Trou de Béranger Trassanel
TPST 6 heures
Philippe, Sylvain, JMarie GPS
Alain A SCA
Christophe, Dominique SCM
Alain C Eric SSPCV
Roger, JMarie, + 4 ou 5 autres
14
spéléos pour une désob dans ce chantier pas franchement facile.
14
spélos de 6 clubs différents ! Ca m'a fait penser à Fenimore Cooper. Si, si,
vous connaissez : l'auteur du "Dernier des Mohicans". En ce début du XIX°
siècle, les indiens sont tellement décimés qu'une réunion de la totalité de la
population de plusieurs tribus ne compte pas plus d'une vingtaine d'individus...
Plus qu'un pour les Mohicans...
Pas
enthousiasmant tout ça.
Pourtant pas
de raisons d'être grincheux. C'est même un exploit qu'autant de spéléos se
soient retrouvés. Au début nous devions être 7 . On pensait qu'à 4 c'était
suffisant mais 3 de plus se sont avérés fort utiles. Au dernier moment Alain C.
m'a annoncé le renfort d'une demi-douzaine de spéléo ardéchois venus visiter
Lauzinas le lendemain.
Que
faire de tout ce monde ?
Je
propose à Alain de les guider à Trassanel le matin, puis ils viendront nous
relayer en début d'après-midi.
Ils
ont été enchantés de leur visite ; avec peut être une publication exceptionnelle
dans quelques jours ( à suivre sur notre blog).
Nous, nous
arrivons à Béranger.
Nouveau casque Delab" |
Combi neuve. Elle sera vite baptisée |
La cavité a avalé pas mal de branches lors de la dernière
crue. L'eau s'est évacuée par le point bas de la première salle qui sera à
revoir rapidement. Même s'il n'y a pas d'air et que les couches de calcite sont
difficilement pétables ça vaut le coup de s'y acharner un peu. Rapidement nous
gagnons le fond du réseau
et attaquons le chantier : vidage de l'eau du cloaque
bousculade dans le cloaque |
(toujours 7 gamates), puis des blocs du dernier tir. Ensuite Sylvain attaque la
terre du fond à la pelle américaine. Passé un petit retard du à la fabrication
de gamates, le rythme est soutenu. Au fur et à
mesure de la progression chacun avance d'un poste. Changement parfois heureux,
parfois moins... Inénarrable position, assis au fond du cloaque à tirer une
gamate qui même vide à du mal à avancer sur la colle argileuse.... Une lame sur
la paroi gauche empêche de voir plus loin. Sylvain hésite, puis se décide à
forcer ses cervicales. Tel la tête d'une tortue sortant de sa carapace il
s'allonge le cou, le tord en tire bouchon et...
sans commentaires... |
Hélas, il aurait mieux fait de
ne pas regarder : après la section triangulaire à la base pleine de terre qui se
termine à la lame il aperçoit une faille verticale remontante, haute de plus
d'un mètre mais large de 15 cm...
Nous partons
manger et peu après les ardéchois viennent relayer. Pas trop tôt pour
certains.
J'interviens.
Je crois que c'est Stoche qui me lance "tu peux faire attention ou tu perces car
la paroi est un vrai gruyère. Prudent je perce en 400 mm. Le résultat est
inespéré. La lame n'est plus, mais comme elle se poursuivait peu épaisse assez
loin, les blocs descendent les uns après les autres et les gamates s’enchaînent en un train d'enfer. En plus la paroi gauche s'avère n'être qu'une cloison de
quelques centimètres sur un mètre de haut séparant la faille par son milieu. Une
fois la cloison détruite, la massette suffira, la faille sera quasiment
pénétrable. Juste quelques tirs de confort.
Nous
ressortons vers 16 heures. Je reviendrai, seul certainement, pour briser la
cloison et essayer de voir au bout de la faille : apparemment bouchée en haut et
en face. Pourtant le courant d'air aspirant est régulier et soutenu toute la
journée (température extérieure à peine supérieure à celle de la
cavité).
