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lundi 26 novembre 2018

Réouverture du Kondalé !

Dimanche 25 Novembre
Trou du Kondalé Trassanel
TPST : 7 heures
Jean Michel, Claire, Jean Marie

Il fallait bien s'y coller. En 2 ans c'est la 3° crue décennale...
La première avait tout rebouché jusqu'au bout du tube Malcommode. La seconde, grâce à la porte avait été vite évacuée.

10h13 nous attaquons le chantier :


 11h30 tous les sacs sont remplis :


 11h30 Claire s'est portée volontaire, spontanément ????) pour cette opération. Pourtant elle avait déjà donné au même endroit lors de la première crue :



 12h25 après un bon repas, JMichel tente une percée de sondage tête première. Sa tige en ferraille heurte la porte à 50 cm encore. Claire qui n'était volontaire que pour la matinée (elle l'avait dit dès le début) nous manque cruellement pour tirer les gamates sur la partie plate de la faille.



 14h03 on y est presque :



 15h22 la porte est enfin dégagée.
L'atmosphère brouillardeuse, plus liquide que gazeuse (les photos précédentes en témoignent) se dégage aussi. On peut enfin voir normalement.


 Et derrière, Macron (à droite) est parfaitement libre.


Si certains d'entre vous ont des gros sacs (sable de chantier ou autre), merci de nous les faire passer. Pour y stocker le sable à l'abri de la prochaine crue.

mercredi 21 novembre 2018

Un nouveau Macron ?

Lundi 19 Novembre 2018
Trou de Béranger, Trassanel
TPST : 6 heures
Jean Marie

J'avais prévu de revenir seul (il n'y a ni place, ni travail pour 2) au fond de notre tunnel pour dégager les 2 mètres gênant la vue.
Bonne surprise : le cloaque est sec. Pourtant il a plu plusieurs fois mais il ne doit se remplir que par forte précipitation.
Bon courant d'air aspirant. Jamais une séance de tir ne se sera passée aussi bien. Tout part, tout pête.
Je cale les blocs par ci par là au hasard des recoins. 
Hélas, c'était trop beau. La suite est décevante : faille très étroite, remontante, verticale, visible sur 3 bons mètres. Vu la distance qui nous sépare de la surface et les difficultés d'évacuation des gravats il me semble que la probabilité de croiser une galerie est faible. A laisser pour les générations futures. Je reviendrai par temps très froid en surface repérer les trous souffleurs au dessus du terminus (oui, Masdan, je sais qu'il y en a d'autres mais bien plus à l'est).

Retour a l'extérieur pour manger. Il fait froid mais aucun souffle de vent ; c'est assez rare ici pour être mentionné.

Je reviens dans la première salle. Celle qui est pleine de sable. La dernière crue a rentré des fagots de branches. Les débris végétaux sont descendus dans le trou au pied de la coulée de calcite. Il s'agit d'un comblement de sable entre 2 couches plongeante de calcite. Aucun problème pour suivre le courant d'air : il n'y en a aucun ! Je gagne un bon mètre dans les sédiments. Une autre séance sera utile à 2 ou 3 pour voir un peu plus bas. Après tout, Macron au départ avait la même allure...

dimanche 18 novembre 2018

Dernières nouvelles du chandelier

Samedi 17 novembre
Trou du chandelier
vingtaine de personnes (SCA,SCM, et Plantaurel)
TPST: 13h

Rendez vous habituel à 9h, mais comment faire avec les gilets jaunes??

Les  Tixier ont dormi sur place, moi j'ai quitté Carcassonne à 6h du matin, quelques autres (D Poulain, Papy....) ont du négocier diplomatiquement le  passage  des barrages.
Bref, vers 9h15 tous le monde est là.
Le Plantaurel , qui a son AG le soir mème, est venu en force, pour une visite collective apéritive.

Finalement nous rentrons dans le trou à 6, 4 SCA, 2 SCM et 1 GPS, pour en découdre au fond, les autres suivront en promenade dans le 1 et 2.

Le soleil a eu le temps de se lever et comme tous les arbres sont déplumés par l'automne et les buis par les chenilles, le sous bois est étonnamment lumineux.

Le courant d'air est moins fort que la dernière fois, par contre il y a plus d'eau!
Les bas de combi néoprènes ont été laissés dans les armoires, ils ne sont pas nécessaires, mais les passages sont beaucoup plus "techniques" et les "accidents" nombreux: bottes pleines, glissades dans la boue liquide ou dans des gours profonds......

Personnellement, j'ai réussi a limiter efficacement les dégâts jusqu’à la main courante infernale. Beaucoup trop haute pour ma taille , elle nécessite de se prendre en bout de bras, dans une paroi       déversante.
La dernière fois, au retour, j'avais fait un magnifique pendule en utilisant une corde d'un autre équipement , fixée au plafond.
Le niveau d'eau étant plus haut, la manœuvre, mal préparée, dite "du cul mouillée"  , m'a trempé tout le fondement.

Arrivé aux chatières siphonantes qui marquent l'entré du 4 , nous constatons que la première est pleine d'eau avec un passage assez étroit pour l'air.
L'artillerie lourde est sortie pour attaquer le plafond, afin d'assurer un passage permanent au sec.
Heureusement que j'ai trimbalé une massette, tous le matériel aratoire étant derrière les 2 pseudo siphons.
Après le premiers tir je vais le récupérer.
Bonne surprise, le deuxième siphon, rectifié lors de la sortie précédente est sec.
Rebelote pyrotechnique au premier  pour passer dans les standards de la RATP.
J'en profite pour faire une démonstration éclatante de la paille de 10, " sauce au bleu".

