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dimanche 18 décembre 2016

Un samedi sur la paille

Kondalé
Jean Michel et Guillaume
TPST; 8h

7 ou 8 pailles jusqu’à  l'épuisement de l'accu.
Les premières n'ont pas été terribles, les suivantes beaucoup plus.
La dernière n'a presque rien fait car l'emplacement était mal choisi, heureusement , finalement, ça nous a empêché de bien voir la suite, qui a l'air très étroite..
Petit courant d'air nul ou soufflant.
Tous les emplacements avancés de stockages sont pleins à la toque.
Il va falloir charrier  3 à 4 m3,
Le puits va perdre 1m de plus!

mercredi 14 décembre 2016

Synode, donc...

Samedi 10 Décembre
Cabrespine
TPES : 7 heures
13 présents + Camille


Presque au grand complet (13 présents sur 15 membres) pour cette AG 2016. 
En présence des élus locaux de Trassanel et Cabrespine, qui ça tombe bien, sont aussi membres actifs du club.
Mais quelle désolation ce club : les traditions se perdent : pas moyen de s’engueuler ! Pas d'éclat de voix ou d'envolée lyrique foireuse.
Pourtant « The Président » a tout fait pour lancer les sujets chauds : certificat médical, situation économique désastreuse, achats dispendieux  etc…
Rien n’y a fait. L’ambiance est restée légère et détendue.
Une heure de palabres générales, 15 minutes d’AG proprement dit, l’élection à l’unanimité sans vote de Jean Michel comme Secrétaire Perpétuel et la messe était dite.

Avec enfin les affaires sérieuses : excellent repas au restau de Cabrespine.




Excellent, mais encore amélioré par l’arrivée de Philippe et quelques truffes locales.


L’après midi on a sorti nos boiteux dans la garrigue.


Et pour finir la soirée, pour Claire et moi : concert Gospel à l’église de Cabrespine.
Prochain article (ou bulletin médical) début 2017.











lundi 12 décembre 2016

Messe Minervoise

Dimanche 11 décembre
Kondalé
Jean Michel, Guillaume
TPST : 7 h

Pour digérer les agapes de la veille,  tant à Cabrespine à midi, à l'occasion du synode du GPS, que le soir à Trassanel, pour le conclave du CDS, nous avons prévu une petite sortie matinale et dominicale.
Guillaume est impatient de voir le résultat de son dernier tir.
A 9 h nous rentrons dans le trou sans montre (oubliée) et sans casse croute, pour être sur de ne pas sortir trop tard.... Peu de courant d'air malgré la fraicheur matinale.
La Patchamama devait être mal lunée car nous n'avons pas trouvé le gros tas de graviers espéré.
La roche a pris cher, s'est fracturée de partout mais est restée en place.
Après une longue séance de marteau burin,quelques barquettes évacuées, un index écrasé et 4 pailles successives,  une certaine lassitude nous gagne.
Pour la forme nous faisons un dernier tir avec 2 pailles déclenchées simultanément.
Le  double bang est prometteur et le résultat inespéré, que de barquettes a évacuer ! !
Le courant d'air soufflant est maintenant bien installé.
Nous ressortons et  arrivons à la voiture à 16 h !
Pour le goûter.
Nous avons refait les 2 mètres de première la tête devant et vu la suite...
C'est à pleurer.
Rendez vous samedi prochain.
Un troisième larron est indispensable pour le charriage des gravois.
Qu'on se le dise !

dimanche 4 décembre 2016

"Première" à Pertusac !

Samedi 03 Décembre 2016
Pertusac (Trassanel)
Guillaume, Jean Michel, Jean Marie
TPST : 10 heures


Quel orifice attaquer ? Qu'y a t-il derrière l'oeilleton à gauche de la coulée ?


Oeilleton

Oeilleton à droite et tube 1-3 en face


Nous décidons d'attaquer ce dernier objectif qui semble s'agrandir plus rapidement.
La matinée se déroule sans incident. Jean Michel tente quelques manoeuvres pyrotechniques que le sens des convenances m'empêche de relater plus en détail. Bref la chatière commence à dévoiler la suite : conduit qui serait pénétrable sur 2 mètres s'il n'était tapissé de lames scélérates.

Nous, on ne comprend pas grand chose à la logique des lieux, alors pour vous ! Un schéma paraît indispensable :



Plus loin ça continue mais plus étroit "4?". On ne distingue pas la jonction "3?" prévue avec le tube "1?".
Le trou dans la concrétion "2?" souffle à bête. Comme les autres d'ailleurs.
Jean Michel s'attaque au sol qui paraît sonner creux. Effectivement il ouvre un P50 (cm) "5?" qui lui aussi ventile à fond. En fait une faille de 10 cm de large qui rejoint sur la droite le "2?". Sur la gauche ça file entre les 2 tubes mais on voit mal. Beaucoup de trous en peu d'espace, tous soufflent, et on ne comprend pas comment tout cela s'organise. Si tous pouvaient jonctionner et donner une galerie pénétrable !
La chatière finit par céder et il est temps de passer :



Plus on avance plus il y a de l'air. Mais les endroits de stockage sont de plus en plus lointains et les bras commencent à manquer.
Sortie vers 20 heures et arrêt chez Jean Claude. Christiane nous invite et le plat de pâtes est le bienvenu !
Souvenirs de nos sorties hivernales tardives de Mate Arnaude il y a 10 ans déjà, quand la soupe chaude nous remettait d'aplomb...


jeudi 1 décembre 2016

Amicale des fémurs cloutés

Moi j'ai mon vieux clou fémoral dans la main.
J'ai peur que certain le garde dans le c....
Jean Michel

Tout s'explique !






