Samedi 28 avril 2018
Kondalé
Sylvain
TPST : 11h
Lâché par les blessés, cyclistes et autres promeneurs du dimanche, je me retrouve seul ce samedi pour ma cinquième sortie consécutive au Kondalé.
Après un crochet chez Maîtresse Kand pour récupérer le matos j'entre dans le trou un peu avant 9h, lourdement armé...mais sans exploseur!! Merci Jean-Mi, tes bouteilles de rosé tu les veux avec ou sans bouchon?
Espérant pouvoir utiliser les accus du perfo à la place, j'en embarque 2!
15 minutes après, le premier problème se pose pour franchir Macron, de nouveau en version aquatique, mais seul et avec du matos pas vraiment étanche. Après un passage sans kit, je tente en vain pendant 10 min de siphonner. Dans une ultime tentative d'aspiration, une boulette d'argile qui obstruait le tuyau me saute à la gorge et manque de m'étouffer! Le danger n'est pas toujours là ou on le croit!!
1 H plus tard, je me retrouve au point bas, à -190 m et en haut du fameux puits de la pince à sucre (qui soit dit en passant n'a aucune chance de fonctionner ici...).
Puits de la pince à sucre, 4 mètres verticaux et très étroits. Au fond, l'énorme bloc détaché de la paroi de droite suite à un tir trop réussi!
Atelier "multicolore" concurrençant celui "des Acacia". Bleu, paille, et mastic, lui même reliè à une tringle à rideau d'un mètre de long.
Le long épisode (2 heures!) d'acrobaties peut commencer! Après avoir descendu perfo et mêche en bout de corde je m'enquille dans la faille en surveillant ma paille à rallonge, que j'ai pris soin de relier à la ligne de tir auparavant.
Il faut bien tout calculer, car une fois en bas, chaque main ne peut rester que de son côté, et tourner la tête n'est pas une mince affaire...
En me penchant un peu sur le côté, je parviens à percer en 10 à mi-mêche..du bout des doigts...
Manque de bol, le trou n'est pas parfaitement vertical, et le mastic trop mou pour pouvoir enfoncer le tout en force....
Changement de tactique, je relie directement la paille à la tringle par un petit bout de mastic, et parviens, en la guidant avec mon pied à l'enfoncer jusqu'au fond.
Puis je tente de connecter un bout de papier alu à cette même tringle pour bourrer. C'est le moment que je choisi pour tomber la tringle...qui, Dieu merci, a, en bonne tringle à rideau, une extrémité en équerre. L'opération pêche de tringle avec pédale se solde par un succès.
Je parviens alors à enfoncer deux morceaux de papier alu, pour un bourrage à la tringle très correct.
La remontée est lente et pénible. Au moment de connecter la ligne à la batterie, je me rends alors compte que j'en ai 2 bouts! Dans mes efforts désespérés de remontée, j'ai embarqué la ligne avec moi!
Caramba, tout est à refaire!!!
Qu'importe, je redescends dans mon trou, repêche mon fil de paille, cette fois, à laide de la tringle, et parviens, d'une seule main (très technique!) à le relier à la ligne.
Malgré d'infinis précautions pour ne pas arracher la ligne en remontant, celà arrive à nouveau et il me faut redescendre une troisième fois!
Cette dernière sera la bonne, sauf que....çà ne pète pas!
Problème d'exploseur (je maudis Jean-Michel) ou de paille (je maudis Jean-Michel), l'avenir nous le dira. Tout est en place pour le prochain arrivant...muni d'un exploseur...
De rage, je m'attaque, à grands coups de lever de blocs, à la désob du bas du puits adjacent, curieux, car étant le seul à être complètement nettoyé (d'ailleurs parcouru par un petit actif), et butant sur un remplissage de blocs, complètement érodés.
Je descends de quasiment deux mètres avant de faire la pause repas, sans rien avoir ouvert d'évident, qui permettrait de court-circuiter le puits de la pince à sucre.
La ligne de tir étant condamnée, il me reste pour occuper l'après-midi, la possibilité de commencer l'équipement aérien de la galerie du Sans-retour ( la fameuse faille concrétionnée dans laquelle Jean-Michel ne remettra plus jamais les pieds).
Arrivée au bout de la grande faille, je remets les pieds pour la troisième fois dans cette magnifique galerie concrétionnée. Dans le même axe que la faille, celle-ci se poursuit, dans des dimensions beaucoup plus larges et surtout avec des formes de concrétions à couper le souffle.
Une autre faille, perpendiculaire, et tout aussi haute la recoupe. Je m'y hasarde un peu, histoire de voir s'il faut revenir équipé...Elle queute quelques dizaines de mètres plus loin sur un remplissage, non sans réserver quelques surprises...
Je reviens alors sur la faille principale. Les 5 à 6 mètres ultra concrétionnés sont infranchissables au sol sans causer des dégâts irrémédiables.
En utilisant les dernières plaquettes dispo, je parviens à équiper la paroi gauche, la seule à ne pas être trop concrétionnée.
Mais il n'y a aucune prise pour les pieds et la solution la plus raisonnable me semble être de tendre une corde pour passer en pont de singe.
Il faudra également essayer de faire disparaître les poussières de percage, mais "blanc sur blanc, tout fout le camp!".
Après plus d'une heure pendu, je parviens à prendre pied et constate qu'il y a encore du boulot!
La faille reprend ses droits et il faut poursuivre la main courante sur autant de mètres, pour ne pas risque la chute.
Puis elle oblique à droite. C'est toujours grand, c'est toujours beau...vivement la prochaine!
J'ai laissé à cet endroit un étrier et un bout de corde d'une dizaine de mètres supplémentaires.
Hormis quelques goujons de 12 et quelques spécimens de fixation escandiens, il n'y a plus dans le trou ni cordes ni amarrages disponibles. Le Kondalé est gourmand!!!
1h30 de remontée pour une sortie à 20h, mitigée sur le plan de la réussite mais très stimulante pour l'avenir...
Quelques photos, prises avec un appareil pourri. Je n'ai pas osé prendre le plus beau....
Félicitations!! Sylvain est grandiose .Oui.
RépondreSupprimerLes accus sont les meilleurs exploseurs, mais les plus chers et les plus sensibles aux courts-circuits!
RépondreSupprimerTu as tellement mascagné la paille que tu as du la détruire. Ces petites bêtes sont fragiles...
Pour l'artif , j'ai des goujons de 6 avec mini plaquettes.
Pour passer un pont de singe au dessus d’aragonites sans salir, il faudra enlever bottes et combi!
Jamais on a pris autant soin d'une paille!
RépondreSupprimerPour la bonne raison qu'a la moindre secousse, elle finissait au fond! (Comme la housse de l'accu d'ailleurs!).
Pour ce qui est de la faille concretionnee, c'est pas la galerie des Glaces non plus, tu pourras garder ton slip!
Je me suis même demandé si c'etait pas mieux de passer au sol.
Ce qui est sur dans ce trou c'est qu'il va nous falloir un bon topographe, un bon photographe et un bon equipeur !