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jeudi 29 août 2024

Pémol...


Mercredi 28 Aout 2024

Pémol, Trassanel,  TPST : 8 heures  André, Jean Noël, Jean Marie

Poursuite du creusement de la faille. 

Coté ouest : roche saine à gauche, faille ouverte sur une dizaine de centimètres et trente centimètres de roche/terre agglomérée par de la calcite à droite. Fort courant d'air aspirant. Descente d'un bon mètre.

coté ouest

Du coup je peux me retourner et évacuer les blocs laissés coté est. Là aussi la faille s'ouvre et aspire. Les cailloux tombent de plusieurs mètres. Mais la largeur est encore plus faible que de l'autre coté. André me remplace, ouvre un peu plus et aperçoit une bulle plus large juste en dessous suivi d'un bon élargissement de la faille. Il est possible que ce soit un nouvel épisode de l'Illusion qui a déjà frappé Jean Luc. N'oublions pas que le monoxyde est responsable d'hallucinations...


Jean Noël nous quitte vers 16 heures. Nous finissons la séance par la destruction de trois rétrécissements qui gênaient le passage des gamates. Le tunnel horizontal est maintenant une autoroute. 

lundi 26 août 2024

Pémol, le grand retour

 Vendredi 23 Août 2024 Trou du Pémol, Trassanel

André, Christophe, Jean Marie TPST : 8 heures

Grand retour, pas vraiment pour les trous du Minervois comme a dit Sylvain mais, pour la reprise de Christophe, bien occupé par son exploitation pendant tout le premier semestre.

André a bien pensé à tout mettre dans son kit. Mais...il a oublié le kit. Bon, on s'arrange avec ce qu'on a. 

Premier perçage par André : 4 trous au fond de la faille horizontale entrevue la dernière fois. Un premier dispositif pyrotechnique bricolé ne fonctionne pas... 


Remplacé par un plus classique le flanc de la montagne tressaille enfin. Je vais sortir les blocs : mince, André a percé en bas et pas au niveau de la faille horizontale ! Tant pis, on s'acharnera donc sur le bas. A tour de rôle paille après paille. 

Tout compte fait le perçage en bas est une bonne chose : les blocs extraits, un petit trou s'ouvre dans la faille calcitée. La fumée semble y descendre.

C'est mon tour de creuser, la tête en bas dans la direction du trou (ouest). Cela devient vite inconfortable et je me retourne pour creuser le sol sous mes pieds. La terre est bien compacte, signe qu'on est de ce coté là bien au fond de la faille. Nouvelle opération d'André. Je descends à nouveau creuser. Mais pour une raison inexpliquée (vibration ?) la terre compacte s'est fissurée. Dessous (donc coté est) la faille est bien ouverte, parsemée de blocs anciens et de terre sèche et aérée. Les cailloux descendent de quelques mètres. La fumée y passe goulument avec un débit d'air descendant nettement augmenté. 


C'est sur, on a ouvert quelque chose. A élargir certes mais rien à voir avec le front ouest.

Nous quittons le chantier pour jeter un coup d'œil au Trou des Aragonites un peu plus bas. S'il souffle c'est mort ; simple communication entre les 2 trous. Il aspire !!! nettement à l'entrée. Ce qui relance encore plus l'intérêt du Pémol. Nous essayons de pister le courant d'air mais nous ne le trouverons nulle part. Nous ne trouverons pas non plus, malgré nos recherches, le laminoir indiqué par Daniel.

SVP des indications plus précises !!!

Bonne journée, je pensais faire une "dernière" vu l'étroitesse de la faille coté ouest et le peu de courant d'air. On repart avec plus d'élément positifs que jamais.

jeudi 15 août 2024

Berger 2024 Tome 2

Gouffre Berger

samedi/dimanche 9-10/08 2024

Suite du CR de Jean-Marie par Anthony et Sylvain, pour la suite du réseau


Pas grand chose de plus à raconter sur ce départ matinal, si ce n'est une impression de journée qui ne démarre pas super bien.