Hé Sylvain, tu aurais du faire gaffe à la bobine du chirurgien





Brico dépose...ou pas...


Purpan, service traumato
TPAL (au lit) : 3j
TPAB (au bloc) : 1+3h
2 cm de première

Rubrique mi spéléo (la cause de tout) mi médicale (pour JMa) mi bricolo (pour JMi) mais qui m'évitera les rabâches ...
En m'excusant pour la forme car tapotée négligemment depuis mon tel près de la ligne de front.

Entrée sous "terre" lundi en fin de matinée et glandouille le reste de la journée. Ça défile sévère dans la 519 mais je ne sors de ma torpeur que pour l'arrivée du maître de cérémonie, l'artiste censé faire mieux que son prédécesseur qui a échoué à l'ablation de la tige métallique qui habite mon fémur depuis maintenant presque 5 ans.

Je prends soin de savoir s'il a bien reçu toute la malette complète cette fois-ci et suis pleinement rassuré lorsqu'il m'annonce qu'en plus, la responsable de ma marque de clou sera présente  en chair et en os (si je puis dire...).
Mon enthousiasme retombe  lorsqu'il me détaille  la marche à suivre digne d'un mode d'emploi Ikea, et  j'en viens à regretter de ne pas avoir montré les radios à JMI pour qu'il me confectionne  un outil à sa sauce...

Le mardi, réveil à 5h 30 pour la douche pour décollage à 7h30... cherchez l'erreur..."voui mais vous pourrez vous rendormir après la douche." Ben voyons... Surtout agrémenté d'une magnifique nuisette en papier crêpe....

J'explique mes exploits spéléo au brancardier de service, puis arrive sur les lieux du crime (si si) avant l'heure de pointe et suis pris en charge par une équipe fort sympathique.
Ca s'affaire autour de moi et en 30 min, je suis harnaché, hyper connecté, piqué à droite, à gauche, en bas, gazé (à l'O2 pour une fois !)...
Par chance, l'anesthésiste est très affable et très pédagogue. Elle me montre sur l'écho là où elle vient de m'enflier son aiguille pour m'endormir la jambe en plus de l'anesthésisie générale (qui risque de ne pas suffire si ça dure...)... Lorsqu'un cri retentit : "Ne le pique pas ! "
Certes étouffé le cri ou plutôt réfreiné, le genre de cri qui se chuchote avec les gros yeux mais qui en dit long sur les intentions de celui qui le prononce ...
Ça continue en mode murmure mais comme mes oreilles sont la seule partie de mon corps encore libre, j'entends distinctement  "le filtre est mouillé, on ne peut pas continuer"
Ça tergiverse un moment, ça s'interroge, ça s'indigne même, mais pendant 20 bonne minutes, je reste pendu à l'aiguille de l'anesthésiste qui s'impatiente  "j'envoie ou pas ? "
On finit par m'expliquer que le papier stérile qui recouvre le mâtos est mouillé, ce qui signifie qu'il ne peut plus être sterile et qu'il est donc vivement recommandé de ne pas m'opérer (sinon autant demander à Jmi. ...).
Une fois desequipé, je me retrouve donc en salle de réveil en attendant mon sort. Ceux qui ne sont pas au courant se félicitent de la rapidité de l'opération et de ma récupération rapide... Mais bientôt la rumeur se repend. Les curieux, les navrés, les surpris et même un indigné qui se rebelle contre l'organisation un peu limite et me conseille vivement d'adhérer à son comité d'indignation.

On m'apprend que la malette de bricolage traverse alors la ville à vive allure pour y être de nouveau stérilisée. Si elle revient avant le début d'aprèm,  on tente le coup, sinon... on laisse le clou !

A 9h30 je suis remonté dans ma chambre par un autre brancardier (le détail compte)

Midi, mon brancardier du matin refait son apparition. Lui, ne se souvient plus de moi et me repropose une virée en salle de réveil. . .là où ils sont censés m'endormir...
Même trajet, mêmes questions (ah c'est vous le spéléo !), mêmes réflexions sur le sol qui n'est pas droit et qui déporte ma charette ...
A aucun moment il ne demande pourquoi il me redescend une seconde fois...Y aurait-il 2 spéléos ?

Peu importe, on va enfin m'opérer. En salle de réveil, tout le monde dort, sauf moi qui commence à trouver le temps long...Cette fois on me dit qu'on va attendre de bien ouvrir la boite du matos avant de me harnacher et de planter la banderille. J'approuve avec entrain.

