Blog du Gruissan Prospection Spéléo
Nos sorties sont ouvertes à tout spéléo pour si peu qu’il soit assuré (assurance initiation possible) et qu’il connaisse les règles élémentaires de savoir vivre.
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SPELEO, PLAISIR, ET RIEN D'AUTRE !
André, Camille, Guillaume, Jean Luc, Sylvain, Jean Marie TPST : 8 heures
Le principal objectif est la capture de quelques spécimens d'écrevisses albinos dans la Clamoux souterraine. Tous les moyens ont été utilisés. Sans succès. Il faudra peut être appâter pour en attraper au moins une, à moins qu'une charge dans une vasque...
L'atelier biospéléo terminé, Camille, Guillaume et Sylvain suivent la rivière vers l'escalade en cours (depuis 2 ans...). Deux objectifs sont atteints : rien ! Il reste encore un ou deux points à vérifier.
Les 3 autres gagnent l'Affluent du Souffle Fort, qui effectivement aspire à bête.
Le terminus est rapidement dégagé.
Nous progressons encore un peu sous une trémie inhospitalière. Le semblant de ruisseau continue, étroit et peu engageant. D'autant moins engageant qu'un grosse partie du courant d'air monte dans la trémie.
Les points hauts sont revus, en particulier celui qui s'ouvre sur l'éboulis et qui a été travaillé il y a bien longtemps. Forte aspiration ici aussi. Quelques lucarnes sont vérifiées par Sylvain de retour de son escalade. Sans intérêt.
André pérégrinant dans la garrigue a trouvé un porche en falaise que personne apparemment n'a encore essayé d'atteindre. Nous voilà engagés au pied d'un éboulis assez péteux qui nous surplombe à mi hauteur.
Sylvain, très concentré sur sa progression
Accès au porche
Passé la facile ascension nous arrivons sur une petite salle. Mais les traces de godillots dans la terre séchée du sol signent un passage qui n'a rien de néolithique. On n'est pas à l'Aldène, pas besoin de pisteurs Nanibiens.
Première salle
Nous franchissons une petite chatière, inviolée celle ci et accédons à une petite salle.
Première chatière
André pense avoir trouvé le filtre d'un mégot, signant un passage humain avant nous mais il s'agit d'une petite concrétion...
Une deuxième chatière remontante, également vierge nous amène à une seconde salle.
Seconde chatière
Une arrivée, comblée de blocs termine notre parcours. Inutile de creuser, nous sommes déjà très près de la surface.
Pas grand chose donc, mais au moins on aura fait un peu de première. En une fois autant que lors des 2 années précédentes !
Ah, j'oubliais, dans la première salle nous sommes tombés sur un crâne humain en parfait état de conservation !!! photo en fin d'article
Même jour l'après midi, sans Sylvain. Pémol 2 Trassanel
Casse croûte amélioré chez Sylvain et profitant de la présence de Claire pour tirer les gamates nous partons pour le Pémol2. Désob sans incident particulier. Tout fonctionne. La suite se verticalise mais avec des vides semble t-il plus importants. Le courant d'air est bien présent mais nous avons oublié les allumettes à la voiture. un pistage sera indispensable la prochaine fois pour établir la ou les directions : fond de la faille, haut de la faille, entrée, lucarne vers le Pémol 3.
