Kondalé
Samedi 26 mai
JM Escande
TPST: 13h
Ma dernière sortie au Kondalé date du 21 avril!
Plus d'un mois d’abstinence terrible, la kondalite me ronge, me mine, je suis en manque absolu.
Levé avant six heure, la voiture chargée la veille, je passe devant chez Jean Claude vers 7 heure.
Aucune lumière, pas une âme qui bouge, je poursuis.
Le kit est plein à craquer:la perceuse, le dernier accu en état de marche, massette, burin, jeu de pailles,ligne,mèches, une douzaine de maillons rapides , appareil photo etc..
Il me reste juste assez de place pour caser 78 gr de rillettes pur porc, une ficelle , 125 gr de riz au lait, un demi paquet de gâteaux et un demi litre d'eau.
Mais la fièvre kondaleuse est si forte qu'il me faudra 13 heures de spéléo pour la calmer.
Descente chargée jusqu'au "Dailly star", ou je laisse le matos désob. Au passage macron, j'ai laissé un nouveau tuyau en pensant que l'ancien avait été remonté (selon le blog) et non redescendu. Il y en a deux maintenant (siphonnage 2 fois plus rapide).
Plus bas je nettoie le bout de méandre dynamité à droite et non dégagé.
Le résultat n'est pas terrible mais il permet de bien buriner la paroi de gauche.
Au final ce passage devient presque confortable.
Reprise de la descente, je retricote la double lunule qui permet de sortir du puits en main-courante, pour supprimer les jeux et frottements.
La suite est ahurissante: une corde fixée à l'arrache traîne par terre, comme un fil d'Ariane !!
En tant que président, je serais responsable, éventuellement au pénal de l'équipement.
J'assume mes bricolages et autres innovations ,mais démonte tout ce qui ne me plais pas.
2 lunules indépendantes + AN
Goujon inox de 10 + plaquette inox
doublé d'une chaîne inox
Départ du P20 sur double amarrage inox de 10 avec une lunule un peu basse
Du matériel traîne ça et la, des goujons, des maillons, des cordes...
Je ramasse tout et le dépose au fond avec d'autres restes. Les mèches d'équipements ont disparues, un étrier est désossé, des bouts de ferrailles partout!!!
Des cordes montent, descendent, frottent, à droite, à gauche.....
Je remonte dans la faille pour remplacer les mousquetons alu flambants neufs , par des maillons rapides.La plupart des viroles sont coincées et il faut utiliser un maillon comme pince-étau pour les dévisser.
Je règle les Y , chopine pour éviter les frottements.
Arrivé en haut de la faille, je dois reconnaître que le travail effectué est remarquable.
Curieusement il manque un bout de corde entre le premier et le second amarrage dans une zone particulièrement sensible: il faut poser un pied au millimètre entre les aragonites, en gardant les mains dans les poches avec une paroi en devers, tout en ayant les longes dans la bouches pour éviter quelles traînent!!
Cette partie qui, sans être exceptionnelle , est très belle et très fragile, doit être protégée.
C'est notre devoir d'inventeurs et de spéléos responsables.
Faut'il mettre une porte comme aux vertes du Marcou??
Personnellement je suis contre.
Je suis plutôt pour enlever tout l'équipement permettant d'accéder facilementà la faille terminale.
Et organiser des visites de temps à autre.
Intermède technique de l'atelier des acacias: choix d'amarrages.
De gauche à droite: goujon de 6 à utiliser pour les escalades en artif
SPIT: écrou de 8, cheville de 12, géniale invention française permettant la pose manuelle d’amarrages sur, mais non durables dans le temps (acier non inox) et d'une résistance moyenne, l’avènement des perforateurs légers sur accu les a rendu complètement obsolètes.
Goujon de 8 inox , 8 acier, plus faciles a poser que les SPIT et légèrement plus résistants.
Goujon de 10 acier inox, durables et plus résistants, ce sont les amarrages utilisés pour l'équipement du cheminement principal du Kondalé. Goujon de 12, constitue le standard (en inox) des équipements des parois d'escalade avec les broches inox scellées.