Après le repas, tous le monde passe vers le 4.
J'en profite pour charger 2 trous de 12, déjà forés au plafond du deuxième siphon , avec des pailles fabriquées spécialement.Toute cette masse de calcite boueuse, d'argile plus ou moins indurée finira par céder.

Ensuite, c'est le rêve  éveillé de la première en spéléo! (voir futur CR du SCA).

Le retour sera particulièrement rude et interminable pour moi.
Sortie a 23h sous les étoiles avec un air très vif.



mercredi 14 novembre 2018

Foule à Béranger

Samedi 10 Novembre 2018
Trou de Béranger Trassanel
TPST 6 heures
Philippe, Sylvain, JMarie GPS
Alain A SCA
Christophe, Dominique SCM
Alain C Eric SSPCV
Roger, JMarie, + 4 ou 5 autres

14 spéléos pour une désob dans ce chantier pas franchement facile.
14 spélos de 6 clubs différents ! Ca m'a fait penser à Fenimore Cooper. Si, si, vous connaissez : l'auteur du "Dernier des Mohicans". En ce début du XIX° siècle, les indiens sont tellement décimés qu'une réunion de la totalité de la population de plusieurs tribus ne compte pas plus d'une vingtaine d'individus... Plus qu'un pour les Mohicans...
Pas enthousiasmant tout ça.
Pourtant pas de raisons d'être grincheux. C'est même un exploit qu'autant de spéléos se soient retrouvés. Au début nous devions être 7 . On pensait qu'à 4 c'était suffisant mais 3 de plus se sont avérés fort utiles. Au dernier moment Alain C. m'a annoncé le renfort d'une demi-douzaine de spéléo ardéchois venus visiter Lauzinas le lendemain.
Que faire de tout ce monde ?
Je propose à Alain de les guider à Trassanel le matin, puis ils viendront nous relayer en début d'après-midi.
Ils ont été enchantés de leur visite ; avec peut être une publication exceptionnelle dans quelques jours ( à suivre sur notre blog).
Nous, nous arrivons à Béranger. 

Nouveau casque Delab"

Combi neuve. Elle sera vite baptisée
La cavité a avalé pas mal de branches lors de la dernière crue. L'eau s'est évacuée par le point bas de la première salle qui sera à revoir rapidement. Même s'il n'y a pas d'air et  que les couches de calcite sont difficilement pétables ça vaut le coup de s'y acharner un peu. Rapidement nous gagnons le fond du réseau 


et attaquons le chantier : vidage de l'eau du cloaque 

bousculade dans le cloaque
(toujours 7 gamates), puis des blocs du dernier tir. Ensuite Sylvain attaque la terre du fond à la pelle américaine. Passé un petit retard du à la fabrication de gamates, le rythme est soutenu. Au fur et à mesure de la progression chacun avance d'un poste. Changement parfois heureux, parfois moins... Inénarrable position, assis au fond du cloaque à tirer une gamate qui même vide à du mal à avancer sur la colle argileuse.... Une lame sur la paroi gauche empêche de voir plus loin. Sylvain hésite, puis se décide à forcer ses cervicales. Tel la tête d'une tortue sortant de sa carapace il s'allonge le cou, le tord en tire bouchon et... 

sans commentaires...
Hélas, il aurait mieux fait de ne pas regarder : après la section triangulaire à la base pleine de terre qui se termine à la lame il aperçoit une faille verticale remontante, haute de plus d'un mètre mais large de 15 cm...
Nous partons manger et peu après les ardéchois viennent relayer. Pas trop tôt pour certains.
J'interviens. Je crois que c'est Stoche qui me lance "tu peux faire attention ou tu perces car la paroi est un vrai gruyère. Prudent je perce en 400 mm. Le résultat est inespéré. La lame n'est plus, mais comme elle se poursuivait peu épaisse assez loin, les blocs descendent les uns après les autres et les gamates s’enchaînent en un train d'enfer. En plus la paroi gauche s'avère n'être qu'une cloison de quelques centimètres sur un mètre de haut séparant la faille par son milieu. Une fois la cloison détruite, la massette suffira, la faille sera quasiment pénétrable. Juste quelques tirs de confort.
Nous ressortons vers 16 heures. Je reviendrai, seul certainement, pour briser la cloison et essayer de voir au bout de la faille : apparemment bouchée en haut et en face. Pourtant le courant d'air aspirant est régulier et soutenu toute la journée (température extérieure à peine supérieure à celle de la cavité).
Merci à tous ceux qui sont venus ramper dans la bouillasse en espérant vous revoir bientôt pour un bout de première.
Passage au PC de Trassanel puis direction Corniou ou l'équipe visiteuse nous a invités à partager une daube de sanglier.
Local de Corniou. Les douches n'ont pas changé depuis les années 2000, mais c'est bon de décrasser l'argile collante du trou.
Revoir les visages de spéléos héraultais et écouter les explos locales ou lointaines...
Embuscade ce local, la daube est bonne, le vin aussi. Quant au rhumàroger. Arrangé. Par Roger...

Les 2 heures de conduite nocturne limitent la conso... Mais je sens qu'on pourrait inviter Roger et ses acolytes de notre coté de la bande calcaire prochainement.