Haut de la faille. Quelques blocs qui tiennent "par habitude" attendent le moment propice pour lâcher
Devant la botte à gauche : un rognon à évacuer, puis ça part vertical
Désob désormais routinière. La faille descend toujours à 45 degrés. Des branches de chêne vert retiennent bien les débris sur le sol. La création d'une aire de retournement impose une opération à 5 trous. Après quelques foirages l'alcôve est dégagée. Le souffle et les vibrations ont été tellement puissant qu'une masse de terre et de petits débris coincés dans le haut de la faille jonchent le sol et doivent être évacués. Un effet latéral est qu'au cours de l'après midi, a plusieurs reprises, quelques blocs retardataires se sont décidés à descendre. André à pris une demi boite à sucre sur le mollet qui a rebondi sur mon dos... Il faudra se protéger de la grêle... En fin de journée nous arrivons au dessus d'une partie verticale. Plus large mais la paroi de gauche, concrétionnée est percée de vides qui n'aident pas à la réussite des opérations. Une lucarne latérale ventilée doit certainement rejoindre le Pémol 3. Nous n'avons pas de feu pour tester. Tout l'après-midi le trou a aspiré et nous n'avons quasiment jamais vu de gaz.
En dessous ça continue à descendre sur plusieurs mètres ; les estimations vont de 3 à plus de 6... Est ce le puits de l'Illusion ?
Trou du Pémol 2, Trassanel (et non Cabrespine comme je pensais)
Déjà, André et JLuc sont venus il y a 3 jours élargir les deux premiers mètres pour accéder plus confortablement à la suite. Ils se sont excités sur le terminus qui a progressé d'un bon mètre.
Aujourd'hui, rebelote, à trois. Alternance de chocs entre les 2 entrées. Je pensais que deux pets sur celle de dessus suffiraient ; on en est loin. Pire les blocs ont comblé le peu d'espace disponible. Philippe s'en apercevra rapidement :
Dans l'entrée basse, les gamates défilent. Un bloc, au plafond, qui tient par habitude est sécurisé. En fait j'en suis pas sur, c'est plutôt nous qui nous sommes sentis sécurisés. Il faut passer vite dessous sans y rester trop longtemps.
La suite est saine : méandre/faille de plusieurs mètres de long et de profondeur avec un courant d'air soufflant assez notable. L'élargissement est facile.
la suite
J'étais cuit à la fin de la journée. L'âge ? Depuis j'ai appris que Philippe était tout aussi nase. Ca m'a rassuré...
Vendredi 07 juin 2024, on remet ça
André, Jean Luc, Jean Noël, Jean Marie, et Bosco
TPST 8 heures
Pendant que le reste de l'équipe descend dans Pémol 2, je reprends l'entrée sup, Pémol 3.
reteau "Petzl"
Effectivement ce n'est pas large. Jean Luc essaie de passer mais sans succès. Je perce la voûte. Deux énormes blocs s'en détachent,, se coincent et il sera impossible de les déloger. Il faut faire de la place pour les atteindre et les réduire.
La roche est partout fracturée, il faudra faire plusieurs trous simultanés et ça va faire beaucoup de bruit. On verra plus tard ; en période de chasse ça passera peut être mieux.
Retour quelques mètres plus bas sur Pémol 2.
Jean Noël a ouvert un magnifique chemin d'accès. Expérience du maquis corse ? Au fond André et Jean Luc se relaient. Le bloc péteux est cette fois parfaitement sécurisé.
Le chantier avance bien.
faille à élargir
En fin de journée Jean Luc remonte tout émoustillé : "Ca y est j'ai vu la suite : un puits d'une quinzaine de mètres, pénétrable. Mais il faut se retourner pour le voir, il est sous le conduit d'accès, les blocs s'effondraient sous moi..."
André va faire une opération d'élargissement. Mais on ne voit rien qui ressemble à un puits. Jean Luc y revient et ressort furibard : "vous l'avez bouché !!!" Et il n'en démordra pas. Ne connaissant pas encore bien l'animal je ne sais pas s'il déconne ou si il a réellement vu un puits. C'est possible, l'accès, au sol bouché de terre et de blocs est plus large que la suite vide que l'on travaille. Mais c'est quand même bizarre qu'on n'ait rien vu. Le CO parfois peut donner des hallucinations. Combien de maisons hantées étaient chauffées par un poêle qui tirait mal ? Bon, on verra la prochaine fois.
Décrassage à la rivière et bière à Villeneuve pour clôturer la journée.