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mardi 18 février 2020

Tham Submarine

Vendredi 14 février 2020 (un peu en retard par manque de wifi)
Muang Na Thaïlande
les mêmes


Dernier jour pour Cal et nous.
Nous partons tous vers Tham Submarine,



Pendant qu'une équipe descend récupérer les cordes, je vais avec Wacek prendre quelques photos d'une belle salle fossile que j'avais topographiée l'an dernier :












Bien entendu, il faut se farcir l'étroiture que Claire avait bien cru ne pas pouvoir remonter en début d'explo :



Nous sortons manger au soleil et partons vers Tham Skell toute proche.
Nous nous faufilons entre le chaos et la paroi à la recherche du courant d'air. Belle séance de désob à la polonaise. Le réseau est sous cette cavité fossile et une jonction ramènerait les 200 mètres de topo qui nous séparent de la plus longue cavité thaïlandaise.


Mais il y a trop de travail et pas assez de temps. Dommage le travail était facile.
Wacek nous ramène une mue de serpent de belle taille !



C'est vrai qu'à la saison des pluies ça ne doit pas être aussi calme dans les zones d'entrée.


Cette saison 2020 aura ramené plus d'un kilomètres de topo. Le réseau Tham Nam / Tham Lon est encore à moins de 200 mètres de la plus longue grotte de Thaïlande. Cet écart pourra être comblé mais les perspectives de trouver une suite importante sont bien faibles.

Ce soir nous rejoignons une expé anglaise à une trentaine de kilomètres au nord.



Dernière minute : alors que pendant 15 jours on a bartassé des dizaines de kilomètres de jungle et de cultures sans voir le moindre animal, le gardien de notre camp a failli marcher sur le bestiau ci-dessous en sortant de son bungalow !



Et pour se reposer de ces deux semaines harassantes, un peu de repos dans une île du sud...





jeudi 13 février 2020

Ban Nong Khaem

Jeudi 13 février 2020
Muang Na Thaïlande
les mêmes

John, Kamil et Wacek repartent finir, pour de bon cette fois, l'extrémité birmane du réseau.
Nous partons vers l'est, Ban Nong Khaem.
Nous passons deux bonnes heures à chercher une cavité sans succès. Le piton ou elle est sensée se trouver ne fournit aucune indication pouvant nous guider.
On trouve bien une faille plus ou moins surcreusée mais rien d'intéressant.

Nouvelle étape : Ban Nong Khaem, un des villages les plus paumés qu'on ait atteint.


Cette fois on trouve assez facilement la Grotte du Serpent. On a bien longé une falaise, dans la végétation habituelle pour s'apercevoir que pendant une bonne demi-heure on suivait un chemin carrossable dix mètres en contrebas... Mais enfin c'est passé.




Pas de serpent mais une des araignées habituelles. Cal fait comme si le bestiau lui était indifférent, mais une seconde plus tard l'animal avait disparu. 


Impossible de le retrouver et comme le lieu était plutôt confiné, Cal n'a pas mis longtemps à sortir de la cloche !


Au retour on se décale vers une belle falaise blanche : le fond d'une doline ou confluent trois vallées. Mais aucun orifice pénétrable. Tout est obstrué par les sédiments. On est en retard de quelques millénaires.



mercredi 12 février 2020

Dolines dans la jungle

Mercredi 12 Février 2020
Aranutaï Thaïlande
les mêmes

De plus en plus dur de trouver une cavité.
On tente de prospecter une ligne de dolines repérées sur google earth.
Pas de 4x4 cette fois.
Le haut de la forêt est assez dégagé et la progression ne présente pas de réelle difficulté.





Les arbres aux dimensions hors normes et la sécheresse empêchent le sous bois de se développer.
Par contre dans les dolines, l'ombre et l'humidité, favorisent une végétation inextricable. Pour certaines nous ne pourrons pas arriver au fond. De toute façon nous ne trouverons rien.




Retour au camp et aux réalités ou Wacek nous prépare un "hungarian leczo"




mardi 11 février 2020

Prospection

Lundi 10 février 2020
Arunataï Thaïlande
les mêmes

Jour de relache.
Le matin on fait le plein de provisions à la ville voisine : Arunataï, peuplée de chinois qui ont fuit la Chine au début de la période communiste. Regroupés dans des terres vierges au nord de la Thaïlande, ils forment une des ethnies particulières de cette zone montagneuse.




Notre camp, situé à quelques kilomètres est sur le territoire d'une autre ethnie : "Kachin"



Après midi : prospection. Mais il fait 30 degrés à l'ombre, les kits sont lourds et le territoire immense.
On décide de se le faire à la Barbis, en 4x4, d'après les images google earth.



La zone ressemble à un green, des soutirages partout.






Bon, arrivés à la jungle, il faut bien revenir aux bonnes vieilles marches d'approche. On a bien trouvé la doline mais impénétrable.




Mardi 11 février
Muang Na Thaïlande
les mêmes

John, Wacek et Kamil vont vers la frontière birmane (Tham Lon 3) faire un bout de topo et ramener les cordes. Ils trouveront une galerie de 40m de section passée inaperçue... lors de leur premier passage et laisserons les cordes pour une autre sortie.