Merci à tous ceux qui sont venus ramper dans la bouillasse en espérant vous revoir bientôt pour un bout de première.
Passage au
PC de Trassanel puis direction Corniou ou l'équipe visiteuse nous a invités à
partager une daube de sanglier.
Local de
Corniou. Les douches n'ont pas changé depuis les années 2000, mais c'est bon de
décrasser l'argile collante du trou.
Revoir les
visages de spéléos héraultais et écouter les explos locales ou
lointaines...
Embuscade ce
local, la daube est bonne, le vin aussi. Quant au rhumàroger. Arrangé. Par
Roger...
Les
2 heures de conduite nocturne limitent la conso... Mais je sens qu'on pourrait
inviter Roger et ses acolytes de notre coté de la bande calcaire
prochainement.
On dira ce que l'on veut, mais rien ne vaut un local, mieux une base pour l'ambiance club !
RépondreSupprimerNouveau trou du ruisseau de la minière. J'ai percé aujourd'hui 4 trous de 10mm et 35 cm de long...Il n'y a plus qu'à....Premier arrivé, premier servi....
RépondreSupprimerLe casque en polystyrène à usage unique soulage les cervicales et évite les corvées de nettoyage...mais il rend l'air con!
RépondreSupprimerMai non Sylvain, air désabusé....
RépondreSupprimerOups, j'ai cassé beaucoup pls que je croyais, mais oups j'ai enlevé beaucoup moins que je pensais!!!! C'est quoi ce truc ?....
RépondreSupprimerPetit oubli dans le texte :
RépondreSupprimerStoche était en tête au fond du trou, occupé à sortir les blocs. Il a suffisamment dégagé le passage pour voir la suite.
Je comptais beaucoup sur son commentaire éclairé. Fort de son expérience de la zone et de ses connaissances géologiques générales l'oracle se révélerait décisif. Confirmerait-il nos supputations de découverte de vastes galeries trassanéliennes ?
J'attendais un feu d'artifice de termes techniques : anticlinorium, mésozoïque, olitostrome, tithonique d'ou jaillirait la lumière.
Après une minutieuse observation, et longue, je ne respirais plus...
Le diagnostic a été brutal : "Ça se rétrécit"
Rien de plus !
Merci Stoche, ce dur retour au réel, sur (sous) terre, vaut bien plus que pas mal de théories savantes mais foireuses.
hi, tu as besoin de christophe pour retour dans le réel !!! Bon Docteur.... :-)
RépondreSupprimerVous venez faire des photos sur les Mages, oui ou non Bande d’acolytes...? Ce n'est pas boueux, ce serait bien qu'il y ait aussi Étienne... Demain aprés midi, je retourne ouvrir le trou en aval....
RépondreSupprimerToujours se méfier des oracles car, en dehors des connaissances en karstologie qui peuvent s'avérer ma foi fort utiles, l'explo spéléo est surtout affaire de motivation, d'émulation, d'acharnement (vous en avez eu l'expérience au Kondalé), de temps, d'esprit d'équipe et d'huile de coude. Surtout se méfier de ceux qui disent qu'il n'y a rien, il faut alors aller y jeter un coup d'oeil. La spéléo est évolutive. C'est vrai que le fond du Kondalé n'est pas folichon et qu'on n'est visiblement plus dans l'axe principal de la cavité mais dans une annexe de faible gabarit. Il y a quand même du zef mais ça ne veut pas dire que ça donne dans du grand, le courant d'air est quelquefois un leurre. Une prospection fine en surface sera profitable mais il y a pas mal de trous à courant d'air dans le coin qui n'ont pas donné grand chose pour le moment (ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a rien). Il faut les revoir pour se faire une idée.
RépondreSupprimerHo racle oh désespoir..... J'y ai tellement bossé sur ce coin pour savoir de quoi je parle D"ailleurs il suffit de relire un de mes commentaires sur le début de la reprise sur ce trou, voir sur le blog Gruissant....♪♫♪.
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