Un peu trop confiants envers Maps et tentant d'éviter un long détour par Autrans nous osons un raccourci très direct. Trop sans doute...D'abord cassante, la piste se cabre dans des pentes rédhibitoires pour la Clio d'Anthony, au grand dam sans doute de Guillaume. 20 minutes de perdues.

Sur le chemin d'accès au Gouffre, je m'aperçois que je n'ai pas mon torse ! Je courre le chercher à la voiture et le découvre un peu plus loin au beau milieu du chemin !




Image d'archive de 1954 d'un des découvreurs du trou



Puis dès le premier puits je me fais remarquer par une chute de kit mal arrimé de 15 m !
Et enfin assez rapidement, je me sens, gastriquement parlant, un peu patraque.
Il y a de quoi douter pour la suite...

Pourtant, tout s'enchaîne pas trop mal par la suite. Nous descendons tranquillement les puits et attendons nos deux compères, avant de nous séparer pour de bon.
Au camp de -500, nous croisons 2 norvégiens hagards tentant de se réchauffer autour d'une soupe. 
- "it's your first time here?"
- "Yes, and for sure the last one!"

Ils sont rentrés la veille à 8h et l'un est passé à la flotte! JM et Guillaume les doubleront à la remontée après une sortie totale de 33h !!!

Dans les Couffinades, nous rattrapons puis dépassons un groupe de 5. Nous ne croiserons pas grand monde car c'est la fin officielle du camp aujourd'hui.








Le réseau des cascades est magnifiques. les tyro et descentes sur cordes guides demandent parfois un peu de réflexion mais sont très ludiques. Et l'ambiance aquatique et le vacarme assourdissant rendent l'endroit impressionnant.



Après une petite erreur de roadbook dans le grand canyon, nous atteignons le bas de ce dernier vers 13 h pour un premier repas chaud.



Puis l'ambiance monte encore d'un cran avec le puits de la Grande Cascade et surtout celui de l'Ouragan au départ très aérien.

puits de l'Ouragan

Phénomène unique des jambes qui sortent de la paroi sous la pression de l'eau (en haut)



La suite (et fin) est plus facile, avec une descente dans la rivière au milieu des blocs.
On croise successivement la cascade Melusine (affluent) puis l'eau qui sort en pression des murs de la paroi (vidéo malencontreusement effacée).

cascade Melusine, -1075m

On arrive, à -1100 dans la partie où il devient difficile de progresser sans se mouiller.
Pourtant, on se prend au jeu et progressons de plusieurs dizaines de mètres, souvent à l'horizontale, pieds d'un côté, mains de l'autre, frôlant le bain forcé !
Réservé aux plus d'1,90m...



Nous nous arrêtons devant une vasque infranchissable sans s'immerger complètement.
La montre indique -1108, on ne verra pas le siphon...


Point terminal atteint

selfie technique

entrée 1452-346=1108!


Pour moi le record de l'Abysso Chimera (-1025m) est dépassé. Pour Anthony, on en parle même pas !
Il est 15h13 et nous avons mis un peu moins de 7h, sans vraiment forcer, mais le plus dur commence...

Nous croisons 2 comparses au puits de l'Ouragan. Il ne nous signalent pas qu'il ont abandonné un troisième larron avant la grande Cascade que nous retrouverons en Burkanette au détour d'un méandre.

Jusqu'au réseau des cascades, la forme est encore là, mais la remontée des cordes guidées est éreintante car l'amplitude des mouvements est sérieusement freinée.

remontée sur corde guide


Nous prenons notre deuxième repas juste avant les Couffinades, puis rattrapons à nouveau le groupe de 5 doublé à l'aller. L'un d'eux boîte bas après une violente glissade sur le mondmilch de la grande galerie, qui m'a d'ailleurs valu la même mésaventure.