A 13h30,  nouveau rebondissement, le chirurgien débarque,  mi excédé, mi confus. "La boîte n'est pas arrivée, vous pouvez rentrer chez vous, on reprogramme "
"Brancardier !". Tiens, un nouveau ! Qui trouve aussi que le sol penche... Tout le monde me regarde quitter de nouveau la salle de réveil, en peine forme. Ceux qui m'avaient déjà vu passer le matin ne comprennent plus rien, se parlent à voix basse ou viennent me demander des explications.
L'indigné du matin l'est encore un peu plus et me demande fort judicieusement pourquoi on m'à fait descendre avant de recevoir la boîte....

Retour à la chambre. Je tente de m'habiller rapidement (ce qui avec une perfu est assez technique ! ) en m'imaginant déjà pouvoir aller jouer au volley en ce mardi soir, voir la tête stupéfaite de mes coéquipiers.

J'ai l'ambulance au bout du fil quand débarque en trombe le chirurgien qui finalement me propose un nouveau trajet en salle d'opération pour demain 8h. Ah ben ça tombe bien puisque je suis déjà là, perfusé, et enrubanné dans ma seillante et pour le moins aérée  camisole violette...

J'implore tout de même de ne pas rester à jeun et suis entendu en regard de mon passé chargé.

Pour la petite histoire, les Spécialistes pensent qu'à cause de la fraîcheur matinale et de la tiédeur des locaux du CHU, de la condensation s'est formée entre le carton et le filtre stérile.... et ça ... c'est pas bien....
Moralité, ne pas se faire opérer quand il fait froid dehors... et chaud dedans.... Ça restreint les possibilités...

Un peu à cran, j'enfile mon jogging et un Tshirt et part faire un footing. 3 pansements, le bracelet de l'hôpital ... on dirait un évadé !

Le lendemain j'ai l'impression de revivre le film "un jour sans fin" ou l'histoire tourne en boucle sur 24h pour le héros.
Le personnel n'est pas le même mais du coup les conversations le sont... des 5h 30. .."vous vous lavez bien avec le savon liquide de l'hôpital,  serviette du haut, serviette du bas, camisole....et vous pouvez vous rendormir...."

Je guette le brancardier. Si c'est  le même et qu'il me pose les mêmes questions.. .je suis dans un monde parallèle...
Par chance, c'est un taiseux.
J'arrive le premier pour revoir  les copains mais presque tout le monde est nouveau. Une tête connue se précipite vers moi en me touchant comme pour verifier que je suis bien reel "je vous avais dit qu'il fallait pas désespérer" Ouais...
Premier arrivé, dernier parti ! Je crains le pire puis reprend confiance lorsque j'entends une infirmière dire "surtout on ne lance pas l'anesthésie avant d'ouvrir la boîte " Donc la boîte est là et la traçabilite de l'hôpital est excellente !

Je passe les détails sur la suite qui en bonne partie sont les mêmes que ceux de la veille... sauf que cette fois je m'endors vraiment.

La salle de réveil porte pour la première fois bien son nom. Premier réflexe,  je  regarde la pendule. Si ça a duré, c'est  pas bon signe... 11h30...
Un rapide calcul pas évident dans ces conditions me donne 3h d'opération... Pas terrible... ex aequo avec le prédécesseur.
Assez rapidement la sentence arrive de la bouche du chirurgien. C'est un échec. Il m'explique 2-3 points techniques mais mon cerveau ramolli ne filtre plus et je me dis fort de mon expérience passée que je demanderai les détails plus tard.

Et bien même plus tard, je ne suis pas sur d'avoir bien tout compris. En gros, et pour parler spéléo :
Premier barrage franchi avec clef spéciale. Deuxième barrage massacré par le prédécesseur (la fameuse vis qui foire). On tente on de passer en force là aussi avec du sur mesure mais ça veut pas. Deuxième option, on perce (mais on ne tire pas ,évidemment, c'est l'ultime option). 9 mèches pétées! Toutes en tungstene ou diamant ! Et je crois qu'ils ont dû arrêter, faute de munitions, avant d'avoir atteint la mi-vis. Les 2 cm de première sont là. De l'autre côté, c'était le grand vide dans l'inconnu, même s'il restait  encore à enfourner à  un crochet de fortune pour prendre la bête à revers...
Allez, on bouche tout et on se casse... Il ya  des chantiers sur lesquels faut pas trop s'obstiner.
Les derniers mots dont je me souviens du chirurgien sont "on est vraiment sortis en sueur..."
Ça atténue un peu mes regrets...

Bon en tous cas on ira plus creuser la-bas, même si je sais qu'on reprend certains chantiers 20 ans apres... si l'enjeu le vaut....

Jmi, si tu dégotes une mèche chinoise qui résiste à tout, peux-tu envisager une reconversion de l'étui en urne funéraire? Je  crains qu'autrement ça ne dépasse inesthétiquement....


Sylvain DELABRE