Pages

vendredi 17 juin 2022

Mystère ; la fin ?

Samedi 28 mai 2020

Trou du Mystère Trassanel

Aurélien, Christophe, Julien, Marius, Guillaume, Jean Marie

TPST : 8 heures

Tout d'abord je rappelle cette vidéo postée par nos amis polonais. La descente dans la cavité n'est pas indispensable mais les premières minutes donnent bien l'ambiance d'une spéléo si éloignée de la notre : 

https://rumble.com/v12dbt9-jaskinia-niena-syfon-dziadka-sniezna-cave.html

Si le lien ne s'ouvre pas :

https://rumble.com/v12dbt9-jaskinia-niena-syfon-dziadka-sniezna-cave.html

Nos amis soréziens sont là pour parfaire l'initiation d'Aurélien et se balader au fond. Guillaume et moi pour taquiner le Mystère. Effet des premiers passages ou du rééquipement, les boucles aux fractios sont presque trop longues. Quoi qu'il en soit la descente est très confortable. 

Au Mystère le courant d'air soufflant est net dès notre arrivée. Pas chaud d'ailleurs. Dès que le contact avec les parois humides trempent notre combi, l'inactivité est vite inconfortable. Deux coups, sur la gauche au bout de notre ascension de la dernière sortie, élargissent le passage. Mais il reste une bonne tranche de calcite décollée de la paroi sur plus d'un mètre, fissurée, qui reste pendue au dessus de nous. Guillaume n'est pas très convaincu de l'efficacité d'un tir dans cette couche. J'insiste ; il perce en plein milieu. Effectivement tout est tombé, bizarre cette calcite très dure et cassante. D'énormes lames se coincent en bas de notre faille. Elles nous servent de rehausseur. Le passage est libre. Guillaume grimpe de quelques mètres. C'est la première fois que plusieurs mètres sont parcourus sans creuser. Au dessus un resserrement demande quelques tirs, puis ça a l'air pénétrable quoique très étroit. Par contre il ne semble pas y avoir de courant d'air. Moi, en bas, je suis congelé par le courant d'air. Vient-il du fond scabreux et intravaillable ou Guillaume et Julien étaient descendus ? Ou d'en face, même si une lame empêche de voir si le "en face" existe vraiment. On attaque la lame. Des blocs chutent et bouchent la faille un mètre en dessous. Il faudra les dégager si on veut que tout tombe en bas. Il est l'heure de remonter.

Qu'en penser ? Le courant est vraiment net. Il vient surtout du fond. Il faut revenir au moins une fois pour détruire la lame et voir s'il y a quelque chose derrière. S'il n'y a rien, tenter, avec peu d'espoir, la partie remontante de la faille, puis laisser tomber. Dommage; c'est le seul endroit du réseau ou le courant d'air est présent (sauf Mata), et à -160 mètres ce n'est pas par des fissures remontantes qu'il arrive. C'est sur qu'il y a quelque chose derrière, mais les 6 mètres de parois gluantes à élargir et le volume de matière à en extraire, dans ce conduit déjà inconfortable, rendent le projet irréalisable.

Pour mieux rêver de la suite quelques photos de l'existant (Christophe H) :