Revenons à la sortie. Mon appareil photo se coince, plus d'image, je remonte.
Premier arrêt dans le méandre,ou il reste un trou foré dans la première chatière et une paille foirée dans la partie la plus étroite. 2 très beaux tirs soldent ces problèmes.
Nouvelle pause à la sortie de Macron, le but étant de supprimer le seuil retenant l'eau dans Macon, nous obligeant à siphonner et mouillant au passage, le matériel notamment les accus qui n'aiment pas du tout ça !
Premier tir dans une couche pourrie sans grand résultat, deuxième dans une roche très dure, formidable.
Le troisième débouche dans un vide rempli d'eau, qui se met à couler hors du trou.
J'en profiter pour placer une paille courte de 10 selon la technique du "bour à l'eau"
Le bruit est très sourd et le résultat surprenant.
Le dernier tir se fera dans le premier trou, dans lequel j'ai bourré le fond qui débouchait dans des vides, placé une longue paille en 10, puis un deuxième bourrage costaud.
Le résultat est honorable. Le seuil est toujours là, mais pas pour longtemps.
Remonté et ré-équipement au passage du P12 modifié 10, par inversion de la corde selon l'adage: " la corde du bas sur l'amarrage du haut", pour que la partie abîmée se retrouve en bas.
Dans la bagarre avec les nœuds très serrés, je tombe ma clé de 13. Trop fatigué pour redescendre, je sort. A la voiture, la montre de bord indique 20h30...
En fait comme chantier, il y a la pince à sucre et puis ? ....
RépondreSupprimerAu fait, vous êtes curieux, vous avez mis un distributeur de ticket ? ,vous y allez un après l'autre ?....
RépondreSupprimerA quoi sert la dyneema dans la lunule puisqu'il y a déjà un double amarrage ? Quant à la protection, le trou se protègera tout seul vu les difficultés d'accès, surtout si la suite n'est pas par là. Sinon, topo, quelques photos (je suis partant) et déséquipement.
RépondreSupprimerLa dyneema tient comment dans la roche, collée ?...Oui, elle ne sert à rien là...
RépondreSupprimerStoche t'y comprends rien : c'est la main courante bien sûr ;-) (ou une dèv). Moi aussi j'irai bien voir ces morphos, à une telle altitude c'est curieux... Ca pourrait être à l'altitude du II !?
RépondreSupprimerCe trou est destiné à devenir une classique.
RépondreSupprimerEn plein dans le triangle d'or des belles grottes du Minervois.
Successions très agréables de petits puits.
Les passages difficiles risquent d’être tous aménagés.
Si l'on retombe dans Cabrespine, la porte nous sera demandée!
La pince à sucre ressemble furieusement à un piège à cons, mais il faut s'en assurer.
Il reste 2 départs de méandres ventilés (que je n'ai pas vu) à attaquer.
Bien vu Etienne, la lunule est effectivement la main courante ! Elle traverse le rocher et est tenue par un noeud derrière...
RépondreSupprimerMade in Escande !
En plus du puits de la pince à sucre il y a le puits de l'étron, beaucoup plus vaste et aussi bien plus propre car il correspond au cheminement principal de l'actif.
Il se termine sur un méandre étroit qu'on peut peut-être shunter d'un peu plus sur haut.
Je suis évidemment contre la porte d'autant si je ne m'abuse qu'il y en a déjà une à Macron...manque plus que le cadenas !
Enfin on y va en solo car ça permet à chacun de refaire l'équipement du précédent sans se faire engueuler....
Ah ah :-) La diaclase à aragonites ne devrait avoir que des courants d'air de convections, car l'aragonite n'aime pas le vrai courant d'air. Bonne continuation.
RépondreSupprimerCe puits n'a pas l'air d'avoir besoin d'une MC vu sa largeur et puis une MC sur de la dyneema ça le fait pas à mon avis.
RépondreSupprimerCe n'est pas une main courante, plutôt un garde-corps!
RépondreSupprimerLa photo est trompeuse, le puits est relativement large au départ, puis il s'élargi très vite.