Avec Claire et Cal nous bartassons (à pied) 14 km dans la jungle et les cultures.





Maigre butin :
au pied d'une falaise perdue : une cavité occupée par un moine bouddhiste, abandonnée.



et une grotte temple à l'entrée de Muang Na :








lundi 10 février 2020

La relève est assurée...par son père!

Aven de Pertusac
Samedi 10 février 2020
TPST 5h30

Seulement une demi-journée de dispo ce samedi, c'est plus qu'il n'en faut pour un objectif secondaire du trou, et parfait pour initier Emile, 11 ans, qui n'a a son palmarès de sorties verticales que la traversée de Trassanel.

Certes Pertusac n'est pas l'endroit idéal pour une initiation, mais parfait pour évaluer la résistance des participants et savoir si on risque de les revoir sous terre un jour!

Très (trop) lourdement chargé, je peine à suivre Emile, qui ouvre la route, et est plus qu'à son aise dans les passages étroits. L'affaire se complique au P10 de la Pachamama, ou l'épaisseur et la raideur de la corde, qui associées au 30 kg du bonhomme, font exploser le record de la descente la plus laborieuse...cm après cm...

Les 2 puits suivants sont une formalités pour lui, toujours contre-assuré depuis le haut.

L'objectif secondaire en question se trouve en bas du P16 dit du "Daily Star", et se matérialise par un départ en méandre très étroit dans la direction opposée à celle du cheminement classique, et poursuivi par un puits estimé au jeté de cailloux à 3-4 m.

Quelque tirs devraient régler l'affaire. C'est sans compter soit une mèche à bout de souffle, soit sur une roche récalcitrante, mais toujours est-il qu'il faut jouer de la soufflette tous les 2 cm de perçage sous peine de voir la perfo se bloquer dans le meilleur des cas ou emporter les bras du bonhomme qui la tient façon tire-bouchon dans le pire... J'ai bien failli coincer définitivement la mèche...

Bonnant malant, le premier tir avec paille raccourci n'est pas moche. Les 2 suivants sont au delà de mes espérances. Emile qui vit ses premières désob est impressionné par la détonation particulièrement retentissante dans ce grand volume. En digne fils de son père, il se précipite pour voir les dégats. Il pourrait passer sans problème, mais malheureusement, les 4 m de ressaut (belle estimation!) et l'étroitesse de l'accès font que je dois calmer ses ardeurs.
J'attache alors un bout de corde avec descendeur en bout de longe pour aller voir, très confiant sur la largeur du passage. Mais en visant plus loin, j'ai mal estimé la largeur du départ, ...ou celle de mon séant...Quoi qu'il en soit, mon baudard, reste coincé entre 2 grattons et il me faudra plus de 10 min et déchirer ma combi pour m'extraire de là!

Cà tombe, bien, çà m'évitera d'être déçu, et çà laisse de l'espoir pour la prochaine sortie. En effet, en bas de puits, on devine un départ au sol dans la même direction. Pas d'air et je ne suis pas très optimiste sur la suite, mais çà fera toujours un peu de première dans ce trou qui ne nous en a pas délivré depuis longtemps.

Reste à remonter, et d'abord à régler le matos pour la taille d'Emile. Bénéficiant d'excellentes explications, il remonte comme une fleur...presque d'autonome...pendant que je traine mon kit-boulet comme une peine.

Sortis à 19h l'un épuisé, l'autre en pleine forme!

dimanche 9 février 2020

Fin de cavitès

Dimanche 09 février 2020
Idem
Muang Na thaïlande

Jour de repos pour Claire qui reste au camp. L'étroiture de Tham Submarine lui a siphonné toute énergie.
John, Wacek et Kamil partent désobstruer l'extrémité nord de Tham Lon. Après 2 heures de creusement dans un joli sable blanc ils passeront l'obstacle pour une belle salle. Il reste un éboulis aéré pour déboucher sur le poljé Birman (quelques dizaines de mètres).

Avec Cal nous allons voir les trous repérés il y a 2 jours.




1° entrée : P15 qui est en fait un plafond de salle proche de la surface.





Belle salle fossile. Pas de suite.




Ce genre de salle se retrouve fréquemment toujours à la même altitude, témoins d'un creusement très ancien. A la remontée, passé la dev, je progresse sur des petits gratons pour ne pas mettre la corde en tension sur les blocs de la berge.



Une prise m'est restée dans les doigts, d'ou un vol mémorable, sans dommage.



2° entrée : fond de doline assez ouvert mais plein de détritus divers.



De plus une colonie de guêpes y a élu domicile. Le calcaire est bien visible sous les branchages. En France une telle entrée déclencherait l'enthousiasme. On passe.

3° entrée : belle faille ou on s'était arrêté au dessus d'un P10.



Un beau méandre large et descendant lui fait suite. Propre, sec et blanc,, ça change de hier. Il bute à angle droit sur une autre faille, sans suite visible.




Quelques ossements, certainement humains sur le passage.



La journée (calme) permet de lever 2 inconnues. Il ne reste plus grand chose à gratter. sauf surprise