comporté comme une entrée "basse" se conduit maintenant comme une "haute". Et je laisse les guillemets. Ceci serait plus banal, au dessus sur le flanc de la colline mais là ça pose la question d'une entrée plus basse et pourquoi ce changement ?
Voyons, quelle entrée pourrait être plus basse que Béranger?...
RépondreSupprimerAu fait, depuis mon terminus qui vous a demandé 10 sorties d'élargissement, vous avez progressé de combien de mètres ? Quel est le ratio de vides pénétrables et de zones élargies intempestivement? Sur les topos de Christophe Bés, depuis quelques temps, apparaissent les zones grisées qui montrent l'étendue du travail... (y)...
RépondreSupprimerRapport désob/passage libre on doit être à 50 % mais avant la dernière sortie à 0. Tout avait été élargi à la gomme avec 2 passages de 10 cm de diamètre.
RépondreSupprimerVoyons, quelle entrée pourrait être plus basse que Béranger?... That the question ! Depuis le début l'objectif est un accès à un tube Trassanélien profond à l'est de Mata... Doux rêveur ?
Tu serais alors en entrée basse, idem avec une relation avec Clergue . Persiste tu peux trouver plein d'antichambre, et le lapiaz de voûte, qui atteste un fort remplissage avec écoulement d'eaux , est de toute beauté....
RépondreSupprimer