Trou de Béranger Trassanel
Jean Marie
TPST 8 heures
Je profite de ce jour ou personne n'est libre pour revenir au passage du Pomélos. Ou il n'y a de la place que pour un actif (voir épisodes précédents).
J'ai bien préparé mon matos la veille et je pense avoir tout pris. Merde ! J'ai oublié l'appareil photo, ce qui n'est pas grave mais surtout la frontale de secours qui y était fixée. J'y vais ? J'y vais pas ? Je dois pouvoir ressortir sans lumière mais ça va être chaud. Bon tant pis, la scurion est fiable et au pire JClaude viendra me chercher.
Sur le chantier : à peine quelques litres d'eau, vite évacués. J'attaque la paroi au burin/massette. Remake de "la roulette minervoise" coincé dans le bas du conduit, massette et burin en l'air sans trop savoir à quel moment le blocas va me tomber sur le nez. Une paille tonne avec un bruit caractéristique de chassepot. Rien à faire : une cloison de 15cm de haut sur 10 de large sépare verticalement les deux orifices supérieurs et rigidifie l'ensemble. Je reprends à massette/ burin, la tête dans le conduit dans une position pour le moins inconfortable. Soudain un vrombissement me fait sursauter. Le bruit s'estompe quelques minutes après. Je suis sur que le conduit perce à la surface et qu'un avion survole la vallée. A moins d'avoir rêvé ?
Le pilier finit par céder et le travail devient bien plus efficace. Le courant d'air s'est renforcé. J'entends les critiques : "c'est normal, tu as vu comme c'est étroit !". Le bruit est revenu et il ne disparaîtra plus, signant cette fois j'en suis sûr un rétrécissement un peu plus loin ("c'est normal... étroit comme c'est...").
Je reviens dans la salle reprendre des forces. Et M... j'ai oublié les sandwiches. Il ne reste plus qu'à me faire la soupe chinoise. Et reM. j'ai oublié l'eau... La soupe chinoise sèche c'est pas mauvais mais ça n'hydrate pas des masses !
Reprise de la démolition. De ce coté là tout s'enchaîne à merveille. Paille sur paille, plus un gros dégagement. Les gaz filent en quelques minutes. Le mur baisse. Derrière je peux enfin voir la suite : ça descend, étroit. Quelques cailloux coincés et derrière un peu de noir !
A cour de munition je remonte vers 17 heures et me change près de la stèle. Soudain le vrombissement revient. Là je commence à me poser des questions, déshydratation ? Un petit moment d'inquiétude. Et un VTT apparaît descendant à toute vitesse le chemin supérieur venant du ruisseau, emportant avec lui le bruit qui m'a un instant fait douter.
Halte à Trassanel ou JClaude a installé la tireuse à bière. Bienvenue après 8 heures de désob sans boire.
Il reste du boulot, plus facile maintenant. On ne peut pas laisser ce conduit descendant et très ventilé. A suivre...