Gouffre du Mounégou, Mijanes, 09
Pierre, Sylvain, Guillaume, Jean Marie +...
TPST : 6 heures
Le bruit court, chaque année en fin d'été, que sécheresse et gelée précoce aidant, le siphon terminal se vide et qu' un courant d'air aspirant s'amorce, happant au passage tout imprudent qui erre au fond de la doline : isard, promeneur, spéléo... Tout.
Les conditions étant réunies nous voilà partis pour profiter de l'aubaine et faire découvrir le trou à Sylvain, qui commence à en avoir un couffle de tirer des gamates et à Pierre qui jusque là a réussi à éviter l'exercice précédemment cité.
Il y a longtemps que la moyenne d'age n'avait pas été aussi basse |
Arrivée vers 10 heures dans un petit bosquet au dessus de l'entrée. Guillaume aperçoit ce qui semble être un, puis deux spéléos sur le chemin du Tarbezou. Un autre serait descendu vers la doline.
Nous sommes comme des néolithiques à l’affût d'un point d'eau... Amis ? Ou ?
Nous établissons la liste de tous ceux que nous n'avons pas envie de voir. Il faut bien une bonne demie heure. On ne fait pas 30 ans de spéléo sans se créer des liens...
Je m'approche et j'ai la bonne surprise de croiser Lisa et Michel, Catalans que j'ai guidés il y a peu à Cabrespine. Echange de bons procédés après la visite d'En Gorner. Eric et Patrick les accompagnent.
Nous les laissons équiper et les suivons avec quelques nouilles. Ça tombe bien on n'avait pas encore enkité les cordes.
Descente sans problème, ils nous ont fait gagner du temps et on leur a permis d'atteindre le fond. Il leur aurait manqué 2 cordes.
P30 Lisa à la descente |
Au fond le siphon n'est pas sec mais bien bas. Un fort courant d'air s'en échappe. Impossible de passer même en se mouillant dans l'eau gelée. Il faudra revenir et vite. Nous relevons la direction du passage avant de faire demi tour.
Salle terminale |
Petit repas pendant que Sylvain tente les 100 mètres d'escalade qui sont "ni faits ni à faire" avec un burin et une massette. Il revient avant que la soupe soit chaude.
Il n'y a plus qu'à remonter.
Michel ou Guillaume au passage d'une dév... tendue |
Ça fait 3 fois que je viens et le trou me semble de plus en plus court.
Sortie au soleil vers 17 heures.
La partie la plus agréable ? Echanges au soleil. |
Ce qui est écrit en italique est faux. Juste pour tenir le lecteur en haleine. Avec l'orage du lundi précédent l'actif à -80 coulait, le ruisseau du fond avait fière allure et le siphon était aussi plein que d'habitude.
La seule façon de passer serait me semble t-il de percer au dessus de l'eau, à l'aveugle en suivant globalement la direction du ruisseau. En équipant le trou en fixe et en faisant tourner les équipes. Pour 2020 ?
Ce qui est sur c'est que le trou aspire. Certain au niveau du P30 ou la section est pourtant importante.
Une renaissance (y)
RépondreSupprimerEt c'est pas fini ...
RépondreSupprimerIl n'y a pas d'air au fond et le siphon ne s'est jamais vidé. La désob a déjà été tentée, en plongée et à l'air libre et deux camps interclubs ont été organisés en 2015 et 2016 hélas sans succès. L'escalade avant le siphon serait à revoir (si l'air partait par là ?
RépondreSupprimerIl faudrait dynamiter la voûte à la bouroune, sortir les cailloux etc...De toutes façons ce sera fait un jour.
RépondreSupprimer"A la bouroune" c'est le mot que je cherchais. Je n'ai pas vu de trace de désob juste au dessus de l'eau. Il faudrait partir dans l'idée de faire un tunnel comme on a fait au kondalé (en plus large si ça pète bien). Donc pas mal de moyens humains. Il y a de la place pour stocker...
RépondreSupprimerEt bien sur finir l'escalade avant de s'attaquer à un travail pharaonique.
L'escalade bien sur à revoir impérativement et à topoter pour voir où se situe le fond par rapport au siphon. Dans le siphon j'avais suggéré un énorme tir au fond avec une charge conditionnée à l'avance, placée par un plongeur et déclenchée à distance. Ca n'a pas été retenu lors des camps mais ça reste une possibilité assez facile à mettre en oeuvre.
RépondreSupprimerPour le tunnel, pas évident, ça fore mal, ça pète mal, il faut travailler dans l'eau (elle est très froide), c'est pas ventilé donc attention aux gaz, testeur indispensable. Le plus gros problème c'est les moyens humains et la motivation (ça va un peu ensemble).
On retourne faire cette escalade des qu'on peut. Toute la partie visible peut se faire rapidement a priori.
RépondreSupprimerJe suis aussi remonté le long du premier actif rencontré vers -90. Ca remonte beaucoup plus haut que la topo ne l'indique, d'au moins 60 ou 70m. Très instable par contre et ca doit bouger régulièrement au gré des crues. Certains passages étaient verrouillés pas des blocs posés. J'ai pas fouiné en détail.