Entre le camp et la base des puits, je suis pris de nausées et ne me sens pas bien du tout. J'envisage mal la remontée des puits. Une série de crampes en tous genres dans le puits Aldo amoindri encore mon moral.

Puis tout rentre miraculeusement dans l'ordre, et sur un petit rythme, mais régulier, nous pointons le bout de notre nez dehors à 1h15.

7h de descente pour 9h45 de remontée, nous sommes bien en deçà de nos prévisions (20-21h) et pouvons envisager un bout de nuit au lit!

La remontée du chemin, pourtant, sera une rude entreprise! Je marche comme un zombie derrière Anthony, tiraillé entre la nécessité de m'arrêter pour manger et la crainte de ne pas repartir.

à 2h45 nous sommes à la voiture, et à 3h30 au gîte.

Au final, c'était une merveilleuse sortie, physique, variée, technique et dans un décor majestueux.
J'étais finalement habillé comme dans le Minervois, avec plein d'affaires chaudes dans le kit, que je n'ai pas utilisées. Je n'ai pas eu chaud,  pas eu froid, mais pauses limitées à 20 min. Nous n'avons utilisé que 3 bouteilles d'eau pour 2, remplissant à tour de rôle dans le trou en utilisant des pastilles "purificatrices".

Pour battre notre nouveau record de profondeur, il nous reste désormais le choix parmi 38 cavités mondiales, dont seulement 3 en France!

Le retour dans nos trous à rats du Minervois va être difficile...







mercredi 14 août 2024

Berger 2024

 Samedi 10 Aout 2024 Gouffre Berger ; Engins

Guillaume, Jean Marie  TPST : 11h30

Anthony, Sylvain


Sylvain nous avait organisé cette virée depuis un bon moment. Nous nous retrouvons vendredi soir à Méaudres pour la réunion pré sortie au Camp Berger. Puis dans notre petit appart. Il faut savoir qu'Anthony ne se déplace jamais sans son jambon ibérique, tombé à point nommé pour notre apéro du soir.

Lever 5h pour être au parking de bout de route à 7 heures. Le soleil se lève sur les Alpes et la balade vers l'entrée du trou est bien agréable.



Visage crispée par la concentration 
Entrée du Berger



Anthony (ça doit être sa 4° sortie spéléo) et Sylvain partent pour le fond ? Avec Guillaume nous avons prévu de nous arrêter à la Salle des Treize (-500) mais nous y arrivons assez rapidement et en pleine forme. La suite est belle, parfois même très belle. Nous nous arrêterons à -700 sur un passage étroit et aquatique. 

-700 Ca devient humide

Remontée tranquille en prenant le temps de faire des photos.

Remontée vers la Salle des Treize



















Concrétion baptisée officiellement "le vagin"


les baptiseurs n'ont pas du pousser assez loin leur investigation. Ou alors nuls en anatomie, ils se sont plantés d'organe !

Salle des Treize









Au milieu des puits nous rejoignons un trio de normands. 


Guillaume est devant dans un méandre. Une odeur bizarre arrive vers moi. C'est la pomme. Les normands ont filé à Guillaume un coup de calva. L'effet ne se fait pas attendre : à moitie puits Guillaume me balance son casque qui atterrit à mes pieds avec un bruit de détonation... Bref, je le lui remonte, l'effet perturbant de l'extrait de fruit est passé et nous sortons à 19h après 11h30 passés sous terre.


Assez en forme ; la marche retour nous calmera.

Après quelques refus nous trouvons un restau qui nous accepte avant de passer par la douche. Ravioles et raclette sont les bienvenus.

Qu'ont fait Sylvain et Anthony ? Ils sont sortis c'est sur, sinon vous le sauriez. Mais ou sont ils arrivés ? Au fond ? Avant ? Qu'ont ils imaginé pour pimenter leurs parcours ? Vous le saurez dans un prochain article...

Quoiqu'il en soit, il y en a encore des séquelles le lendemain